Chapitre 33

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El Paraíso !

Il allait signer un partenariat avec cet hôtel. Doris était si bouleversée par cette information qu'elle en oublia son émerveillement devant le somptueux bâtiment à la façade marbrée.

Cet hôtel était l'une des plus huppés de Manhattan, à peine le seuil franchit que le doux parfum de l'opulence se fit sentir. Le luxe et le confort régnait en maître entre ces quatre murs. Des regards curieux convergèrent en leur direction. Toutes ces personnes attablées étaient d'une élégance à louer, et cela ne faisait aucun doute qu'ils faisaient partie de la haute société.

Doris se sentit mal à l'aise sur le coup, elle n'était définitivement pas à sa place. Maladroitement elle resserra sa prise sur le bras de l'homme d'affaires alors que le gérant de l'hôtel se précipitait pour les accueillir.

_Détends-toi ! Dit-il d'une voix qu'elle fut la seule à entendre.

Comme si cette voix réagissait sur elle comme une puissante anesthésie, Doris sentit ses muscles se détendre.

_Oh bonsoir monsieur Lewis, mademoiselle, c'est un plaisir de vous compter parmi nous ce soir. Salua nerveusement l'homme au crâne chauve avec un sourire crispé.

Doris eu presqu'envie de rire de cette situation, le gérant suait à grosse goutte et était à la limite de la suffocation comme si un seul mot de travers de sa part pourrait déclencher l'apocalypse.
Hugo inclina simplement la tête en signe de réponse.

_Vos invités sont déjà là, suivez moi je vous prie.

D'une main sur son dos, Hugo l'invita à le suivre deux étages plus haut dans une des salons privés du restaurant. Fascinée, Doris manqua plusieurs fois de trébucher devant ce décor au style exotique mais très vite elle se reprit quand ils se retrouvèrent devant leur table où ils étaient visiblement attendus.

_ Damso et Jenny vont se changer de vous servir, informa t'il. J'espère que vous passeriez une bonne soirée au sein de notre établissement.

_Nous l'esperions aussi...pour vous. Répliqua Hugo avec air impassible.

Toujours les traits crispés, le gérant disposa alors dans une démarche chaloupée.

_J'espère ne pas vous avoir fait trop patienter, lança Hugo en tirant la chaise de sa compagne afin qu'elle s'installe.

Doris se laissa littéralement choir sur la chaise alors qu'elle avait l'impression que le sol s'ouvrait sous ses pieds.

Non ! Impossible ! Pourtant si, il était bien là.

Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait lâcher. Il la dévisageait de ce regard luxurieux dont le temps n'avait pas su avoir d'emprise et ce sourire sadique qui marquait ses lèvres gercées lui donna une forte envie de gerber.

Sentant certainement son malaise, Hugo s'accroupît a sa hauteur, le visage déjà marqué par une profonde inquiétude. Il lui parlait mais Doris n'entendait rien. Il était tout près d'elle mais sa voix lui semblait si lointaine. Ses lèvres tremblaient alors que l'homme qui était la cause de ses tourments n'avait pas détourné le regard et continuait à lui faire subir la brûlure de ses yeux opaques.

Rapidement Hugo lui servit un verre d'eau qu'elle s'empressa d'ingurgiter, luttant pour s'extirper de ce brouillard qui l'encombrait.

_Ça va mieux ? Demanda t'il en posant une main sur sa joue afin qu'elle le regarde dans les yeux.

_O..oui, je suis désolée . Je.je...

_Si tu te sens mal, dis-le moi. Nous rentrerons immédiatement. Dit-il sur un ton inflexible.

Délivrance ( Une rencontre impromptue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant