Chapitre 40

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Trois jours plus tard :

_C'est fait ? Demanda Pedro depuis la fenêtre en bois de la cabane que Ruben avait réussi à dénicher alors que le soleil disparaissait lentement derrière les hauts arbres de la forêt.

La maison était reculée du centre-ville et entouré par une dense végétation qui la rendait presque indétectable. La planque parfaite pour passer inaperçu le temps de quelques jours.

_Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne trépasse patron.

Pedro fit volte-face, furieux.

_Une question de temps ? Ça fait déjà trois jours ! Je t'avais ordonné de lui coller une balle entre les deux yeux. Rapprocha Pedro Cruz sur un ton rageux.

L'homme grimaça puis recula d'un pas

_Je l'ai sauvagement poignardé dans le dos, il ne survivra pas. Assura son garde rapprochée. Il n'était pas possible de s'infiltrer dans la maison avec une arme. Ajouta t'il finalement.

_Tu as intérêt à ce qu'il meurt sinon tu le paieras de ta vie pour m'avoir désobéit, cria t'il presque en portant une main sur la balafre encore douloureuse qui partait de son œil gauche jusqu'à la commissure de sa bouche.

L'entaille de Doris avait été si profonde qu'elle avait laissé une cicatrice béante sur son visage. Pedro était décidé à lui faire payer cet affront allant jusqu'à ordonner l'assassinat de cet homme qui l'avait détourné de lui, Hugo Lewis. Pedro était certain que sans Hugo, Doris n'aurait eu d'autres choix que de succomber à ses offres : celle de l'épouser ou de lui accorder une nuit des plus fiévreuse pour effacer la dette de son grand-père. A cette pensée, un sourire libidineux borda ses lèvres gercées. Doris finira par lui appartenir de grès ou bien même de force mais pour ça il se devait d'abord évincer le chien de garde qui lui servait de compagnon, ce qui d'après Ruben n'était qu'une question de temps avant qu'il ne succombe à ses blessures.

_Où est-elle ? S'enquiert Pedro.

_Dans la cave. Depuis que je l'ai kidnappé, elle refuse de manger ou même de boire. Elle se terre dans le silence.

Pedro descendit avec nonchalance les escaliers qui donnaient sur la cave au sous-sol. Assise à même le parquet poussiéreux, genoux repliés contre le ventre, la jeune femme répétait comme une précieuse litanie : il n'est pas mort, il ne peut pas mourir.

_Oh si ma belle, il est bien six pieds sous terre.

Doris leva brusquement la tête au son de cette voix, un frisson d'effroi traversa tout son corps. Cet homme lui inspirait une extrême aversion.

_Assassin ! Vous n'êtes qu'un monstre. Cria t'elle à s'époumoner. Il n'est pas mort. Termina t'elle dans un souffle, le regard vide.

Le cœur lourdement compressé dans la poitrine, Doris avait l'impression d'étouffer. D'une main, il l'obligea à se lever pour lui faire face. Doris ravala sa douleur, s'interdisant de lui montrer la moindre faiblesse.

_Oh si, il est mort. Reprit Pedro avec un rictus sardonique. À présent tu es mienne.

Les yeux opaques de Pedro Cruz luisait d'un désir malsain. Doris lui cracha furieusement au visage.

_Jamais ! Contra t'elle en s'arrachant de sa prise.

En retour, il la gifla. La gifle qu'elle reçu la projeta violemment sur le vieux matelas en chiffon. L'assaut fut si brutal que Doris sentait le goût métallique du sang se répandre dans sa bouche. Une main contre la joue, des larmes de douleurs et de désespoirs noyèrent ses yeux rougis.

_Jai été beaucoup trop indulgent avec toi petite garce.

Il se rua sur elle, déchira avec une barbarie sans nom sa robe d'hôpital, exhibant intégralement son corps dans sa complète nudité. Mourir, c'était tout ce que Doris voulait. La mort lui semblait plus douce comparé à ce qu'elle vivait.

Délivrance ( Une rencontre impromptue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant