Chapitre 16

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Une caresse !

Une caresse aussi légère et rafraîchissante qu'une brise marine parcouru le long de sa nuque. Ses mains empoignèrent sa longue chevelure de jais pour rejeter sa tête en arrière dans un geste aussi sauvage qu'agréable. Des gémissements débridés franchirent les lèvres framboises de la jeune femme au teint d'albâtre. Ses pupilles jades étaient aussi profondes et étincelantes que le ciel d'un soir sans nuage. Sa nudité ainsi exhibée devant cette paire d'yeux sombres, elle sentit son âme s'embraser d'une chaleur ardente.

Son corps était au summum de l'excitation. D'une main tremblante, elle retraça avec fascination les lignes qui constituaient ce tatouage qui pour elle restait toujours un mystère. Les cheveux éparses, les pupilles dilatées, les pommettes rougies, les mamelons dressés, le dos arqué...la jeune femme attendait avec impatience la sentence de son bourreau. Quand enfin celui-ci décida d'honorer ses belles lèvres d'un fiévreux baiser en martyrisant sans relâche ses tétons sensibles et encore douloureux de cette pénible attente, elle atteignit inéluctablement le paroxysme de la jouissance.

Doris se réveilla en sursaut avec une main sur le cœur pour calmer sa respiration sifflante. Son cœur battait à une allure folle alors que son front était perlé de sueur. Son autre main toucha machinalement ses lèvres comme si elle ressentait encore l'ardeur de cette bouche exigeante contre la sienne. Elle resserra encore plus les cuisses comme pour réprimer la moiteur embarrassante qui s'y était installée. Doris papillonna des cils pour estomper les derniers brouillards de ce rêve érotique qui enflammait ses sens depuis quelques semaines déjà.

En effet cela faisait approximativement un mois que ses nuits étaient hantées par ces rêves érotiques. Ces rêves où elle revoyait sans cesse l'homme d'affaires la faire sienne avec une passion indescriptible. Depuis, chaque fibre de son corps était au aguets. Hélas peine perdu parce que plus les jours passaient plus les fantasmes illustrés par ses rêves devenaient aussi torrides et enivrantes que son amour pour l'homme d'affaires. C'en était insoutenable !

_Enfin Doris je t'appelle depuis tout à l'heure, à quoi penses-tu ? S'enquiert Marc à l'embrasure de la porte. Je t'ai entendu crier. Tu es sûr que tu vas bien, tu es toute pâle.

Marc s'assied à ses côtés puis posa une main sur son front moite.

_Mon Dieu Doris, tu es brûlante ! S'exclama le vieil homme, les traits crispés d'inquiétude.

_Je..j'ai fait un horrible cauchemar grand-père, mentit elle en ramenant ses genoux contre sa poitrine.

_Encore ces cauchemars ? Je pensais que nous avions déjà surpassé ces moments d'insomnie. Qu'est ce qui a bien pu les enclencher ? Depuis que tu es rentrée de ce séjour avec ces inconnus, tu es toute bizarre. T'ont-ils fait du mal ? Tu sais que tu peux tout me dire ma petite chérie.

_Je vais bien grand-père. Je t'assure qu'ils ne m'ont fait aucun mal. J'ignore pourquoi ces cauchemars me reviennent chaque soir mais personne n'en est responsable. Je suis désolée d'avoir crié. Retourne te coucher s'il te plaît.

_Mais enfin je ne peux pas te laisser dans cet état voyons.

_Je vais prendre une douche et me recoucher. Nous sommes au beau milieu de la nuit et il faut que tu sois en forme pour recevoir les potentiels acheteurs du cottage de grand-mère au levé du jour. Il faudrait vraiment réussir à les convaincre d'acheter afin que nous puissions rembourser la dette de monsieur Cruz. Je ne le supporte plus.

_Mais...

_Ça va aller, le coupa t'elle avec un sourire qui se voulait rassurant.

_Tu en es sûre ?

Délivrance ( Une rencontre impromptue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant