Chapitre 12

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_Que veux-tu dire ?

_Quelle est la prochaine activité ?

_Tu fuis la discussion ! S'offusqua Doris .

_Je ne fuis absolument rien. Tu te fais des idées.

_ Alors que voulais-tu dire par c'était tout sauf une plaisanterie Doris ? Demanda t'elle en mimant les guillemets. Tu ne peux pas tomber en amour pour moi .

_Je pourrais te retourner la question. À quoi Jamila faisait-elle allusion quand elle me suppliait presque de te faire oublié cette perception obscure que tu as de l'amour ? Dit-il en mimant les mêmes gestes. Et pourquoi ne pourrais-je pas tomber en amour pour toi ?

_Pourquoi ne pas lui avoir poser directement la question ? Eh mon Dieu Hugo, regarde moi ! Dit-elle en faisant un tour sur elle-même.

_Parce que j'ai jugé plus judicieux de te la poser à toi, dit-il en portant son gobelet de café à ses lèvres. Je ne fais que ça depuis le début et je ne comprends toujours pas où tu veux en venir.

_D'après les dires de Magdalena tu as l'habitude de côtoyer des mannequins dont les seuls repas se limitent à des feuilles de salade accompagnée de légumes. Je ne ressemble en rien à ces femmes. Je peux manger le repas de cinq hommes affamés. Je suis grosse, j'ai des cuisses énormes et que dire de ma plantureuse poitrine. Je ne ressemble en rien à ces femmes avec qui tu as l'habitude d'être affiché dans les journaux.

_Justement ces différences font toute ta particularité. Crois le ou non tes rondeurs te rendent aussi mignonne et adorable qu'une oursonne. Tu es magnifique telle que tu es et je t'interdis d'en douter.

Doris rougit alors qu'il venait de placer ses grandes mains sur ses joues pour lui faire relever la tête. Il la regarda intensément dans les yeux en remettant une mèches de ses cheveux d'ébène derrière son oreille.

_J'adore te voir rougir pour un rien. Dit-il avec un sourire narquois fiché sur le coin de ses lèvres charnues.

_Aucunement, tu vois flou.

_Vraiment ! Et si je faisais ça ?

Rapidement, il se rapprocha de son visage et déposa un délicat baiser sur sa joue droite. Les pommettes de Doris virèrent au pourpre alors que la barbe naissante de l'homme d'affaires agaçait sa peau sensible.

_Tu vois, tu deviens encore plus rouge qu'une tomate. Nargua t'il.

_ Oh tu commences à me sortir par les narines Hugo, s'insurgea t'elle en se libérant de son emprise.

Hugo ria. Cette jeune femme était un vrai souffle d'air frais.

_Alors ma chère Ida Pfeiffer où m'amènes tu aujourd'hui ? Aussi étonnant que cela puisse paraître je suis tout à toi, dit-il ironiquement.

_Ohw tu es bien coquin là mon cher Hugo. Ce n'est pas parce que j'ai accepté de te faire faire le tour de la ville que cela fait de moi une Ida Pleiffer, souligna t'elle avec un rire naturel.

_Aller dis le moi, fit-il en arborant une mine boudeuse digne d'un gamin à qui on aurait refusé un cadeau de Noël.

_Non ! Dit-elle en riant. C'est une surprise et ça ne sert à rien de tirer la tronche, je ne te le dirais pas .

_Que vous êtes cruelle mademoiselle Williams ! Dit-il en en portant théâtralement une main sur son cœur alors que ses lèvres frétillaient déjà d'un sourire amusé.

_Mais oui bien sûr...Pour que ça soit vraiment une surprise je vais devoir te bandé les yeux. Aller viens !

Doris ne le laissa même pas répliquer qu'elle sauta sur son dos pour poser le scarf qu'elle avait autour du cou contre ses yeux. De justesse, Hugo la rattrapa pour l'empêcher de tomber.

Délivrance ( Une rencontre impromptue )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant