Chapitre 2 :

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Précision importante : ceci est une histoire, les personnages ne sont pas toujours des modèles. Que ce ne soit que pour un câlin, un simple toucher, un baiser ou plus, le consentement est obligatoire.


Cela faisait deux heures et demi que Jimin était seul au commissariat avec de la paperasse. Ne laissant jamais la sienne s'accumuler, quitte à rester plus tard pour tout boucler, il ne s'occupait pas de la sienne mais de celle de ses collègues. Certains pourraient penser que ce n'était pas juste mais Jimin n'était pas aussi dérangé que ses collègues de faire la bureautique, car cela faisait partie de son travail qu'il aimait entièrement. Puisqu'il n'avait pas de famille avec qui passer du temps ou dont s'occuper, tels que ses collègues qui avaient des enfants, il considérait qu'il pouvait bien faire cela pour les aider à rentrer plus tôt. Pour lui, c'était très important qu'ils puissent passer le plus de moments avec leurs enfants, d'autant plus qu'ils étaient policiers ; on ne savait combien de temp ils pourraient être avec eux. Alors cela lui tenait à cœur. Il était donc seul, plongé dans son travail en cette nuit froide de début d'hiver. Enfin, seul, c'était sans compter l'énergumène qu'il venait de coffrer, qui ne cessait de lui parler, le draguant sans aucune pudeur. Taehyung l'avait prévenu que ça n'allait pas être facile car il connaissait ce criminel, connu dans tout le domaine du sud apparemment. Connu pour être un gros coureur qui avait probablement dû coucher au moins une fois avec toutes les femmes du sud de Corée. Mais Jimin s'appliquait à l'ignorer. Un criminel ne pourrait jamais gagner son cœur. Cependant, il devait avouer que Jungkook ne lui faisait pas se sentir en danger ou être dégoûté des crimes qu'il pouvait commettre. Il avait l'impression que, bien que menaçant et passant à l'acte, il n'était pas foncièrement méchant. De plus, il ne semblait se comporter mal qu'en présence de ses "amis". Lorsqu'ils étaient absents, le jeune homme tatoué était, certes, un gros dragueur qui n'arrêtait pas de dire des insanités mais il n'avait rien de méchant. C'est pourquoi Jimin pensait que Jungkook devait simplement être entraîné par de mauvaises personnes. Ce n'était pas rare de voir de jeunes gens un peu perdus se faire enrôler dans des groupes de "sous-mafieux". Ces "sous-mafieux" étaient des gangs de jeunes un peu trop rebelles qui ne voulaient pas s'engager auprès de l'une des deux grandes mafias mais qui acceptaient de faire leur sale boulot quelques fois. Au fond, ils n'étaient pas trop vilains même s'ils restaient des criminels. La plupart n'avaient pas pris de vie, c'était le plus important.

- Dis-moi...

Jimin soupira. Voilà qu'il recommençait !

- C'est bien la première fois qu'on me refuse catégoriquement une nuit. Pourquoi tu ne veux pas de moi ? Je ne suis pas attirant pour toi ?

- Tu n'es pas mon type, cherche pas plus loin. Ce n'est pas méchant ou ne veut en rien dire que tu n'es pas attirant, répondit distraitement Jimin, sans vraiment s'occuper de lui, ne relevant pas la tête de ce qu'il faisait.

Il ne répondit pas. Il se tut enfin ! Cependant, moins de cinq minutes plus tard, il reprit :

- Dis...

Tiens ! Jimin releva la tête. C'était la première fois que le criminel lui adressait la parole d'une voix normale. Sérieuse, un peu boudeuse sur les bords mais juste de sa voix normale. C'est-à-dire, totalement dénuée d'arrogance et de drague. Alors Jimin se tourna vers lui.

- Mmh ? fredonna-t-il, méfiant.

Mais il n'avait pas à l'être. Sur le visage de Jungkook, on ne lisait plus d'amusement, d'arrogance ou de séduction. Il avait l'expression rembrunie, légèrement pensive avec une once de déception dans ses yeux noirs, profonds. Ses mains passées par delà les barreaux jouaient l'une avec l'autre, son regard sombre posé dessus.

Arrête moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant