Chapitre 20 :

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Son regard venait de tomber ailleurs. Sur un point qui lui tordit l'estomac et lui coupa toute envie de s'approcher de l'homme qui continuait de caresser ses hanches. Les effets de l'alcool semblèrent se dissiper tout à coup et ses souvenirs lui revinrent alors que Jungkook le fixait, assis sur un tabouret au bar.

 Les effets de l'alcool semblèrent se dissiper tout à coup et ses souvenirs lui revinrent alors que Jungkook le fixait, assis sur un tabouret au bar

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Il le fixait avec une telle intensité, son verre à demi plein à la main. Il semblait un peu alcoolisé déjà, tout comme le roux, à en juger par l'air sombre, presque menaçant, qui peignait son visage. À ce moment, il avait vraiment l'apparence d'un mauvais garçon, prêt à tuer quelqu'un. Son regard ténébreux trahissait la colère et la jalousie qu'il ressentait. Beaucoup, de jalousie. Ainsi qu'une pointe d'amertume. Il le regardait depuis son tabouret, les yeux plongés dans ceux de Jimin qui ne le quittaient plus, ayant l'air à la fois triste et déçu de le voir. Comme s'il ne voulait pas, mais que de l'autre, c'était ce qu'il attendait. Jungkook avala finalement le reste de sa boisson d'un traite, posa bruyamment son verre sur le comptoir et se leva avant de s'effacer rapidement dans la foule, ne supportant plus cette vision du roux se frottant à un inconnu. À un autre homme. À un autre que lui.

🙌🏻...

(pov de Jungkook)

Je suis censé prendre la route dans trois heures. Dans trois heures, je vais partir et recommencer à vagabonder partout où il aura besoin que j'aille menacer, tabasser et terroriser des gens pour récupérer ce qu'il veut. Je recommencerai à coucher avec le premier venu parce que c'est important pour entretenir ma réputation de bad boy insensible et antipathique. Celle que j'ai dans tout le domaine du sud. Et j'en ai putain de pas envie. Pourtant, c'est ce qu'il va se passer. C'est ce que j'ai choisi. C'était ma décision après tout. Je n'ai pas envie, ce n'est pas ce que je veux. Mais ce n'est plus une décision que je peux changer à présent. Je ne dois pas oublier pourquoi c'est celle que j'ai prise. J'attrape le nouveau verre que le barman vient de me glisser. C'est mon quatrième de la soirée. Je ne devrais pas prendre le volant après. Mais je le ferai. Tout comme je partirai. Je prends une grande gorgée en me tournant à demi vers la salle. Je regarde tous ces gens euphoriques. Ils ont tous l'air si bien, si heureux, si vivant. Et moi, je suis là, tâche noire parmi toute cette foule ; mal, sombre, anesthésié. Je prends une autre gorgée en passant mon regard déprimé, voir même écœuré, sur la piste de danse, où les gens remuent et se frottent les uns aux autres. Mes yeux se posent sans voir sur un couple de mecs en train de se pécho. L'un est grand, brun, bien bâti et passe ses mains serrées autour de l'autre, qui est un peu plus petit mais putain de musclé dans sa chemise blanche. Ses cheveux sont d'un rouge un peu tamisé. Soudain, je me fige alors que je commençais à détourner mon regard, désintéressé, d'eux. Je le repose immédiatement. Des cheveux rouges, un putain de cul bombé dans son simili et cette carrure... Il se retourne pour se rapprocher du mec avec qui il flirte largement. Il continue de se frotter à lui, de le regarder avec tant de sensualité. Il mordille ses putains de lèvres que je donnerai tout pour avoir en ma possession en ce moment. Je ne veux pas qu'il lui adresse ce regard. Pas à ce type. À personne d'autre que moi. Juste moi. Je ne veux pas qu'il le touche comme ça, qu'il se frotte contre lui comme il le fait. Il se penche à son oreille, sans doute pour l'inviter en backroom. Et puis, alors qu'il entrouvre la bouche, il lève les yeux et son regard tombe dans le mien. Il me me fixe, arrête de bouger. Il a d'abord l'air incrédule, puis déçu. Un air douloureux passe dans ses yeux. Nous restons immobiles plusieurs secondes, incapables de nous détacher l'un de l'autre. J'avale ce qu'il reste de mon verre d'un coup et me lève, fulminant, après l'avoir reposé. Je lui tourne le dos et commence à m'éloigner à travers tout ce monde. Je ne supporte plus. Plus de le voir se comporter ainsi avec quelqu'un d'autre que moi. Je veux qu'il soit à moi, qu'il ne touche que moi, ne regarde que moi, ne couche qu'avec moi ! Mais ce n'est plus ma place. Je n'ai plus droit d'être avec lui. Je suis si répugnant. J'arrive dans le couloir, maintenant désert, de l'entrée de derrière, dont les murs vert foncé n'aident pas à voir. Je m'approche de la porte en métal et m'apprête à la pousser quand quelqu'un m'attrape le poignet. Je me retourne, de mauvaise humeur, mais je m'arrête dans mon élan. Je n'ai même pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit qu'en moins d'une seconde, Jimin se jette sur moi. Il me plaque contre le mur avec violence en attrapant mes lèvres en les siennes, enfonçant immédiatement sa langue dans ma bouche avec une putain de fougue qui m'excite tout de suite. Je réponds sur le champ à son geste, avec frénésie. J'ai tellement envie de lui, je ne veux pas le lâcher. Il y a tant de désir entre nous, de passion, de besoin. Ce n'est plus comme ces dernières fois. C'est... Comme au début. Je ne sais pas si c'est l'alcool, mais là, il n'y a plus lui que je connais et lui qui me connait. Il y a juste notre désir, ce besoin de l'un l'autre. Mais avec ce truc en plus.

Arrête moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant