Chapitre 22 :

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Jimin remercia l'infirmier et raccrocha. Trois heures plus tard, il alla jeter un œil à sa boîte aux lettres, n'y ayant pas mis les pieds depuis cinq jours, au minimum. Il y avait quelques pubs et une lettre. Il fronça les sourcils en la voyant, mais l'attrapa dans les prospectus et rentra chez lui. Il se demandait de qui elle pouvait provenir. Il regarda l'enveloppe avec attention, d'autant plus qu'elle semblait contenir un objet. Prudent, il l'ouvrit et y jeta un œil. Il y avait une clé USB à l'intérieur et une lettre. Il la déplia, méfiant, mais ses yeux s'ouvrirent en grand en reconnaissant l'écriture.

"Jimin-ssi, 

Si tu lis cette lettre, c'est qu'il m'est arrivé quelque chose avant que je n'ai pu te montrer tout ça moi-même. Avant tout, je m'excuse à l'avance. Je sais que tu pourras être énervé, et que tu auras des raison de l'être, mais s'il te plaît, ne te bute pas dès le début. Je voulais que tu aies raison, mais j'ai aussi écouté mon instinct. Il valait mieux enquêter pour rien et être sûr que tu ne courrais pas de danger avec lui que de ne pas le faire. J'ai enquêté sur Jungkook. Un simple trait qui en a tracé des dizaines d'autres. Petit à petit, ça en a fait des centaines. Et quand je les ai tous relié, je suis arrivé à un même point : la mafia de l'Est. J'ai remonté le réseau tout entier. Je te confie mon dossier, tout est dedans, il n'y a plus qu'à trouver le moyen de se faire entendre. Fais éclater la vérité au grand jour, démonte ce système criminel qui a corrompu notre état et notre justice. Je crois en toi et je t'aime fort, je t'aimerai toujours où que je sois, peu importe ce qu'il m'est arrivé. Cette vie aura été fantastique, surtout les années que j'ai passé avec toi. Il faut que tu saches... Que tu as été mon premier amour. Désolé, j'étais en crush sur toi à nos quinze ans... Haha désolé, désolé, c'est vrai, mais c'est pas ce que je voulais vraiment dire, je redeviens sérieux. Ce que je veux vraiment que tu saches, c'est... Merci d'avoir été mon frère, ma famille. J'ai vécu la plus belle vie qui soit avec toi à mes côtés. Si toutes ces conner... Pardon, ces histoires de réincarnation sont vraies, j'espère qu'on sera frère de nouveau.

Peut-être qu'on se retrouvera un jour, après tout tu es mon soulmate.

Signé : Taehyung."

Jimin dû essuyer ses larmes. En quelques mots, il était passé de l'espoir à l'incompréhension à la colère, puis au regret, à la stupéfaction et à la confiance, à la tristesse et au rire avant de s'éclater en sanglots. Il serra la lettre contre sa poitrine.

- Tae... Bordel, arrête de parler comme si t'allais me laisser... murmura-t-il.

Il prit quelques minutes pour se remettre et alluma son ordinateur avant d'y incérer la clé USB. Ce qu'il découvrit à l'intérieur le stupéfia. Il en resta bouche bée un instant avant de se plonger dans la recherche, de relier les pièces manquantes avec ses propres informations. Heureusement que Taehyung avait une copie de ses propres investigations car il n'arrivait toujours pas à remettre la main sur son carnet de notes. Le roux se plongea corps et âme à l'intérieur et fut terriblement choqué et blessé par ce qu'il découvrit. Il n'y cru pas tout de suite. Mais les preuves étaient bien là et tout devenait clair là où c'était sombre. Jungkook... Le chagrin et la douleur le traversèrent en premier, puis finalement la haine et la fureur éclatèrent en lui, déformant son visage.

- ...Putain de mafieux !

Il regarda attentivement tout. Les preuves que Jungkook était un mafieux et pas n'importe lequel : il était le neveux du chef actuel de la mafia de l'est, Kim Seokjin, qui avait commandité le meurtre de ses parents, pas loin de vingt ans plus tôt. Son bras droit, exécutant le moindre de ses ordres, arpentant le domaine du sud afin d'obéir à la moindre de ses requêtes, semant la mort et la terreur derrière lui. Son nom était connu comme le loup blanc. N'importe où ailleurs que dans cette petite ville paumée, on aurait prononcé le nom de "Jeon Jungkook" que tout le monde se serait tut et confiné. Il lut tout le rapport que Taehyung avait fait sur lui, tout. Un rictus furieux fit tressauter sa lèvre supérieure.

Arrête moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant