J'ai cru en lui comme on croit aux rêves
marches se tenaient devant moi mon regard les affrontait mais mon corps refusait de monter sur celles-ci. J'entendais les reniflements de ma mère derrière moi et je me faisais violence pour ne pas laisser mes propres larmes tomber. Je posais mon premier pied sur la marches la plus basse et cela me déchirait le cœur Parceque après cette journée je devrais commencer a vivre ma vie sans lui, je devrais admettre qu'il n'est plus la, je devrais recommencer a avancer dans le monde, un monde dans lequel il n'apparaît plus. J'inspirais un grand coup et montais les marches. Je me plaçais face au public qui était nombreux, de la famille, des politiciens, policiers et des journalistes. La feuille sur laquelle j'avais écrit mon discours tremblait dans mes mains que j'essayais de maîtriser . Je posais mes yeux dessus et le trouvais minable , je ne pouvais pas faire un adieu de cette sorte a mon héros, mon modèle, mon père .
Je ne pouvais pas lui lâcher des phrases aussi emballées et hypocrites.. Il méritait tout ce qui sortait de mon cœur.
Je relevais mes yeux vers l'assemblée un peu plus confiante.- papa
Ma voix se bloquait, est-ce que ce sera la dernière fois que je prononcerais ce surnom?
- aujourd'hui je suis devant cet autel pour toi. Tout ça me semble tellement irréel, j'ai l'impression que quand je vais rentrer je vais te retrouver dans ton fauteuil avec ta pipe et que tu me raconteras ta journée, que je rirais une nouvelle fois a tes anecdotes et que tu finiras par me faire la morale parceque je dois prendre ces choses au sérieux . Pourtant quand je retournerais chez moi, que tout ces gens devant moi maintenant retourneront à leur vie, quand l'église sera vide et que ton corps reposera sous la terre et bien je serais seule. Tout est éphémère, toutes les amitiés n'ont qu'une limite, tout nos amours ne dépasseront jamais nos sommets, toutes nos rencontre n'ont qu'un temps et nos passions une fin, tout est cassé, ébranlé, tout se fane sauf mon amour pour toi. Tu n'auras beau ne plus être là ce soir, je continuerais à me raconter tes histoires, je continuerais à regarder le journal que tu aimais tant que je regarde avec toi. Les vies ont un temps mais pas l'amour de nos parents pour nous. C'est bizarre cette façon que tu as de me faire encore sourire même loin. Tu es parti vers Dieu dans la dignité, tu es sortit par la grande porte mais j'aurais préféré que tu restes plus longtemps.. papa tu fais parti des grands hommes et ceux de cette ville devrait prendre exemple sur toi.. Je pense que je ne peux pas dire plus , mais je ne veux pas m'arrêter de parler parceque quand je descendrais ces marches je devrais admettre que tu ne seras plus sur ce fauteuil et que j'ai beau dire au monde que je l'ai compris et bien ce n'est pas vrai. Je voudrais pouvoir revenir en arrière te dire combien je t'aime et combien c'est dur sans toi, je voudrais que tu me vois grandir et que tu m'apprennes mes erreurs, que tu sois là pour me conseiller dans mes fréquentations et que tu me remettes sur le droit chemin.
Ensemble nous étions imbattable papa, je t'aimerais jusqu'à la fin même si je ne suis pas sûre que tu l'entendras. Ensemble même séparés par un monde, ensemble parceque rien ne peut nous casser. Parceque ensemble nous étions formidables. Je laissais un petit silence et levais mais yeux vers le haut Avec le temps va tout s'en va mais pas l'amour que j'ai pour toi papa.Mes yeux étaient embués mais je refusais de laisser une seule larme sortir. J'avais décidé d'être forte et c'est ce que je serais. Je descendais doucement les marches pour rejoindre ma mère, laissant ma main caresser le bois froid de la dernière demeure de mon père. Un silence glacial était présent autour de moi. Ils n'avaient pas l'habitude , pas l'habitude que quelqu'un se dévoile, qu'une personne sorte des conventions et expose ses vrais sentiments.
Ils pouvaient être heureux car je ne le ferrais plus.
J'ai passé encore une heure dans cette église écoutant les discours hypocrites des proches de mon père. Je n'ai pas bougé, je n'ai rien éprouver ou peut être juste du dégoût c'était comme si je regardais la scène, comme si j'étais extérieur à tout ça, comme si je n'étais pas moi.
Finalement ma journée s'est finie dans le cimetière de new-york. J'ai jeté une rose dans le trou qui renfermait le corps de mon père , lançant avec cette rose mais derniers espoirs, mes derniers sentiments.
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I knew you were trouble
FanfictionJust because we do bad things does not mean we are bad people Ps: Merci à Lydia pour le cover et la bande annonce❤️