Oyou que je n’avais pas vu arriver tenta de nous interrompre. Mais André le chassa vulgairement.
─ Tu peux tout me dire André.
─ Je suis en couple avec Oyou depuis maintenant deux ans. Quand on a commencé à sortir ensemble, j’avais 16 ans et il en avait 19. Au début de notre relation, je lui ai clairement dit que je ne voulais pas de rapports sexuels car ça me faisait peur. Il l’a accepté et continuait même de me donner de l’argent. L'année passée, le jour de mon 17ème anniversaire, il m’a invité dans une résidence. Il y avait ses amis, tous gays ou bi. Ils m’ont fait boire de l’alcool et alors que j’étais soûl…
Il ne pût terminer sa phrase.
─ Ils ont abusé de toi ?
Il hocha la tête les larmes aux yeux. Je lui tendis un mouchoir en papier qu’il accepta en me remerciant. Je fis tout pour l’apaiser car j’étais bien placé pour savoir à quel point on peut être traumatisé après un viol.
─ Après cette horrible soirée, j’ai eu une infection. Je lui en ai parlé et il s’est chargé de payer les soins médicaux. Mais ça ne s’est pas arrêté là car après, j’ai eu des problèmes au niveau de l’anus. À chaque fois que je vais à la selle, il y a du sang… bref je t’épargne les détails. Et donc, l’argent que je lui demande, c’est pour aller voir un médecin en fait. Mais, ça fait des mois qu’il me fait tourner.
Je réalisai que j’avais été bien naïf de le juger sans avoir écouté sa version. Sans hésiter, je lui remis les 10.000f qu’il me restait. Et il me rendit 5.000f par la suite. Même si ça allait causer un creux supplémentaire dans le peu d’argent que j’avais, je ne pouvais rester indifférent face à l’histoire de ce jeune homme. Au vu de tout ce que je vous ai raconté durant les premiers chapitres, vous pouvez aisément comprendre pourquoi son cas me touchait particulièrement.
Après son départ, Oyou vint me remercier.
─ Sache que tu me dégoûtes, répliquai-je avec un profond mépris. Tu es un sale violeur. J’ajouterais même pédophile parce que le fait qu’il soit encore mineur ne vous a pas empêché d’abuser de lui.
─ Je m’en veux énormément. Je voulais juste satisfaire un fantasme. Je ne m’imaginais que ça irait aussi loin. Est-ce que tu peux garder tout ça pour toi s’il te plaît ? Je sais que j’ai mal agi mais je t’en prie, ne le dis à personne !
─ Je vais garder ça pour moi parce qu’en le racontant, ça pourrait nuire à la réputation d’André. Je ne le fais pas pour toi.
─ Merci quand même.
─ Je ne veux plus que tu m’adresses la parole à partir de maintenant, conclus-je avant de tracer ma route.
Je songeai par la suite à appeler Anne-Marie vu qu’elle n’avait toujours pas répondu à mon message. Je tentai à plusieurs reprises de la joindre mais niet !
Tous ces événements m’avaient affamé. Je sortis donc mon repas. Après la première bouchée, je constatai avec dépit que les pâtes avaient totalement refroidi. Elles étaient mangeables mais je les aimais chaudes, moi. J’avalais ma deuxième bouchée quand j’eus un éclair de génie. En effet, il m'a traversé l'idée de me rendre chez Kolo alias Général Tchoukouni. Vu qu’il vivait en cité universitaire, il devait sûrement avoir quelque chose pour ressusciter mes pâtes. En plus, je pourrais les partager avec lui.
Arrivé devant sa porte, je frappai en espérant qu’il soit là. C’est une fille qui m’ouvrit.
─ Bonjour ! Est-ce que Général Tchou...pfff est-ce que Kolo est là ?
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BOO BAH !BxB!
Romance« Je n'arrivais pas à fermer les yeux. Inconsciemment, mon esprit l'attendait. Je me posais mille questions en une seule. Et s'il recommençait ? Mes souvenirs me tiraillaient de tous les côtés. Cependant, j'essayais tant bien que mal de rester opti...