Chapitre 27

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Kara.

Je sors du dressing, je n'ai plus rien à chercher ici.

Au lieu de me laisser abattre par mes questions, je m'active pour chercher dans d'autres endroits que je n'ai peut-être pas regardés. Même regarder là où je l'ai déjà fait, au moins ça m'évitera de réfléchir.

Je regarde sur le bureau, fouille dans chaque carnet, même chaque stylo dans le pot, les tiroirs, dessous le lit, dans le matelas, dans la table de chevet, je frappe doucement sur les murs, le plafond. Il n'y a rien dans cette chambre, ni dans la salle de bain.

Je pourrais en profiter pour aller dans son bureau pendant que tout le monde mange. Je sais où il est car j'y suis déjà allée.

Il doit avoir un système de sécurité. On peut s'attendre à tout avec lui.

Je me retourne pour regarder une dernière fois un endroit que j'aurai pu louper mais il n'y a strictement rien d'autre à regarder.

En même temps, je ne vois pas pourquoi des indices devraient être dans ma chambre.

Je m'approche de ma porte quand quelqu'un toque en même temps. Je m'avance donc et m'apprête à la déverrouiller avant de réfléchir à un truc. Si la personne derrière la porte se rend compte qu'elle était fermé, elle va se poser des questions.

Je deviens vraiment parano mais on ne s'est jamais.

Je pose ma main sur la poignée de la porte et l'autre sur la clé qui a verrouillé la porte. Il me reste plus qu'à tourner la clé et baisser la poignée en même temps. Pourvu que ça marche. De toute façon, ce n'est pas la première fois que je le fais.

D'un mouvement rapide, je tourne la clé et appuie sur la poignée d'un coup sec en même temps, pour cacher le bruit du déverrouillage de celle-ci.

Bingo. Ça a marché. J'ouvre la porte et découvre ma...mère.

- Veux-tu finir ton assiette avant que la table ne soit débarrassée ?

Ils sont donc toujours en train de manger, j'ai encore le temps d'aller dans le bureau de mon père.

Je secoue la tête. Elle baisse la sienne comme si elle était touchée par la situation.

Je lui en veux car elle est tout autant responsable de tout ça.

- Veux-tu que je t'aide à préparer ta valise ?

Je lève les sourcils abasourdis à sa question.

- Non, ne t'inquiète pas. Je n'ai pas besoin d'aide pour faire une valise.

Et surtout pas en ta compagnie.

- Écoute Kara. Je sais que tout ça est difficile pour toi, avec le temps, ça ira mieux. Viens au moins manger un dessert avec nous.

Elle est au bord des larmes. Je pourrais avoir de la peine pour elle, je n'y parviens pas. Même si le dessert est le moment durant un repas que je préfère, je n'en ai même pas envie.

- Non merci, il faut que je fasse ma valise et je vais dormir pour être en forme demain. Dis-je ironiquement.

Elle hoche la tête et se retourne en reniflant, je referme la porte.

J'attends un petit moment avant de ressortir. Je me dirige au fond du couloir à pas de loup. Je me stoppe devant la porte de gauche

- Si tu cherches quelque chose dans ce bureau, tu n'y trouveras rien.

Je me retourne et découvre mon père à l'autre bout du couloir.

Merde.

- Je cherchais les toilettes.

MensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant