Chapitre 6

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Kara.

Je me réveille enfin. Mes paupières sont encore lourdes, je me force à ouvrir les yeux. Je m’attendais à être dans une autre pièce que mes quatre murs mais non, je suis bien au même endroit où je me suis endormie. 

Je suis également en plein milieu de la pièce alors que je me suis endormie contre un des murs. “j’ai dû avoir un sommeil agité”.

Cette pensée se contredit quand la lumière du couloir s’allume et que je découvre que je n’ai pas les mêmes vêtements. 

Je suis habillé d’un tee-shirt noir à bretelles et d’un pantalon bleu que j’arrive à deviner malgré la lumière rouge, elle modifie un peu les couleurs. Alors qu’en arrivant, j’avais un tee-shirt blanc et un jean noir. On m’a changé. 

Je remarque qu'il n’y a pas que ça. Ma peau est lisse et soyeuse ainsi que mes cheveux et n’importe quelle autre surface de mon corps. On m’a lavé. 

Je commence à paniqué à l'idée qu’on ait fait quelque chose d’autre avec mon corps. Je ne sais pas ce qui aurait pu se passer et connaissant les hommes qui se trouvent ici, je peux m’attendre à tout. Je me lève pour voir ce qu’il se passe dans ce couloir. Il est plus facile de me lever, ma cuisse me fait presque plus mal. 

Quand je marche dans la pièce, je me rends compte qu'elle a été nettoyé. Il y a une odeur de javel.

Je me cache légèrement de l'ouverture de la porte pour qu'on ne me voit pas. C’est l’homme qui se charge de me changer le bandage. Je recule quand il rentre dans la même pièce où je me trouve, un réflexe.

- Le patron t’attend. 

- Pourquoi ?

- Tu le découvriras par toi-même. Allez, dépêches-toi.

Sans poser d’autres questions, je le suis. Nous marchons dans le couloir et je regarde les filles qui sont là et celles qui ne le sont pas. Avant d'atteindre le bout du couloir, deux hommes sortent du bureau du patron avec une fille. Comme à chaque fois qu’une fille revient, elle ne ressemble plus à grand-chose. Elle est complètement amochée et totalement nue. Les deux hommes qui passent à côté de nous, me regardent avec un sourire en coin. 

J’avale ma salive car j’ai peur. Pour couronner le tout, un des deux hommes en fait un clin d'œil. 

Malgré tout, je continue de marcher jusqu'à la porte d'en face. Avant d'entrer dans la pièce, l’homme qui m'accompagne me dit :

- Ils ne te feront rien.

Je ne sais pas pourquoi il me dit ça mais ses paroles me rassurent. Du moins jusqu'à ce que je me demande pourquoi est-il certain qu’ils ne me feront rien ? Ce genre de personne est imprévisible. 

Nous rentrons dans le bureau. Le chef est occupé à écrire des mots sur un bout de papier. Il lève la tête et dit :

- Era ora. Dit-il.

Je ne comprends toujours pas ce qu’il dit. Il me désigne la chaise ou je dois m'asseoir, c'est-à-dire, en face de son bureau. Il me regarde de haut en bas. Me scrutant dans les moindres recoins. 

- Le fa ancora male ? dit-il.

- L’homme derrière moi s’avance jusqu'à mon niveau.

- non lo so.

- Chiedigli

Il se tourne vers moi et me demain si ma jambe me fait encore mal et je réponds la vérité “non”. Le garçon semble soulagé pendant un instant puis il reprend son sérieux et son regard indéchiffrable.

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