Chapitre 31

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Quatre mois plus tard.

Milo

Je patauge de plus en plus. On ne la retrouvera jamais. Je perds espoir au fur et à mesure que les jours défilent.

Je ne trouve strictement rien qui puisse me dire où se trouve Kara. Il reste encore des propriétés à vérifier sauf qu'elles sont beaucoup plus sécurisées et que nous n'avons aucun moyen pour pouvoir rentrer.

Nous ne savons pas non plus dans laquelle de ses putains de propriété, il faudrait chercher.

Il y en a toujours une qui nous intrigue, c'est la plus sécurisée, c'est peut-être aussi une fausse piste. Giovanni a dû mettre celle-là pour nous attirer et nous induire en erreur. Son niveau de surveillance est tellement élevé qu'ils pourraient même y être en ce moment même.

Nous avons essayé d'organiser des plans, sauf que rien ne fonctionne. Il y a toujours quelque chose qui nous bloque.

Angelo travail quand même jour et nous pour essayer de trouver une faille et pouvoir fouiller cette maison au moindre putain d'indice.

Si dans ce cartel, il y avait un homme qui se sentait coupable, c'est bien lui. Plus le temps passe, plus il culpabilise. Vu son état, je ne sais pas comment il faut pour encore se lever de son lit et travailler.

Ces derniers temps, j'ai approfondi mes recherches sur une personne qui pourrait nous aider. Malheureusement, il a pris sa retraite donc il est donc introuvable. Ces quatre mois de recherche m'ont mené sur une piste. C'est peut-être la fin de ce tunnel.

- Angelo, je pars à sa recherche. J'amène mon binôme avec moi.

Il acquiesce sans prêter attention, je sors de son bureau. Je monte jusqu'à la chambre de Luciano pour le prévenir de notre départ.

La semaine dernière, des hommes ont fait du repérage et ils ont découvert qu'il n'était pas protégé.

Après, vu son expérience, il n'a pas vraiment besoin de garde du corps, il pourrait suffire à lui-même. Vu que ce n'est pas moi qui suis allé là-bas à cause de la distance, j'ai contacté des hommes d'Angelo pour qu'ils fassent une ronde et des repérages. Ils n'ont rien vu. On fera attention quand on arrivera sur place parce que je n'ai pas confiance aux gens sans compter Angelo, Luciano et ma mère.

- Tu es prêt pour un road trip en Espagne ?

- En Espagne ?

- On va rendre visite à quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Dis-je ironiquement.

Nous montons dans la voiture peu de temps après et je démarre le moteur en direction de l'Espagne en passant par la France.

Eve n'a pas pu nous aider, elle n'était au courant de rien. On lui a expliqué l'histoire de A à Z et nous avons mis trois hommes pour la surveiller. Elle sait tout de nous alors il faut aussi que nous la surveillons.

Nous avons également inséré une puce GPS et un micro dans un bracelet qu'elle porte pour assurer sa propre protection. Elle connaît tellement bien Kara que j'ai l'impression qu'elle vit à travers elle.

L'homme que j'ai ramené de la supérette, il y a quatre mois en arrière, est un homme de Giovanni, enfin était puisqu'il est mort. Nous n'avons rien tiré de lui-même pas une seule parole. Je ne comprends pas que des gens puissent mourir pour lui.

Durant le trajet, nous échangeons quelques mots mais Luciano n'est pas très bavard et moi non plus. Seule la musique fait son discours à elle-même.

Nous échangeons de chauffeur à mi-chemin pour que l'autre se repose. Heureusement que cette voiture est confortable.

Nous nous arrêtons seulement une fois pour acheter de la nourriture et de l'eau.

MensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant