Chapitre 39

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Milo.

Je me réveille dans mon lit, je finis par ouvrir les yeux. Le soleil m'assassine la vue, on doit déjà être en plein jour. Qu’est-ce que je fais dans mon lit en pleine journée ?

Une douleur à la tête me parvient ce qui me fait rappeler les récents événements. J’ai tabassé Alessandro. Putain mais qu’est ce qui m’a prit de faire ça ? J’ai complètement pété un câble.

- Enfin, tu es réveillé mec.

Je tourne la tête pour voir d’où vient cette voix. Luciano est assis à son bureau en train de feuilleter un magazine. Je n’ai pas de magazine dans ma chambre ce qui veut dire que c’est un a lui, il a dû le prendre dans sa chambre. De toute façon, pourquoi est ce que ça m'intéresse de savoir où il a pris ce magazine ?

- Qu’est-ce que tu fais là ?

- Angelo m’a ordonné de rester avec toi jusqu'à ce que tu te réveilles. Il t'a donné un sacré coup d’ailleurs. Je n’aurais pas aimé être à ta place.

Mes yeux commencent à s’habituer à la lumière, je distingue une tache sombre autour de l'œil de Luciano. C’est moi qui lui ai fait ça ? C’est Angelo qui m’a assommé ? Bordel, mes souvenirs sont plus flous que je ne me l’imaginais.

Je me redresse dans mon lit, en douceur pour ne pas avoir la tête qui tourne.

- C’est à cause de moi ton œil au beurre noir ?

- Ouais, ça fait un mal de chien d'ailleurs. Tu étais totalement hors de contrôle. Je ne sais pas ce qu'il s’est passé pour que tu te retrouves dans cet état mais je ne t’ai jamais vu comme ça alors qu’on se connaît depuis super longtemps. Ne t’en fais pas, tu t’es aussi pris un sacré coup. Regarde-toi. 

Je me lève et vais dans ma salle de bain pour me regarder dans le miroir. J’ai un bleu sur la tempe et la lèvre fendue. Je me demande à quoi ressemblent les autres gars. 

Je retourne dans ma chambre et prends mon téléphone. Un message d’Angelo s’affiche dans mes notifications récentes.

Angelo : “Viens dans mon bureau quand tu seras réveillé.”

- Tu sais, Milo, je ne retire pas ce que j’ai dit. Si tu as besoin de quelqu’un, je suis là. Tu l’as été suffisamment pour moi, je peux l’être pour toi aussi. Je sais que c’est difficile avec Kara, en plus, il y a Alessandro dans le même domaine que nous. Je ne peux pas vraiment imaginer ce que tu pourrais ressentir.

- Je vais bien.

- C’est ce que je me disais quand j’ai été retrouvé au bout de quatre ans de captivité aussi. Sauf que j’ai eu des séquelles. Renfermé sur moi-même, sans parole, seul, ... Tu le sais ça. J’avais besoin d’aide, je voulais me débrouiller seul car je pensais être le seul à comprendre. Je me suis tourné vers quelqu’un parce que nous avons besoin d’aide parfois. Je sais que ça a un rapport avec ton passé tout ce que tu fais pour les Rinascita e Purezza contre les Mamba Negro. Alors, si tu as besoin de te libérer, au lieu de taper sur Alessandro, appelle-moi. Je sais que tu penses que ce n’est pas mon style de faire ça sauf que je peux quand même le faire. Qui c’est ? Je pourrais peut-être t’aider ou juste t’écouter pour que tu te sentes mieux. Je veux t’aider comme tu m’as aidé. Je te dois au moins ça. 

Je suis stupéfait de tout ce qu’il vient de me dire. Luciano ne m’avait jamais parlé de son passé dans une de nos discussions sauf une fois quand on était petit. Je sais ce qu’il a vécu comme le passé de tous les hommes ici, Luciano, ce n’est pas pareil.

- Merci d’être là. Je toque à ta porte si j’en ai besoin.

Je lui souris puis nous partons. Il doit partir pour une mission avec Léandro et Diego. D’habitude, on est toujours en binôme sauf que sur ce coup, ils sont trois, question de sécurité.

MensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant