Kara.
"Bip, bip, bip" le réveil de mon téléphone sonne. Je regarde l'heure. 7h45.
- Oh quelle gourde ! Je vais être en retard.
Je me lève en vitesse. J'attrape les premiers vêtements qui me viennent sous la main. C’est-à-dire un tee-short blanc avec un pantalon noir. Je glisse mes bijoux dans ma poche, je les mettrai quand je serai assise dans le bus.
Je descends en vitesse pour manger deux trois trucs avant de partir. Un verre de lait avec un biscuit fera l'affaire pour aujourd'hui. Je mets mes chaussures et m'apprête à partir. Je prends les clés et passe la porte.
- Attends, ma puce.
Je soupire encore quand j'entends ce surnom. Mon père m'appelle toujours "ma puce". Vous savez quel âge j'ai ? 17 ans. Je me retourne pour faire demi-tour vers l'entrée. Je prends mon sac que mon père me tient du bout de sa main droite.
- Merci papa. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Je t'aime, à ce soir.
Je lui dépose un léger bisou sur sa joue droite et je reprends mon chemin.
Il faut que je me dépêche. Je me brossais les dents au lycée en sachant que mon bus passe à 7h55 et qu'il est déjà 53 exactement, je n'aurais pas eu le temps.
J'arrive enfin à mon arrêt de bus mais comme par hasard, il y a personne. Et bien sur mon bus est visible de loin. Il a fallu que je sois en retard une fois pour que mon bus soit en avance. "c'est la faute à pas de chance" comme dirait mon père.
Donc, je vais faire le chemin à pied. Une petite promenade matinale ne me ferait pas de mal. Je serais en retard pour le premier cours. De toute façon, mon père n'a pas le temps de m’amener au lycée.
Je marche sur le trottoir, le long des hais et des grillages qui, soi-disant, protègent leurs maisons ou pour garder de l'intimité. Sauf qu'une personne curieuse peut tout à fait regarder par-dessus une haïs ou apercevoir leur maison à travers les feuilles. Par exemple, cette haie qui est censée cacher la maison des personnes qui habite ici, ne la cache pas vraiment.
Les volets sont bleus et la porte d'entrée est blanche, une maison sur deux étages. Une belle voiture aussi qui est garée. Tout ça pour dire qu'il ne vaut mieux pas mettre de haies, cela coute moins chère a planté, à entretenir, c'est un gain de temps.
Je continue de marcher. Il n’est pas utile de me presser parce que je sais que je n'arriverais pas attendre pour le premier cours et arriver en plein milieu est gênant car tout le monde te regarde déambuler jusqu’à ta place. Bien sûr, la mienne est au fond de la salle.
Un bruit me fait sursauter. Je me retourne sauf qu'il n'y a rien. Ces derniers temps, j'ai l'impression d'entendre quelqu'un derrière moi. J'aurai peut-être quand même dû demander à papa de me conduire jusqu'au lycée.
J'arrive enfin à mon lycée, j'ai pressé le pas. Il faut que je prenne un billet de retard au secrétariat.
Je rentre dans le secrétariat à la recherche d'une dame qui pourrait me donner un billet de retard.
- Bonjour.
Je me tourne vers la voix. Une dame vient d'arriver et s'installe à son bureau à l'accueil. De bon matin, elle est déjà en train de mâcher un chewing-gum. Ses cheveux bouclés sont attachés en un chignon mal fait. Sa peau est recouverte d'une couche épaisse de maquillage. Elle doit mettre un temps fou pour se préparer le matin.
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Mensonge
RomanceIl m'était impensable que rentrer chez moi à pied allait changer ma vie et la bouleverser. Entre mensonge et révélation, la vie de Kara va prendre un tournant des plus désastreux. Sa vie n'est que mensonge, elle ne dépendra que de ses choix et ses...