Chapitre 24

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Kara.

Je me tournai sur moi-même pour essayer d'avoir un contact visuel avec Milo ou Angelo mais ils ne sont pas là.

Ne panique pas, ne panique pas.

Je hoche la tête et enclenche le pas derrière le garde du corps. En temps normal, je n'aurai pas suivi un inconnu dans une fête dont je ne connais personne. Je sais que ce sont mes parents qui l'ont envoyé venir me chercher. Je sais aussi que Milo et Angelo ne sont pas loin. Il y a aussi les autres garçons même si en ce moment même, je ne vois personne.

Je dois m'en tenir au plan de mon oncle. Je sais que ça paraît totalement absurde mais je lui fais un minimum confiance pour suivre son plan.

Les invités rigolent, discutent, certains flirtent. S'ils savaient ce qu'il se passait en ce moment même. Nous entrons dans une nouvelle pièce de cet immense bâtiment.

Le stress me gagne de plus en plus au fur et à mesure que je me sens me rapprocher de mes parents. La pression aussi.

Au loin sur une table haute, je distingue deux personnes habillées élégamment. "Mes parents" pensais-je. L'homme est habillé d'un costume comme la plupart des hommes ici. Ses cheveux sont marron et ses yeux aussi. Un visage ferme et carré, il ressemble à mon oncle. Sans même le savoir, ils se ressemblent au point d'être réellement frères. Il est grand et son visage est légèrement ridé. Il ne me ressemble en rien. Je ne l'imaginais pas comme ça. Sa barbe est grisonnante et il a une boucle d'oreille à l'oreille gauche.

La dame qui se tient à ses côtés est plus petite même avec ses talons. Elle porte une robe rouge pailletée. Ses cheveux bruns tombent en cascade sur ses épaules et son dos. Elle est légèrement de profils. Je peux deviner ses yeux bleus. Ses traits de visage me ressemblaient un peu plus.

Ils discutent tous les deux d'une conversation plutôt sérieuse à la vue de leurs expressions faciales.

Ils s'arrêtèrent quand l'homme me vit. Il donne un coup d'épaule à la femme et ils me regardent tous les deux. La dame sourit, tandis que l'homme reste de marbre.

Nous nous rapprochons encore de ces deux personnes et l'angoisse continue de s'accroître en moi.

Une fois arrivé, je m'installe en face d'eux. Ils tiennent tous les deux un verre à la main. Un silence lourd et pesant s'installe. Ils me fixent toujours du regard comme si j'étais une totale inconnue qui n'avait rien à faire ici.

Elle me sourit toujours d'un sourire chaleureux et ses yeux pétillent alors que l'homme reste impassible. La dame s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je sens son corps trembler contre moi. Mon épaule droite s'humidifie, signe qu'elle est en train de pleurer. Elle renifle mais ses bras continuent de me serrer contre elle. Tandis que les miens restent le long de mon corps dépourvu de ce que je suis censé faire. "Je suis désolée pour tout" me chuchote la femme.

Elle va réussir à me faire chialer si ça continue.

Elle se décide à reculer et sèche ses larmes qui coulent abondamment sur ses joues rosées. Le silence retombe une nouvelle fois parfois interrompu par les reniflements de ma...mère.

Je fuis leur regard parce que je n'arriverai pas à les regarder en face. Je regarde discrètement par dessus leur épaules mais je ne vois aucun des garçons. Ils ne sont pas là et Angelo non plus. Plus personne n'est là, je me sens seule. Il faut que je suive le plan parce que ça doit en faire partie et ça me rassure de penser ça.

Je me demande ce qu'ils savent de moi. S'ils prenaient de mes nouvelles ?

Il est temps de briser le silence.

MensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant