Dans les immenses rues de Londres, plein centre ville, se dirigeait un taxi des plus communs vers la grande bâtisse au nom olympien, l'étudiant soupira d'agacement d'être arrivé déjà si vite au bercail. L'étudiant reconnût entre mille les allées fleuries, les pavés réguliers ainsi que les lys de son avenue si bien entretenues. Bien que Livaï concevait à passer des vacances avec sa mère, il n'en fut pas moins inquiété. Madame Ackerman avait cette fâcheuse manie de déposséder – volontairement ou non – son protégé de ses moyens. Elle s'inquiétait chaque matin que le ciel lui donnait pour son enfant et les raisons demeuraient nombreuses et suffisantes...
D'ordinaire, Livaï n'appréciait pas les retours, il ressentait cette désagréable impression de faire « marche arrière », comme si tout ce pour quoi il se battait partait peu à peu en fumer. Pourtant, il ne s'agissait là que de vacances et de répit. Livaï n'était, une année de plus, peu convaincu du concept.
« Ca c'est un miracle de fin d'année ! Le prodige est finalement revenu à la maison !
— Je vous prierai de ne pas m'appeler comme ça Erwin... D'ailleurs vous n'êtes pas censé être, j'en sais rien... En repos en train de paniquer pour les cadeaux de Noël de votre famille ? Cessez de faire cette tête, vous êtes flippant quand vous souriez.
— Ah fiston ! Toujours fidèle à vous-même ? Sachez que votre mère a été tenu au courant de votre départ dès l'instant où votre taxi a quitté Oxford.
— C'est pas du tout flippant... Tenez, dix livres et on oublie que vous m'avez vu. Deal ?
— Jeune homme ce n'est pas-
— Bonne année monsieur, profitez pour tailler cette barbe largement dépassée pour son époque.
— Vous trouvez ?! »
Livaï mit fin à la discussion par le simple fait de son départ, Erwin restait une personne sympathique mais la limite de temps de conversation du noiraud envers un autre humain fût dépassée. Pauvre d'Olymia qui passera en seconde rencontre...
« J'suis là.
— Livaï ?! Mon chéri approches !
— Sûrement pas. Je vais réviser, on se voit au prochain repas. »
Ainsi Olympia se fit recaler par son propre enfant d'une manière si arrogante qu'elle ne put s'empêcher de rire, car au fond, elle retrouvait là son plus beau trésor.
...
Les jours passaient sans qu'aucun des deux garçons ne s'échangent le moindre mot. Ni même un signe. Livaï se complaisait dans sa grande demeure à se questionner sur les éléments les plus théoriques de la vie ainsi que du côté d'Eren, sa routine se résumait à...
« Eren tu me passes le beurre ?
— Il y a ce type là... Juste à ta droite, il peut bien le faire lui ?
— Eren.
— Quoi ?! D'abord tu viens me ramener à l'improviste et ensuite tu me dis que je passerai potentiellement les fêtes avec Eden ! Tuez moi... »
Les mots du châtain s'envolèrent dans les airs en grisaillant les oreilles de la matriarche du foyer. Carla vit rouge, pas seulement parce qu'elle découpait à point fermé la viande de Noël légèrement dépassée de la date de péremption. Son souffle s'accéléra et ses mouvements devinrent plus rudes, Eden remarqua cela.
« Carla tu devrais-
— T'es qu'un invité Eden, ne m'obliges pas à solliciter le voisin aigri d'en face pour te remplacer. Eren Jäger, regardes moi.
— Carla tu t'affi- »
Il n'eut pas l'opportunité de clôturer sa phrase que Carla attrapa une touffe de ses cheveux. Tirant son fils vers elle, faisant heurter son visage contre la table, elle l'obligea à retirer ses précédentes paroles. Eren eut l'habitude de cela, car si Carla n'était une sainte sur quasiment aucun acte de la vie, il se rassurait sur le fait que son âme à lui n'allait pas davantage pourrir que la sienne. Pourquoi ? Car il n'agressait pas quand il ne comprenait pas les autres.
« ... C'est bon ? »
La joue d'Eren s'écrasait sur la surface en bois sous le regard inquiet d'Eden. L'adulte avait pris conscience des changements – parfois radicaux – qu'une femme pouvait avoir avec une autre, cela dit, il n'aurait jamais songé à atterrir dans un tel embarras. Voire, une certaine peur. Les mots d'Eden se coinçaient dans sa gorge mais il les ravala quand il vit le visage impassible, voire ennuyé de l'étudiant. Eren savait ce qu'il subissait, sans même se plaindre ou renchérir par un sentiment de haine, il laissa Carla déblatérer quelques minutes sur sa notion du respect puis attendit qu'on lui lâche les cheveux pour dégourdir sa mâchoir. Son vœu fût exaucé, Carla comprit qu'elle criait sans effort, elle libéra son fils sous des grognements avant de venir allègrement s'excuser à ses pieds.
« On s'en fout Maman, tout ce qui compte c'est que tu ne foires pas le repas de Noël cette année. Je sors de table, hurles quand il faudra manger. Salut Eden, il y a des chalumeaux dans le tiroir de droite si tu veux te défendre. »
Et derrière cette touche de sarcasme prononcée, Eren dévoilait une maturité si poussée qu'il prouva à Eden sa légitimité de jeune adulte.
...
Eren claqua sa porte avant de se laisser évanouir dans son lit, sa chambre ne lui avait pas manqué. Pour ainsi dire, elle ne lui manquait jamais, car rien n'était assez personnel dedans pour que ce soit le cas. Sans y impliquer un moindre effort physique, il cocha sur un vieux post-it posé là la case : « avoir prouvé à Carla ma putain d'autonomie. » Un rictus s'afficha sur son visage.
Puis le silence, le bruit de la pluie s'abattant sur la vitre glacée de sa piaule. Eren n'en fût même pas un tant soi peu déprimé ou soulagé, il ne ressentait rien. Il écoutait seulement. Soudain, une idée lui vint, il tapota sur la poche avant de son jean pour récupérer son portable. Une fois par jour depuis le début des vacances, soit quatre jours, il surveillait ses réceptions de message.
« ... L'inverse m'aurait étonné tiens... A quoi je m'attendais ? Ce type n'est même pas fichu de me donner l'heure dans la vraie vie... »
De cet énième agacement, Eren comprenait qu'il avait laissé s'installer en lui une réelle dépendance à un contact qui de base, n'était pas très explicite. Livaï ne lui répondait jamais, bien qu'il cliquait sur les messages – au mieux les lisait – il persistait à laisser Eren dans un doute constant. Les vacances d'Eren commençaient réellement à devenir tragiquement déprimantes selon lui.
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Back (i hope) :))
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L'université est un bataillon d'exploration
FanfictionEN COURS Je venais de rentrer dans l'une des universités les plus prestigieuses de l'Angleterre : Oxford. Oui, l'une des plus prestigieuses universités dans le monde. Oh, beaucoup ne croyait pas que je puisse accomplir un tel exploit, à commencer...