La honte était un sentiment qu'Eren ne ressentit plus depuis l'âge de ses neuf ans. Pour cause, il y a quelques années de ça, Carla sa mère, eut tellement abusé de la naïveté de son fils qu'elle lui avait forgé une force mentale sans faille pour la suite de son existence. Eren ne se laissait peu, voire, plus berner. Entachant au passage durant quelques années sa notion de l'humour, mais celle-ci fût vite rétablie quand il commença à quitter la maison pour rencontrer d'autres personnes de son âge, dont Mikasa et Armin. Ces deux précieux amis avaient vécu les moments les plus marquants de la vie d'Eren, leur lien fraternel s'était développé par de nombreuses épreuves communes.
Malheureusement, le manque de ses amis ne s'arrangeait pas par le silence de Livaï... Eren commençait drôlement à s'en vouloir d'une chose, d'un élément, d'un détail de sa vie qui à la longue, aurait pu finalement être difficilement évitable : sa rencontre avec Livaï. Oh, leur histoire n'avait en aucun cas de lien avec un « destin » commun ou quelque chose de ce genre mais plutôt par la réalité du terrain, Livaï se trouvait dans bon nombre de cours qu'Eren suivait, tôt ou tard leur rencontre aurait été inévitable. Eren ne comprenait pas, lui qui était facilement détaché aux échanges virtuels, il ne pouvait s'empêcher d'envoyer tous les jours un SMS à Livaï. Non pas que ces derniers soient toujours pertinents, c'était une manière à lui de ritualiser son quotidien qui à l'extérieur de l'université, ne tenait aucun sens...
Pour sa conscience et aussi parce qu'il ne souhaitait pas perdre davantage de temps sur cela, il ne s'essayait pas à gamberger sur la raison profonde de cette ridicule habitude. Il envoyait des messages et « c'était tout ». La rentrée lui dira si ses choix avaient été judicieux ou seulement merdiques, Eren préférait s'en tenir à cela.
...
La rentrée arriva, par soulagement pour certains, par appréhension pour d'autres. Quoi qu'il en soit, la nouvelle année civile se démarqua par un discours de la part de la directrice de l'école suivi d'un repas de bienvenue.
Les sujets de conversation divergeaient d'un groupe à l'autre. Eren avait d'office décidé d'entrée de jeu de ne prêter aucune attention à son cher colocataire jusqu'à ce que celui-ci ne daigne à lui prouver un signe de reconnaissance. Les attentes demeuraient atteignables : Eren attendait que Livaï ne le regarde plus de deux secondes et demi. Sans aucun mot ou sans état d'âme de la part du noiraud, Eren attendait juste qu'un contact visuel ne se produise.
La journée ne fût pas de tout repos pour le groupe nouvellement réuni. Les retours des bulletins semestriels avaient provoqué certaines crises d'angoisse chez des étudiants. Leur cursus se dessinait peu à peu et pour ceux dont les travaux ne se démarquaient pas suffisamment de l'ordinaire, la solution de rattrapage tant souhaitée s'écartait d'eux à mesure que les heures passaient.
Une chance que le surmenage faisait passer les journée de 24 heures pour des instants de dix minutes... La première journée de reprise fût enfin terminée, le groupe se sentait soulagé d'avoir surmonté une telle épreuve.
« Non Jean ! On a dit chez Sasha, alors ce sera chez elle. Pourquoi tu forces comme ça ?
— Vous êtes relous... Sa piaule est toujours en bordel, vous voulez vraiment passer notre première soirée de l'année dans un taudis pareil ? Honteux.
— Fermes la le bourge... »
L'appellation que Connie employa détendit l'atmosphère entre les étudiants. Au fond, tous s'était manqué pour des raisons évidentes...
...
Le soir venu, le collectif se rassembla dans la chambre désignée : celle de Sasha. Bien sur qu'un tel enfreint aux règles communes était passible d'un renvoi mais les jeunes adultes n'en avaient que faire. Leurs vacances s'étaient toutes étrangement déroulées d'une manière peu amusante.
VOUS LISEZ
L'université est un bataillon d'exploration
FanfictieEN COURS Je venais de rentrer dans l'une des universités les plus prestigieuses de l'Angleterre : Oxford. Oui, l'une des plus prestigieuses universités dans le monde. Oh, beaucoup ne croyait pas que je puisse accomplir un tel exploit, à commencer...