J'ai déconné

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Putain mais où sont mes foutus médicaments ?! Hier j'aurai juré les avoir rangé dans le pilulier, ça s'évapore pas comme ça quand même ? Et si c'était Livaï ? Encore :

« Livaï ! Livaï réveilles toi ! La première fois c'était drôle, on rigolait, très bien. Là j'ai épuisé mon quota de vannes merdeuses pour le mois, où sont mes médicaments ?

— Putain Eren ! Me réveille pas comme ça ! J'les ai pas tes foutus médocs ! Je te l'ai dit !

— Livaï putain de merde ! Je tirai brutalement sa couette pour l'empêcher de se rendormir.

— Lâche moi Eren ! Casse toi !

— Tu veux être responsable de ça alors ?

— Responsable de ton incapacité à rester en vie ? Désolé mais même en faisant les pires actions d'une vie, je serai même pas capable de faire ça ! Comprends que ce sont seulement tes fautes et ton arrogance qui te reviennent dans la gueule ! Médocs ou pas, tu méritais bien de te prendre un karma dans la gueule un jour ou l'autre. Maintenant lâche moi Eren ! Mes muscles se tendirent, mon sang ne fit qu'un tour, je me demandais encore ce qui me retenait de ne pas le cogner. Bah en fait, rien. D'une puissance que je ne me connaissais pas, j'attrapais ses jambes sous la couette pour le faire sortir du lit, putain de merde il n'allait pas me laisser comme ça ?!

— Livaï rends moi mon traitement ! J'te promets que le prochain coup il est pour toi !

— Putain de merde Eren ! Une goutte de sang coula de sa narine, son corps avait percuté de plein fouet le sol. Tu peux bien me violenter autant de fois que tu veux, tu finiras bien par comprendre que tu t'énerves que contre toi et toi seul. Moi j'peux encaisser les coups, je suis en bonne santé.

— Ça te fait marrer de parler de ça hein ?! Putain j'vais te- La porte s'ouvrit dans un vacarme sans nom.

— Oh jeune homme ! Écarte toi de lui ! Maintenant ! Ça va pas ?! Tout de suite dans le bureau du responsable ! Maintenant ! » Par je ne savais quel miracle, une femme du personnel passait par là, et ouf ! Elle a dû entendre nos cris de sauvageons et s'en est alertée. Eren s'écarta de moi en me dévisageant d'un regard si haineux que j'en tremblais. Sa force commençait sérieusement à me faire peur, je ne faisais physiquement pas le poids contre lui si nous devions nous battre. C'est un fait.


...


« Alors c'est cela votre défense ? Vous vous rendez compte que vous avez violenté un élève dans l'unique but de savoir où il avait placé votre traitement ? C'est bien ça ? Résuma le responsable des chambres d'un ton stricte

— C'est grossièrement dit mais-

— Ne jouez pas à ça avec moi monsieur Jäger. Répondez seulement.

— Oui, oui j'ai pensé qu'il avait caché mon traitement. Un rictus méprisant s'afficha sur le visage de l'adulte.

— « Penser » ? Parce que vous n'étiez même pas certain ? Vous avez conscience de la gravité de vos propos j'espère jeune homme ?

— Oui, j'en suis pleinement conscient...

— Qu'est-ce qui vous a fait croire ne serait-ce qu'une insignifiante seconde que votre colocataire tenait le rôle de responsable médical ? Hein ? Vos traitements, vos responsabilités. Sachez monsieur Jäger qu'Oxford abrite les prodiges de demain. En agissant avec un tel comportement vous prouvez là votre immense incapacité de remise en question. Je relèverai cet incident à la directrice, elle seule sera ce qui conviendra de faire concernant la suite de votre parcours. Sur ce, disposez. »

L'université est un bataillon d'explorationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant