Ne te prends pas la tête pour les fêtes

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Nous rentrions au campus, sur le chemin nous avions continué à discuter de tout et de rien, j'apprenais que son paternel avait rencontré une nouvelle femme, et que cette femme viendrait accompagner l'accompagner lundi. D'ailleurs, il ne m'a pas aussi dit que sa mère viendrait ? Si c'est toujours le cas, il a de la chance d'avoir des parents autant présents, et ce, pour les mêmes évènements.

D'un pas léger, nous traversions le couloir du dortoir, plus nous avancions, plus le sol craquait. Vivement qu'ils changent le sol, c'est insupportable. Je me retournai promptement vers Eren en le dévisageant, il haussa les épaules confus en se retournant lui-même vers la porte des escaliers. Soudain la porte du couloir claqua brusquement contre le mur, ma bouche tomba en voyant qui venait de rentrer :

« Je rêve ou c'est-

— Connie, Sasha et Jean. Bourrés comme jamais. Affirma Eren en posant sa tête sur le mur derrière lui.

— Putain mais ils vont réveiller tout le bâtiment !

— S'ils ne vomissent pas avant. 'Tain ils sont bien arrachés. On les aide ?

— Ton altruisme m'étonnera toujours. » Chuchotai-je en m'avançant à contre cœur vers le groupe.

Jean chantait à tue-tête une chanson méconnaissable, putain s'il ne la fermait pas dans cinq secondes je jure de le balancer par les escaliers. Sasha bouffait – encore – des patates, dont je n'avais aucune envie d'en connaître leur provenance et Connie, je n'ai même pas la force de commenter, ce mec est ravagé :

« Oh mais c'est notre Livaï chéri non ? T'as grandi non ? Bafouilla Jean en me tâtant le visage comme un bambin.

— Dégueu... Bon, je te ramène dans ta chambre Kirstein. Tache de la fermer. Ordonnais-je en posant son bras sur mes épaules. Putain il est si lourd que ça ? Pourquoi il ne faisait aucun effort pour se porter ?

— Je prends Sasha, Connie arrivera à suivre je pense. Confirma Eren en me tapotant gentiment le torse.

— Vous saviez que les pommes de terre ne marchaient pas ? Connie riait à sa propre remarque, il se félicitait même d'être la personne la plus drôle du monde. Décidément j'étais inévitablement cerné par la médiocrité à chaque fois que je les croisais.

— Oui Connie, ce qui est grave c'est que toi tu ne le saches pas. Renchérissait Jean en zigzagant au bras d'Eren.

— Et que la Terre n'était pas plate ?

— Pitié Connie, gardes tes merveilleuses théories pour toi. Mais vraiment le monde n'a pas besoin de plus de génie, j'te jure.

— Pourquoi il boude c'lui là ? Quel merdier, Eren pouvait s'épuiser à répondre aux trois mousquetaires, ils ne retiendront rien de cette discussion demain matin alors à quoi bon ?

— Eren ?

— Quoi ?

— On est vraiment obligé de les sauver ? J'veux dire, le monde ne se porterait pas plus mal sans certaines consciences qui-

— Merde ! Quelqu'un arrive ! Je fronçais les sourcils en m'assurant d'entendre des pas dans les escaliers. Mon cœur rata quelques battements quand j'entendis la voix du responsable gueuler.

— C'est qui qui a le pass de leur chambre ?

— Sasha je crois. Je l'ai t'inquiète ! Putain 'faut qu'on s'bouge ! »

In extremis nous jetions les compères dans leur lit respectif avant de refermer leur porte de chambre. Génial, nous voilà coincés avec eux, joie.

L'université est un bataillon d'explorationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant