Peut être à jamais... [ Levi x Reader ]

chapitre 23

Quand je repris connaissance je ne sentais plus mes jambes, elles étaient comme engourdies. Mais ce ne fût pas ce qui m'interpella en premier, c'était le fait que je sentais le sol gronder. De la poussière m'empêchait de voir à plus de deux mètres devant moi. Je devais me lever, aller aider mes amis. Ils avaient sûrement besoin d'aide. Mais je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas me relever. Mes jambes ne répondaient pas. Je ne comprenais pas, je les frappais de toutes mes forces dans l'espoir de les refaire bouger, au moins le temps de pouvoir me relever pour activer mon équipement tridimensionnel et aller au près de mon équipe.

-" Aller !! Me lâchez pas maintenant !! Aller encore un petit effort ! C'est pas le moment !!"
J'entendais le sang dans mes oreilles, le sang couler sur mon corps, la transpiration pénétrer dans mes plaies, celles-ci s'ouvrant un peu plus à chaque mouvement, ma tête résonnait comme si mon cerveau voulait sortir de ma boîte crânienne.

Je me mis sur le ventre et rampa en direction du mur le plus proche, je me disais que je pourrais peut-être m'aider des murs pour me lever. Par miracle je réussis à ramper jusqu'au mur, je me remis ensuite sur le dos et m'adossa contre le mur. Je mis mes mains sur le rebord de fenêtre au dessus de moi, avec la force qu'il me restait dans les bras je réussis à me hisser devant la fenêtre. J'avais un plan, c'était ma dernière chance de sortir d'içi. Je devais me propulser et avancer dans les airs à l'aide de mon équipement, sans mes jambes mon équilibre serait forcément différents mais je devais essayer. Je ne savais pas ce qu'il se passait autour, je devais au moins réussir à me poser en haut d'un immeuble. Je ferma les yeux et pris une grande inspiration, bloqua, expira, puis repris une inspiration en rouvrant mes yeux, j'appuyais sur les gâchettes les grappins se prirent dans un mur à une dizaine de mètres, l'air me souleva. Je volais, j'avais réussi, je relançais mes grappins plus loin. Mes abdos n'avaient jamais autant été sollicité auparavant. J'augmentais  le débits de gaz pour accélérer, je réussis à m'élever assez haut pour sortir de la poussière brumeuse, je vis le titan d'Eren au loin, il était sur une grande esplanade. J'utilisais tout le gaz qu'il me restait pour atterrir sur le toit d'un immeuble face à l'esplanade. Des frissons parcourir ma peau, devant mes yeux Eren était entrain de maîtriser Annie, il lui éclatait le visage. J'aperçus sur les toits aux alentours les autres membres du bataillon tout autant ébahi que moi face à la scène. Eren arracha un dernier morceau de chair qui laissa apparaître le visage de son ancienne camarade. Mais à la surprise de tous, Eren arrêta de bouger, il fixa sa camarade. Personne ne comprenait ce qui était entrain de se passer. Une lumière jaillit et en rouvrant mes yeux je vis que l'hôte du titan féminin était désormais coincé sous une sorte de roche translucide. Hange fût la première à descendre pour voir de plus près la scène. Puis plusieurs personnes la suivirent. Jean tenta de briser la roche mais il ne réussit qu'à détruire ses lames. Mais quelques minutes plus tard un cri brisa la cohue. Devant nous, dans ces murs haut de 50 mètres, un trou béant laissait apparaître la moitié du visage d'un titan. Hange s'occupa instantanément de la situation.

Pendant que certaines personnes du bataillon s'affairaient à camoufler le trou ou à trouver un moyen de transporter la prison de pierre d'Annie moi j'étais toujours dans la même position sur mon toit. Personne ne m'avait encore remarqué heureusement, je devais me dépêcher de faire fonctionner ce qui me sert de jambes. Je retira mes bottes et commença à masser mes jambes, peut être que le sang avait eu du mal à passer a cause du stress ou du choc, je ne sais pas. Mais rien n'y fit, la seule différence était que j'arrivais à sentir le bout de mes orteils, mais je ne pouvais toujours pas les bouger. Je voulais enlever mon équipement mais seule, sans pouvoir se lever, c'était mission impossible. Quoi que je voulais faire, j'avais besoin de mes jambes, rien que pour descendre du toit, je n'avais plus de gaz, si j'avais l'usage de mes jambes j'aurais pu descendre seulement à l'aide des grappins. J'entendis du bruit dans mon dos, Mike était monté sur le toit. Je tentais de faire le moins suspect possible, mais étant donné que tout le monde était entrain d'aider sur la place mon comportement était suspect.