Point de vue reader.
Tout le bataillon et moi y compris étions enfin rentré au QG. La plupart des soldats étaient enfermés dans leurs chambres à pleurer leurs frères d'armes morts aux combats. Les autres les reconfortaient ou tâchaient dû moins de se rendre utile de quelques façon possible. Après dix bonnes minutes d'interrogatoire d'Hange et des cadets auxquels j'avais brillamment esquivé les questions ils étaient tous enfin partis. Me laissant seule. Ne savant pas quoi faire. Armin m'avait fait un cours résumé de l'expédition à laquelle j'avais assisté par fragments. J'avais appris avec effroi que l'escouade Levi avait péri. Cette nouvelle m'avait glacé le sang. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cela. La perte de quelqu'un de proche. D'une connaissance. D'un ami.
Levi devait être dévasté. Malgré l'accueil plus que chaleureux qu'il m'avait donné à l'extérieur je me devais d'aller le voir. Depuis notre retour dans la vie de l'un de l'autre nous n'avions presque que fait de nous quereller, nous avions essayé d'avoir de vrais discussion mais celle-ci n'avaient rien donné. Je me dirigeais vers ses quartiers avec deux tasses de thé brûlant à la main. Une fois devant sa porte je pris soin de toquer pas comme à mon habitude. Je ne reçu aucune réponse mais passa tout de même la porte. Je le trouvais face à une fenêtre, dos à moi. Son bureau était comme d'habitude, propre et ordonné. Il faisait sombre, la pièce n'était éclairé que par une pauvre chandelle en fin de vie et la simple lumière de la lune. À l'extérieur la pluie battait le vent fouettait les murs du QG d'une telle violence qu'on aurait presque pu penser que nous allions nous envoler au loin.
Je m'approchais de son bureau et y déposa les deux tasses d'où émanait la boisson chaude. J'étais là, certes, j'étais là, j'étais venu içi, mais pour faire quoi ? Pour dire quoi ? Je ne savais pas quoi faire. Je restais debout comme un pique à observer le Caporal, je ne savais même pas si il avait remarqué ma présence. Il fallait que je fasse quelque chose, je devais agir. Je m'approchais de lui d'un pas léger. Son dos était presque collé à mon torse. Ma respiration effleurait sa nuque. Je posais délicatement ma main sur son épaule. Je pris une inspiration.-" J'ai appris pour ton escouade... Je suis désolée. "
Pourquoi j'avais dis ça ? Évidemment que j'étais désolée ! J'étais stupide, je ne savais même pas fermer ma gueule. Il fallait toujours que je l'ouvre et fasse une boulette. J'aurais pu dire tellement de choses, mais non, j'avais dis ça. La chose la plus banale et moins réconfortante au monde.
Il retira brusquement ma main de son épaule me sortant de mes pensées. Il la retira comme une vulgaire mouche. D'habitude j'aurais riposté, je lui aurais crié des choses stupides. Mais là je ne bougeais pas. En même temps, à sa place, j'aurais fais la même chose. Nous n'étions pas en bon terme, j'avais disparu pendant un mois et d'un coup je revenais comme si de rien n'était dans un moment déjà si compliqué. J'avais vraiment mal choisi le moment.
Dans la pièce rien ne bougeait, c'était à peine si nous respirions. Je fixais mes pieds le regard vide et lui fixait la fenêtre le regard livide. Aucun de nous n'avait prononcé un mot depuis au moins une bonne demi-heure.
-" Pourquoi t'es partis ?" Sa voix brisa le silence d'un coup comme une lame tranchant l'air.
À l'entente de ce son mon cœur se serra, mon visage se crispa, mes poings se serraient, mes yeux s'humidifiaient. Je n'avais pas vraiment de réponse à cette question, j'étais partis sur un coup de tête. Enfaite non. C'est faux. Je savais très bien que j'allais partir à un moment. Mais je ne pensais pas que ce serait à ce moment-là. Dès ma sortie des bas-fonds avec Erwin je savais que j'allais me rendre là bas. Dans l'enceinte du mur Sina. Chez la haute société comme on l'appelle. Mais pas dans les quartiers fréquentable évidemment, dans ceux plus sombres, plus étroits, ceux où l'odeur de décomposition est constamment présente, où les bourgeois à la recherche de divertissement se mélangent parfois aux crasses les plus infâmes. Ce genre de quartier il y en a un peu partout, on fait juste semblant de ne pas les voir. Je savais depuis le début que je devrais me rendre là bas. Mais lui n'était pas sensé le savoir. Il ne devait jamais le savoir, car cela le décevrait, même moi j'étais déçu. Déçu de moi, incapable de tenir mes promesses, mes engagements, tout ça par lâcheté.
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Peut être à jamais... [ Levi x Reader ]
FanfictionAprès avoir été abandonné de nombreuses fois et laisser seule dans les bas fonds, cela forge un caractère, ça nous créer une carapace. Dans les bas fonds si tu ne veux pas mourir il faut parfois savoir mettre son humanité de côté. Mais ça ne veut pa...