UNEXPECTED BETRAYAL

12 - Heïdi

⚠️ TW : attouchements, violence ⚠️

En sortant des toilettes, je me dirige vers la cuisine pour prendre un verre d'eau.
Une fois servie, je sirote mon verre avant d'aller rejoindre mes amis, mais quelqu'un que je ne voulais absolument pas croiser se place devant moi : Peter JONES.

Automatiquement, tout mon corps se tend et les battements de mon cœur s'accélèrent. Il est accompagné de son ami, qui me regarde sans rien dire.

- Comme on se retrouve ma bonne fille ! s'exclame-t-il avec un rictus aux lèvres.

- Tu... tu me veux quoi ? je demande complètement paniquée.

- Toi.

- Je ne veux pas de toi, donc laisse-moi !

- Tu changeras d'avis, ne t'inquiètes pas, il rétorque avec un sourire mauvais.

Son sourire en coin et la façon dont il demande à son pote de partir me donne froid dans le dos.

Depuis quand on harcèle quelqu'un qu'on désire ?

Je dois trouver un moyen pour me débarrasser de lui au plus vite. Mais j'ai à peine le temps de bouger qu'il s'avance vers moi et pose ses bras derrière moi, me bloquant entre lui et le plan de travail.

- Si tu me le demandes gentiment, je te laisse tranquille, dit-il avec un sourire qui me paraît faux.

Vraiment ? Juste ça et il me laisse tranquille ?

- Laisse-moi s'il te plait, je souffle en tremblant.

- Eh bien, tu vois quand tu veux. Va rejoindre tes amis, ils s'impatientent sûrement.

Je souffle de soulagement quand il s'éloigne de moi. Je lui tourne le dos et avale le reste de mon verre d'eau d'une traite. Putain, j'avais la gorge sèche, tellement je paniquais. Mes mains posées sur le plan de travail supportent en partie mon poids, je baisse la tête et souffle un bon coup avant de me redresser pour rejoindre mes amis.

Un corps bloque le mien quand j'essaie de m'avancer, j'essaie de repousser cette personne, mais j'y arrive à peine, c'est encore ce JONES. J'ai chaud, ma tête tourne, mes jambes tremblent, j'ai l'impression que je vais m'effondrer. Qu'est-ce qui m'arrive ?

- Viens, je t'accompagne dehors prendre l'air, me dit-il.

- Non... non, lai... laisse-moi, j'articule difficilement.

Je le sens poser sa main sur ma taille pour me soutenir, puis il me pousse hors de la cuisine. C'est une sensation effrayante de ne pas pouvoir contrôler son corps, mais de comprendre tout ce qui se passe autour de nous.

Le vent frais fouette mon visage et je tremble légèrement. Il me rapproche de son corps et je me crispe. Je sens ses mains sur moi, son souffle dans mon cou.
J'essaie de me débattre, mais je n'y arrive pas, mes larmes coulent et je prie intérieurement que quelqu'un remarque vite mon absence. Ses doigts passent la barrière de mon haut, il m'embrasse la mâchoire. J'ai envie de vomir, je veux que ça s'arrête.

- Tu vois, je suis doux avec toi. Tu vas aimer, ne t'inquiètes pas !

Je ne peux que pleurer silencieusement, aucun son de ne sort de ma bouche. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté.

Pourquoi personne ne vient ?

Je sens ses lèvres sur les miennes, sur mon cou, ses mains sont maintenant sur mes hanches, proche de la ceinture qui tient mon short.

À force de pleurer, j'ai du mal à respirer, mon cœur est comprimé et je commence à manquer d'air. La musique de la fête me parvient comme un bourdonnement.