Chapitre 71

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Lycée Varran, 13H30





J'avais terminé de manger. J'étais prête à affronter celles du club de danse ; j'avais plusieurs idées en tête. Inclure du monde, de toutes cases. Il le fallait. C'était le meilleur moyen pour intégrer égalité, équité... C'est ce que le lycée recherchait. Haa, les belles images... Seulement, moi je ne vois pas ça comme ça. Tu es petit, tu es grand, tu n'es pas photogénique, tu es maigre, tu es gros, tu es souple, tu es ci, tu es ça... Ca, c'était ce que je voulais. Inclure tout le monde ! Egalité, équité... C'est ce que le lycée recherchait ; maintenant c'est à lui de ne pas jouer aux hypocrites lorsqu'il aura devant lui ces personnes prêtes à réussir...

Je rejoignais d'un pas décidé les studios avant de me faire interrompre dans ma marche par Charlotte. Vu son accoutrement, elle n'allais pas participer au cours aujourd'hui (encore).





Moi - Ca fait longtemps...

Charlotte - Ouais, je sais... soupira-t-elle. Depuis la fusillade, et la perte de Been.

Moi - C'est dur ?

Charlotte - Ce n'est pas évident. J'ai beau me creuser la tête, je ne sais pas par où commencer...

Moi - Comment ça ?

Charlotte - J'aimerais bien découvrir qui est à l'origine de ce massacre.

Moi - Ce n'est pas tellement difficile de trouver...

Charlotte - Tu viens de la rue toi, tu n'as pas des conseils pour moi ?





Elle semblait désemparée, complètement paumée même.





Moi - T'es sûre que ça va... ?

Charlotte - Arrête ! On dirait Lisa.

Moi - Elle se fait du souci pour toi, elle est ton amie...





Elle se mit à rire, comme si cette déclaration n'était pas la vérité.





Moi - ... Pour la rue, j'ai pas trop de conseils. Eviter les endroits et les groupes - les gangs - qui craignent.

Charlotte - Ouais... Ouais.

Moi - ... Tu, tu n'aurais peut-être pas dû demander à Lisa de faire tout ça, à me suivre, à m'épier. Tu aurais pu voir ce qu'était la rue, comme ça, en bonne capitaine.





Elle leva un sourcil.





Charlotte - Tu me fais la leçon ? Tu prends partie de Lisa maintenant ?

Moi - Certainement pas. Elle est assez grande pour se démerder, se défendre, toute seule. Seulement, je ne trouve pas ça correct de la part d'une capitaine qui dirige tout, de laisser la merde à son bras droit. Tu vois, dans la rue, ça ne se passe pas comme ça. Le boss d'un groupe décide de tout, il dirige, mais il se salie aussi les mains pour les siens. Il ne va pas envoyer au front ses camarades, sans lui. Il est avec eux, en première ligne.

Charlotte - J'en ai loupé des choses, alors.





Elle marqua une pause.





Charlotte - Je ne vais pas à la danse, ça semble bien se passer. Je vais retrouver un ami qui pourra m'aider à retrouver ces types, qui pourra retrouver la trace de Loïs. Comme ça, Lisa arrêtera de me faire des reproches la concernant. "La capitaine sans coeur", tu parles.





LES PAS DU 403 (Tokyo Revengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant