3 avril 2017
Couchés sur la page, moi blottie contre lui, nous regardons le soleil qui descend à l'horizon petit à petit. Ce moment de calme vient clôturer cette journée plus que parfaite où Ken fêtait ses 27 ans et moi, mes 24. Moi qui, à l'origine, voulait fêter ça comme il se doit en faisant la plus grosse fête de ma vie, je crois que je n'aurais pas pu rêver mieux au final.
Quand nous nous sommes réveillés ce matin, le soleil se levait timidement. J'étais à moitié couchée sur Ken, l'écrasant sûrement de tout mon poids mais il n'avait rien dit. Il s'était seulement contenté de passer ses doigts le long de ma colonne vertébrale tout en me regardant profondément. On a passé une partie de la matinée au lit, à se rappeler les bons moments, à rire, à se chamailler. On a fini par se lever lorsque mon ventre s'est mit à gargouiller.
La grand-mère de Ken était dans la cuisine en train de préparer un véritable festin en notre honneur. Elle nous a bien évidemment souhaité bon anniversaire et je crois que j'adore réellement cette femme. Elle est si douce. Ensuite Ken m'a emmené comme d'habitude faire un tour sur l'île, cependant, il m'a montré deux trois endroits plus calme et moins touristiques, les endroits où il se réfugie quand il veut être en paix.
On a rapidement mangé un bout dans un petit restaurant puis il m'a de nouveau guidé dans les petites ruelles du village, jusqu'à arriver à la plage. Journée assez simple au final mais je pense que le fait de l'avoir passée entièrement avec Ken l'a rendue vraiment spéciale.
Il m'embrasse le haut du crâne et me ramène à l'instant présent avant de murmurer à l'oreille.
- Je t'ai pas encore donné ton cadeau...
Alors comme une enfant le jour de St Nicolas, je lève la tête vers lui, un grand sourire sur les lèvres parce que, les cadeaux de Ken sont toujours les meilleurs. Il arrive toujours à trouver ce petit truc qui me touche plus que tout.
Il sort alors une petite boîte de son sac à dos. Trop excitée je me dépêche de l'ouvrir. Pourtant, une fois déballée, je ne comprends pas le contenu. Pourquoi Ken m'offre-t-il un manuel de construction de meuble IKEA ? Je le regarde donc avec incompréhension et son sourire en coin me fait froncer les sourcils.
- Je pense qu'on va en avoir besoin quand faudra monter ton meuble à chaussures., il explique doucement. Par contre tu demanderas de l'aide à Eden, je suis nul pour ce genre de chose.
Voyant que je ne saisis toujours pas ce qu'il se passe, il soulève le livret pour me montrer ce qui se trouve dessous. Et là seulement je comprends. Directement, je me jette à son cou nous renversant tous les deux sur le sable.
- Oui oui oui oui !, je crie comme une gosse excitée.
- Doucement !, il ricane en refermant ses bras autour de moi.
- T'es le meilleur !, je souris avant de reprendre mon sérieux. Par contre, je suis désolée mais tu retires tes figurines de manga du salon ! Dans ta chambre ok, dans ton bureau ok, mais pas dans le salon.
- Dans notre chambre Eli ..., il me reprend, son rictus toujours au coin des lèvres.
Je l'embrasse devant cette révélation. Sous le manuel se cachait un petit trousseau de clef et un badge vigik. Ayant déjà un double de sa porte d'entrée, je me suis rapidement doutée qu'il s'agissait des autres clefs que seul les habitants de l'immeuble on droit de posséder : le badge du hall, la cave et le local vélo.
- Par contre c'est quoi cette histoire de meuble à chaussures ?, je lui demande en appuyant ma tête contre son épaule.
- J'ai décidé de virer le vieux porte manteau de la chambre pour qu'on puisse y mettre une nouvelle armoire à la place. Avec tes 40 paires de baskets ça sera nécessaire je crois...
- Je t'aime, je t'aime, je t'aime., je ne peux m'empêcher de lui murmurer en le serrant à nouveau contre moi.
15 avril 2017
Nous étions dans l'avion pour Paris. J'étais dégoûtée de devoir déjà rentrer mais je savais que cette fois ci, c'était la dernière fois que je prendrai un vol Paris-New York seule.
Ces deux semaines passées avec Ken ont juste été incroyable. Après avoir passé quelques jours avec sa grand-mère, Ken a voulu me faire découvrir le reste du pays. On a commencé par la Crête et, une fois arrivée sur l'île on a commencé par visiter le port de La Cannée et sa vieille ville. On est arrivée là bas au petit matin, le soleil commençait à peine à se lever, le ciel teinté de rose me rappelait pas forcément des souvenirs très joyeux mais la main qui serait la mienne était là pour me rappeler que tout ça, c'était du passé. Les ruelles sinueuses étaient toutes plus jolies les unes que les autres, je pense d'ailleurs que Ken peut plus voir un seul pavé tellement j'ai voulu tout voir en long en large et en travers. Puis on a flâné le long de la mer en regardant les petits bateaux de pêche.
On a évidemment profité des magnifiques plages que proposent l'île. Et quel bonheur de pouvoir être juste lui et moi, sans personne d'autre. A jouer dans les vagues comme des gamins, à bronzer en paix sans avoir peur de se faire reconnaître par une horde fan qui remettrait mon anonymat en cause. Ken s'est aussi choppé le coup de soleil de sa vie parce qu'il a décrété qu'en avril, on a pas encore besoin de crème solaire. Bien fait pour lui pour le coup. Et j'ai même pris un malin plaisir à appuyer dessus lorsqu'il ne s'y attendait pas.
Puis on est allé Rethymnon, une petite ville ancienne tout aussi charmante. Je pense que Ken a été un peu vexé quand je lui ai dit que je préférais passer ma journée dans les rues animées plutôt que d'aller visiter la forteresse. Mais il a vite finit par céder quand je lui ai dit qu'on était en vacances et pas en voyage culturel avec le lycée.
Puis, avant de retourner sur le continent, il m'a emmené passer notre dernière journée à Heraklion. Bon, on a passé plus de temps dans les magasins qu'autre chose mais c'est quand même un endroit que je ne suis pas prête d'oublier.
Puis, on est repartis vers la Grèce continentale. J'ai insisté pour qu'on passe par Naupli, une ville que j'avais eu la chance de visiter avec mes parents lorsque j'étais plus jeune et qui m'avait particulièrement marqué. J'ai bien cru que Ken allait me tuer quand je lui ai annoncé que je voulais monter tout en haut de la forteresse. 1000 marches plus tard, il ne tenait plus le même discours tant la vue panoramique lui coupait le souffle. Devant nous s'étendait des kilomètres de paysages. On pouvait aussi bien voir la mer que les terres. Nous sommes restés là un long moment à parler de choses plus ou moins futiles, à profiter simplement l'un de l'autre et de l'endroit.
Enfin on est rentrés sur Athènes pour les deux derniers jours. On a vagabondé dans les ruelles, arpenté le souk à la recherche de souvenirs. Au final, on n'a pas vraiment visité tel des touristes les endroits où nous nous sommes rendus. Profitant juste de ce qui était à notre disposition mais surtout profitant de la présence de l'autre.
Je ne pense pas que je me sois réellement reposé car on n'a pas arrêté de bouger mais rien que le fait de passer ces moments juste à deux, avec lui m'a suffit pour me requinquer pour les derniers moi qu'il me reste à passer aux USA.
Et tout ça m'a juste conforté dans l'idée que, oui, toute ma vie je veux le passer avec lui.
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Combien de fois ?
Fiksi PenggemarCombien de fois avait-il été témoin de comportements condamnables dans les transports en communs ? Souvent, il ne faisait que tourner la tête, s'en voulant chaque fois un peu plus de ne pas savoir comment s'interposer. Une fois, seulement, il s'étai...