Les secrets

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Carter

Mon ami de longue date, en fait, Andrew, avait fait du bon boulot en récupérant les dossiers afin que je puisse retrouver la maison de la mère d'Abby qui, le jour même, était là, séjournant chez cette dernière. Pourrait-on parler de hasard ?
J'ai forcé la donne, j'ai combattu pour pouvoir toucher à nouveau le corps paradisiaque de cette femme, et je la regarde en ce moment, les yeux fermés, attendant que je la caresse. Putain ! C'est quand même pas croyable, c'est fou la façon dont j'aime cette femme. Je n'ai jamais douté d'elle, pourtant, je lui ai fait beaucoup de mal, et malgré les blessures que je lui infligeais, elle n'a pas changé, elle n'a pas baissé sa garde, je le saurais, elle ne se serait pas pointée au restaurant, elle ne serait pas ici, dans ma chambre, à me dire des mots sur ce qu'elle eprouve, qu'elle m'aime énormément. Moi aussi je l'aime, plus qu'elle ne l'imagine, plus que tout.
— Continue mon fidel serviteur, me répète-t-elle.
   Je m'allonge sur son corps. Elle porte encore sa culotte en dentelle alors que moi, je suis tout nu, le sexe dur comme marbre.
— L'aimez-vous sa majestée ? Aimez-vous ma queue ?
— Je suis fasciné par ce merveilleux fruit, j'espère que je n'aurai pas de gonflement avec un excès de dégustation.
   Elle se redresse et ouvre sa bouche. Ses yeux plongés dans les miens.
— Fais-moi goûter.
   Elle n'a vraiment peur de rien.
  Putain ! Elle m'excite tellement, cette femme !
Je me penche et fais glisser ma verge sur sa langue, faisant baigner ma bite avec sa salive chaude.
Ses deux mains posées sur mes cuisses, elle s'exerce sans chercher à tenir ce long organe qui sort et rentre dans sa bouche.
Je finis par perdre mes doigts dans ses cheveux, lui tenant la tête afin de repousser ses limites. Elle me prend entièrement, elle me suçe, comme une enfant de 8 ans avec son crème à la glace.
— Oh... ! Hhh..
   Elle ne s'arrête pas, elle la lèche, elle l'aspire, elle s'actionne beaucoup plus vite.
— Oh putain ! Oui ! Comme ça !
   Elle l'attrape, dégage ses cheveux puis recommence. Elle déglutit et gémit sourdement.
— Ejacule sur mon visage...
   Elle prononce vite cette phrase avant de reprendre sa démarche.
Je me retire hâtivement, elle s'étrangle et pousse un nouveau gémissement.
— Tes vœux ne seront pas exhausser aussi rapidement madame, maintenant c'est à moi de te faire un dessin.

Abby

J'ai tout oublié ? Tout s'est envolé dans ma tête ? On en est encore loin. Mais en attendant l'arrivée des mauvais jours, je compte rattraper le temps perdu, toutes ses fois où j'aurais voulu qu'il soit là et que la réalité me rongeait. Je ne veux surtout pas m'arrêter, pas maintenant.
— Enlève ma culotte.
   Il se précipite et l'ôte aussitôt.
— Ferme les yeux, comme toute à l'heure. Dit-il.
   Je m'exécute. Il m'écarte les deux jambes et descend avec sa bouche sur mon pubis. Lentement. Très lentement.
— Shh...
    Et si je ne pouvais pas effacer le visage de ce foutu Nick dans ma tête ?
Je culpabilise. Je n'ai aucune raison de me sentir fautif. Loin de là. Peut-être que c'est parce que ce n'est pas dans mes habitudes. De toute évidence, Nick et moi on ne se parle plus, nous étions on ne peut plus clairs sur la question. Parcontre, avant, il était toujours là et me remontait le moral. À chaque fois. Pourquoi j'ai caché ça, est-ce que je savais déjà ce qui allait arriver ?
Tu l'as beau blâmé, condamné. Mais il n'y a pas de différence entre lui et toi, petite salope.
Ça y est. La partie déchainée en moi est de retour !
— Abby ? Tu es là ?
   Merde. Suis-je restée silencieuse pendant longtemps ?
— Shh... oui continue... continue...
   Je simule. Je ne veux pas foutre en l'air nos premiers moments depuis qu'on s'est remis ensemble il y a quelques heures. Je vais devoir gérer toute seule.
Je me reconcentre sur ses coups de langue dont l'un vient secouer mon clitoris.
— Oh mon dieu !
   J'enfonce sa tête entre mes cuisses. Je m'agrippe aux draps.
Il me titille. Il me met un doigt tandis que sa langue joue de plus belle avec ma chatte. Je parcours ses cheveux du bout des ongles.
Je sens que je vais m'évanouir si je resiste à mes gémissements.
Je me laisse emporter...
— Oh oui ! Oh ! Hhhh !
   Il remonte avec des doux baisers au milieu de mon ventre, et en quelques secondes, il parvient à se trouver une place entre mes deux seins.
Ses doigts enfoncer autour de mon cou, sa bouche qui triture la mienne. Je suis plus qu'impatiente à l'idée de le recevoir en moi.
— Je t'aime.
— Je t'aime...

Comment ne pas penser à nos erreurs quand on vit des moments aussi agréables que rares ? Sommes-nous deux menteurs qui faisons juste semblant d'aimer l'un l'autre ou sommes-nous des amoureux qui ont fait d'énormes bêtises irréparables mais qui s'aiment réellement ?
Serai-je la perdante de l'histoire en fin de compte ? Sa perception de moi changera peut-être ?
La boîte à question de la nouvelle Abby est déjà pleine. J'ai le cœur en déséquilibre, et d'un autre côté, j'ai ma mère sur les épaules avec ce soi-disant secret dont elle ne voudrait plus garder pour elle lorsque cette dernière m'avait raconté l'une de ses anecdotes sur mon défunt père avant sa mort.
J'ai l'impression que toute ma vie, on n'a fait que me mentir. Suis-je si vulnérable que les gens cherchent tout le temps à me protéger ? Ou c'est le meilleur moyen pour qu'ils se servent de moi tout en ne voulant pas que je le sache ?

******

— Seigneur ! Je vais jouir !
   C'est ma dernière phrase avant ma plongée dans les eaux profondes d'une sieste silencieuse.
Rien n'a changé en vrai. En atteignant nos orgasmes, on a fait tomber l'un des pots de caféine avec la marque " no to suicidal " inscrite dessus. Carter l'a sûrement oublié. Il aime tant en boire. Mais je l'ai interprété comme un  message fort que la réalité essayerait de m'envoyer, car en me remettant avec cet homme, je lui donne une nouvelle chance pour finir ce qu'il a commencé et de m'achever, ce qui serait de mon choix et traduirait sans faille ce parfait suicide.

Confidence (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant