Chapitre 14 : Un appel à l'aide

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J'appuie sur le bouton de la machine et mon macchiato caramel s'écoule dans ma petite tasse aux motifs Aladdin.

Un de mes collègues passe sa main sur mon épaule avant de me faire la bise et commande à son tour un café simple avec sucre.

- « Salut, comment ça va ? Tu prends ta pause à cette heure-ci ? »

Machinalement je regarde ma montre dorée et le regarde ensuite.

- « Je n'avais pas remarqué qu'il était déjà 16h, il faudra que je me dépêche à filer un dossier d'archive à William » répondis-je.

- « Je passe devant son bureau pour reprendre mes affaires, tu veux que je le lui dépose ? »

- « Non, ça ira merci, je m'en occupe mais c'est gentil d'avoir proposé » remerciais-je en m'éloignant.

- « Pourrais-je te proposer de sortir boire un verre ce week-end ? » demanda t'il en s'avançant.

Je m'arrêta net, sa question m'a surprise mais surtout je n'avais jamais remarqué que j'ai l'air de lui plaire, ça me met presque mal à l'aise, je ne l'avais pas envisagé comme tel.

Il est bien gentil mais en tant que collègue, ça s'arrête là et pourtant je le connais depuis que mon père m'a légué sa place, il n'avait jamais suggéré que nous puissions sortir ensemble.

- « Excuse-moi, j'avais déjà prévu quelque chose, à plus tard » refusais-je poliment en partant.

Mon pas s'accélère vers le bureau de William et trois coups distincts percutent sur la porte.

J'attends quelques secondes et fini par entendre la voix à l'intérieur qui m'autorise à entrer.

Il semble surprit mais tente de le cacher, depuis un moment je l'évite, parfois je fais l'inverse et le confronte aussi froidement que je puisse le faire exactement comme maintenant.

A vrai dire ça fait 4 semaines, 1 mois que la situation est ainsi, je l'ai snobé depuis le voyage en Allemagne et je n'ai pas essayé d'en rediscuter, lui n'a même pas compris pour quelle raison j'ai changé de comportement.

Visiblement monsieur est trop parfait pour commettre le moindre faux pas, c'est peut-être tellement habituel qu'il ne voit pas le mal.

Il tapote son bic sur son bloc de feuille et fini par hausser les sourcils en faisant un mouvement de tête qui fit bouger machinalement ses bouclettes.

Je racle la gorge avant de m'avancer vers lui et de lâcher le dossier sur son bureau.

- « Je t'apporte des archives qui te seront utiles pour ce que je t'ai demandé de faire sur le mail » dis-je enfin.

- « Merci ça me servira »

Sa voix grave me parcouru d'un frisson, je n'arrivais pas à me détacher des sensations que j'éprouve encore pour lui, mon duvet hérissé sur l'avant-bras n'a pas échappé de ses yeux.

- « T'as froid ? »

- « Non, ça va » répondis-je en me tournant vers la porte.

- « Tu vas continuer comme ça longtemps Ciri ? »

Son ton fut tranchant, il ne m'avait jamais appelé par mon prénom, signe qu'il commence probablement a enfin percuter. Les hommes sont longs à la détente.

- « De-... » tentais-je de dire avant qu'il ne me coupe la parole.

- « J't'arrête tout de suite, fais pas semblant de rien, tu m'évites, t'es froide, tu ne vas même plus à la salle, j'te dégoute à c'point ? » dit-il en mettant sa main sur la porte après s'être levé.

The Boss [REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant