Chapitre Vingt-Six - Saumon

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"I won't ever play
Cashing in on you
Like they say in Vegas"
Lucky Me — Daneliya Tuleshova

– ANASTASIA –

Après notre baiser, nos fronts restent collés. Nous sommes à bout de souffle. Je souris et je sens que Joseph sourit aussi. Nos fronts se séparent, il me regarde dans les yeux, sa main gauche toujours sur ma joue.

— J'ai adoré ta chanson, dit-il.
— J'en suis ravie, alors !

Il enlève sa main de ma joue, et la pose sur la mienne. Nos doigts s'entrelacent.

— Devine ce que j'ai prévu de faire à manger, ce soir ?
— Attends, laisse-moi deviner... Des pâtes au saumon !
— Comment as-tu su ?
— Je suis un petit génie ! Je pourrais t'aider à les préparer ?
— Bien sûr, c'est ta spécialité !
— Mes pâtes au saumon sont les meilleures !
— Je te crois.

Je souris, gênée et sûrement toute rouge. Nous ne nous lâchons pas du regard.

— Ana, je peux te demander quelque chose ?
— Oui, bien sûr.
— Embrasse-moi.

Je rigole, pose mes deux mains sur ses joues et pose mes lèvres sur les siennes. Ce baiser est plus intense que le premier. Il pose ses mains sur mes hanches et me plaque contre le mur. J'ai envie que cette soirée dure toute l'éternité. Être dans ses bras, prisonnière de ses mains, sous son regard, me remplit de bonheur. Les baisers ne se stoppent pas, nous les avons retenus trop longtemps. Il attrape mes cuisses et me porte jusqu'au plan de travail de sa cuisine. Ses mains glissent le long de mon dos, les miennes sont dans ses cheveux. Ces magnifiques boucles dont je rêvais chaque nuit, et qui hantaient mes pensées, le jour. Ses lèvres se séparent des miennes, et s'attaquent à ma nuque. Ma main droite se pose sur la table, pour m'aider à rester assise. La sonnette retentit.

— Merde... souffle Joseph, décollant ses lèvres de ma nuque.
— On dirait qu'on a de la visite, dis-je, en rigolant.
— Ne bouge pas, je reviens.

Il m'embrasse le front et pars ouvrir. Sa chemise blanche le met tellement en valeur, cet homme est vraiment parfait. Il revient, quelques secondes après, munit d'un petit sac en carton. Il le pose juste à côté de moi.

— Qu'est-ce que c'est ? je lui demande, curieuse.

Il me regarde et hausse les sourcils, deux fois de suite. Il plonge sa main dans le sac et s'empare d'un paquet de... saumon.

— Du saumon ! je crie.
— L'ingrédient principal pour notre recette ! rigole-t-il.
— On commence ?
— À vos ordres, chef !

Je descends du plan de travail. Joseph sort tous les ingrédients, et de mon côté, je vole le tablier de Joseph, et l'enfile.

— Il te va mieux qu'à moi, chuchote-t-il, dans mon oreille.
— Dis donc, Monsieur Quinn, on ne distrait pas la chef ! dis-je, en ouvrant le pot de crème.
— Pardonnez-moi, Madame Quinn.
— Tu as dit quoi ?

Il me regarde et hausse les épaules, en souriant. Je ris et lui met de la crème sur le nez.

— Ana, ce n'est pas sur mon nez qu'il faut mettre de la crème, mais sur les pâtes, il s'essuie le nez.
— Ça me rappelle, le jour de Noël, quand mon père m'avait mis de la farine sur le nez.
— Ah oui, c'est vrai. Je m'en rappelle !
— « Cela t'aillait bien, un petit nez blanc. » je cite.
— Tu te rappelles de tout ce que je te dis ? dit-il, tout content.
— Effectivement !
— « Vous êtes beau Monsieur Quinn... » cite-il, à son tour.
— Je t'ai dit ça ?
— Oui, quand tu étais bourrée, rigole-t-il.
— C'était il y a plus d'un mois ! Tu t'en souviens encore ?
— Je n'oublie jamais ce que tu me dis !
— En tout cas, sache que même si j'étais bourrée, ce n'était que la stricte vérité !
— Oh, c'est vrai ? il se rapproche de moi.
— Oui, vous êtes beau, Monsieur Quinn.
— Et vous êtes magnifique, Madame Smith.
— Ce n'est pas comme ça que tu m'as appelé tout à l'heure, je souris.
— Madame Quinn.

Je pose mes lèvres sur les siennes, pendant quelques secondes et me décale pour regarder l'eau, qui bout.

***

18 h 40   

Le repas est prêt. Joseph l'emmène sur la table, pendant que je range les derniers ustensiles.

— Il n'est pas un peu tôt, pour manger ? je demande.
— Il n'y a pas d'heure pour manger ? dit-il, en me faisant un clin d'œil.
— C'est l'une de mes phrases, ça ?
— Oui !
— Avoue-le, j'ai raison !
— Vous n'avez jamais tort, Madame !

Joseph me tire ma chaise, pour que je puisse m'asseoir.

— Merci beaucoup !

Il s'assoit, en face de moi, et allume les deux bougies.

— Un dîner aux chandelles, c'est magnifique ! dis-je.
— Tu m'as dit que tu aimais ça, une fois.
— Tu as un carnet, avec toutes les choses que je t'ai dites, ce n'est pas possible de tout retenir, je rigole.
— Quand j'aime quelque chose, ou quelqu'un, je retiens tout, à son sujet.

Je souris, il est vraiment adorable. Nous commençons notre dîner, en discutant de ce que nous avons fait, pendant ses trois jours, sans se voir. Il me raconte comment se sont déroulés ses shootings, et moi je lui raconte ma journée avec les filles, ainsi que l'interview de ce matin.

***

20 h 00

Après le dîner, nous avons tout nettoyé, tous les deux. Bien évidemment, nous avons mis de l'eau et de la mousse partout. J'ai même glissé, mais je me suis rattrapée aux épaules de Joseph. Après le nettoyage terminé, j'allais devoir rentrer chez moi. Nous avons, tous les deux, des grosses journées qui nous attendent demain. Je prends ma veste et mon sac et Joseph m'accompagne jusque chez moi.

— Tu fais quoi, samedi ? il me demande, posé contre l'ouverture de ma porte.
— Il me semble que je ne fais rien, pour l'instant, dis-je, en souriant.
— Accepteriez-vous, de passer une journée avec moi, Madame ?
— C'est avec une grande joie, que j'accepte votre invitation Monsieur.
— Je peux te dire quelque chose ? commence-t-il, gêné.
— Oui ?
— Je t'aime, Anastasia Smith.

Des papillons s'emparent de mon corps, mon cœur explose. Je n'ai jamais été aussi heureuse, de toute ma vie. Il est gêné, ce qui le rend encore plus adorable. Il baisse la tête et regarde le sol. Je pose mes deux mains sur ses joues, lui relève la tête, et le regarde droit dans les yeux.

— Je t'aime, Joseph Quinn.

Ses mains s'emparent de mes hanches et ses lèvres s'assimilent aux miennes. Moi qui ne croyais pas aux « coups de foudre », je suis actuellement en train d'en vivre un. Nous nous séparons et nous nous souhaitons une bonne nuit. Je pose mes affaires, pars prendre une douche et pars me coucher. Avant de dormir, je reçois un message de Joseph.

Joseph : Les rumeurs sont vraies, maintenant <3

Moi : Oui, elles le sont <3

Sur le Même Palier - Joseph QuinnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant