Chapitre Dix-Sept - Réveillon

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"Love, I'm afraid
'Cause you don't kiss me like you used to
Like you used to"
Like You Used To — Daneliya Tuleshova

– ANASTASIA –

20 h 00

Avec Joseph, nous sommes rentrés au chaud, et nous sommes partis prendre une douche avant d'aller dîner. Joseph se rend dans ma salle de bain, et moi, je vais dans celle de mes parents. Étant donné que, ce soir, c'est le réveillon de Noël, je décide de mettre une robe rouge. Je me coiffe, me maquille... Avant de sortir de la salle de bain, j'enfile mon nouveau bracelet, que Joseph m'a ramené de Paris, quand il y est allé. Il est magnifique, Joseph connaît mes goûts, à la perfection. Je sors de la chambre de mes parents et je peux les entendre discuter, avec Joseph, à l'étage d'en dessous. Avant de descendre les escaliers, j'envoie un petit message à Thomas.

Moi : Joyeux réveillon de Noël, grosse tête !
On se voit demain <3

Thomas : Joyeux réveillon, à toi aussi, petite tête ! J'ai très hâte ! <3

Moi : Moi aussi ! Gros bisous !

Thomas : Gros bisous, à toi, tes parents et Joseph ;)

Moi : Tu recommences avec tes smileys ;).

Thomas : Pas de cochonneries !! ;);)

Moi : Arrête !! Promis ;);).

Thomas : À demain, je t'aime ! <3

Moi : À demain, je t'aime aussi ! <3

J'éteins mon téléphone et descends les escaliers.

– JOSEPH –

Je suis prêt depuis dix minutes, j'ai enfilé un costume bleu marine et, après avoir fini de me préparer, j'ai rejoint les parents d'Anastasia, en bas. Ils sont super gentils et adorables avec moi. Mary m'a même préparé la chambre d'amis pour cette nuit. Actuellement, nous sommes tous les trois, assis autour de la table, en attendant qu'Anastasia descende. Soudain, des bruits de talon se font entendre, en haut des escaliers.

— Attention ! J'arrive ! dit Anastasia, en rigolant.

Sa mère se munit de son appareil photo. Nous attendons qu'elle arrive. Quelques secondes plus tard, la voilà, vêtue d'une robe rouge. Elle est magnifique. Je souris instantanément. Son père l'a prend dans ses bras, et sa mère a les larmes aux yeux. Je lui prends l'appareil et elle rejoint son mari et sa fille. Je les prends en photo. Jonathan s'approche de moi.

— Je vais prendre une photo de vous deux, me dit-il.

Je lui tends l'appareil, et m'approche d'Anastasia. Elle me regarde, et un grand sourire apparaît sur son magnifique visage.

— Très joli costume, Mr Quinn.
— Très belle robe, Mme Smith.

Elle me prend dans ses bras. J'entends le bruit de l'appareil, son père nous a pris en photo. Nous nous séparons et regardons, tous les deux, l'appareil.

— Tout le monde à table ! dit sa mère, avec un plat à la main.

Nous nous asseyons et commençons à déguster le festin que Mary nous a préparé. Une fois l'entrée et le plat finis, Anastasia se lève et part chercher le dessert.

— Attention ! C'est moi qui l'ai fait.

Elle apporte le traditionnel « Christmas Pudding ». Il est très beau, et à l'air délicieux.

— Wow, il est magnifique ! dit Jonathan.
— Merci !! J'ai commencé à le préparer ce matin, avant que tu arrives, dit-elle, en me regardant.
— Il a l'air délicieux ! dit Mary.

Ana prend un couteau et coupe le dessert en quatre et fait le service. Nous la remercions et goûtons au chef-d'œuvre.

— Vous aimez ? nous demande Ana.
— Je n'aime pas... J'adore ! dis-je.
— Il est excellent, ma puce ! dit Mary.
— Une vraie pâtissière ! dit Jonathan.

Nous continuons notre repas.

– ANASTASIA –

23 h 45

Nous avons fini le repas de réveillon de Noël. Nous aidons à ma mère à ranger, avec des musiques de Noël dans les oreilles. Une fois le nettoyage terminé, nous nous asseyons sur le canapé.

— Dans notre famille, nous ouvrons les cadeaux, le 25 décembre au réveil, dit ma mère.
— Je fais pareil dans ma famille, dit Joseph.
— Qu'est-ce que vous voulez faire ? demande mon père.
— Je pense qu'il serait préférable d'aller se coucher. Joseph n'a pas encore rattrapé son manque de sommeil, et je ne pense pas que se coucher à 3 h 00 lui soit bénéfique, dis-je.
— C'est vrai que je n'ai toujours pas récupéré, mais ne vous privez pas, vous pouvez très bien continuer votre soirée, en famille, dit Joseph.
— Non, ne t'inquiète pas, nous allons nous coucher nous aussi. Nous avons bien travaillé aujourd'hui et demain est une grande journée. En plus, tu fais partie de la famille, alors, on ne va pas te laisser tout seul, dit ma mère.

Je la regarde avec un regard d'incompréhension. Qu'est-ce qu'elle vient de dire ?

— Merci, c'est très gentil... dit Joseph, qui rougit.

Mes parents se lèvent en même temps.

— À demain, les jeunes ! dit mon père.
— À demain ! nous disons, Joseph et moi.

Ils montent tous les deux se coucher, pendant que Joseph et moi, nous ne bougeons pas du canapé.

— Le repas était délicieux.

Joseph rompt le silence. Je me tourne pour lui faire face, m'asseyant en tailleur sur le canapé, repliant ma robe pour ne pas prendre toute la place. Il s'assoit de la même manière, en face de moi.

— Oui, ma mère fait une excellente dinde, chaque année !
— Le dessert était très bon, lui aussi.
— Merci beaucoup, c'est la première fois que je le fais, en plus.
— Tu as du talent en tout, c'est incroyable !
— Oh... Tu abuses quand même un petit peu.
— Non, pas du tout. Tu as du talent en chant, en danse, en patinage, en cuisine... en montage de meuble !

Je rigole face à sa dernière remarque.

— On m'appelle Bob le bricoleur, dans le milieu.
— Eh bien, enchanté Bob.

Il me tend sa main, je lui prends et la serre. Cependant, quand j'attrape sa main, un frisson s'empare de tout mon bras. Et j'ai l'impression qu'il est arrivé la même chose à Joseph. Nous restons comme ça, pendant quelques secondes, nous nous regardons, droit dans les yeux. Brusquement, je lâche sa main et commence à me lever et j'arrange ma robe.

— Nous devrions aller nous coucher. Nous devons être en forme demain ! dis-je.

Il se lève à son tour.

— Tu as raison, une très bonne journée s'annonce, demain.

Je lui souris et nous montons dans nos chambres respectives, l'une en face de l'autre, comme dans notre immeuble.

— J'ai l'impression d'être à la maison. Nous sommes tous les deux, dans un couloir, nos chambres face à face... dis-je.
— Oui, j'ai quelques impressions de déjà-vu.

Soudain, un souvenir me revient en tête : le lundi 14 novembre, vers environ 23 h 50... Je le regarde de nouveau, j'ai bien l'impression que lui aussi, il a pensé au même souvenir.

— À demain Mr Quinn, dis-je, en faisant une petite révérence.
— À demain Mme Smith, il fait la même révérence.

J'ouvre ma porte et entre dans ma chambre, Joseph fait pareil. Avant de refermer ma porte, je le regarde. Nos regards se croisent une dernière fois. Nous nous sourions et fermons nos portes, en même temps.

Sur le Même Palier - Joseph QuinnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant