THE SHADOW BROTHERS - T1 (TERMINÉ)

CHAPITRE 18

Mon reflet que me renvoie le miroir de la salle de bain me fait froid dans le dos : d'immenses cernes recouvrent le dessous de mes yeux et mes lèvres sont encore boursoufflées par ses baisés.

- Il ne c'est rien passé. Rien du tout. Je ne cesse de répéter à voix haute et de me convaincre que c'était une très grosse erreur.

Il a simplement profiter de l'un de mes moments de faiblesse pour me baiser.

- C'est ce qu'elles disent tous avant de finir dans mon pieu.

- Dans tes rêves Jones.

- On pari ?

C'est ce qu'il avait dit le premier jour où j'ai emménager avec eux. Ce n'était qu'un jeu pour lui, un défi qu'il c'était jurer de gagner.

Arrête d'y penser Sky.

Mes affaires préparées en main, je quitte la chambre avant de rejoindre celle des garçons dans laquelle j'entre après avoir frappée.

- Bien dormi Sky ? Me demande aussitôt Aiden en me voyant entrer dans leur chambre le visage couvert par la fatigue.

Il est en train de ranger ses affaires en boule dans son sac en sifflotant joyeusement.

- Ça aurait pu être mieux. Si tu n'avais pas ronfler toute la nuit. Je lâche fatiguée en essayant de penser à autre chose que son regard qui me brûle la peau depuis que je suis entrée dans la pièce.

Je donnerai n'importe quoi pour revenir en arrière et stopper la connerie qu'on était entrain de commencer.

Mais c'est trop tard.

- Eh tu as entendu ça Isaac ? Je te l'avait dit qu'il ronflait comme un porc celui-là. Lance Tyler à son ami en éclatant de rire, fier de sa petite blague.

Je n'ai même pas la force de rire à sa blague pourrie.

- Fermez là les gars ! Il se tourne vers moi : Sky ? Tu abuse un petit peu quand même, non ? Il fait mine de bouder en croisant ses bras sur sa poitrine.

Malheureusement non.

- Et c'est pourtant la vérité Aiden. Interviens Alec qui est assis sur le fauteuil en cuir dans un coin de la chambre.

Ça remarque me fait lever les yeux au ciel alors que je suis toujours dos à lui.

- En tous cas. Il s'étire. J'ai dormi comme un bébé.

- Tu m'étonne. Je soupire longuement pendant que les garçons se regroupent tous dans la chambre des deux rigolos de service : Aiden et Seth.

Ils balancent sur les lits les nombreux sacs qui contiennent la lourde marchandise.

- Allez, on se casse d'ici avant que les flics ne nous trouvent. Lance Jones en quittant la chambre d'hôtel en prenant de son unique bras valide l'un des nombreux sacs.

Nous le suivons tous dans un silence pesant après voir rendu les clés à la réception dans les ruelles désertes de San Diego.

Ce quartier dans lequel nous nous engouffrons craint complètement, des hommes nous surveillent depuis une quinzaine de minute du haut des immeubles, tous armés de la tête au pied, prêt à tout pour défendre leur business.

Un long soupire s'échappe de ma bouche, nous marchons silencieusement et au pas de course depuis maintenant vingt minutes et entrons dans une ruelle encore plus sombres et glauques que les précédentes quand nous sommes stoppés par une voix froide et rauque derrière nous.