Chapitre 36

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Je poussais doucement la porte, débouchant dans une petite pièce lumineuse. Je fus instantanément soulagé. Grâce à la fenêtre, Pilo aurait assez de lumière. Une fois mon émotion passée, je scrutai la petite chambre, l'analysant dans le moindre de ses détails.

La pièce aux murs blancs était totalement symétrique. Collés aux murs de droite et de gauche se trouvaient deux lits superposés aux draps bleu gris délavés par le temps. Dans leurs continuités se trouvait une armoire simple, suivi d'un bureau et d'une deuxième armoire similaire à la première. Les deux derniers bureaux se faisaient face sous la fenêtre, formant comme un îlot au fond de la petite pièce.

Je tournais lentement sur moi-même, observant panoramiquement la petite chambre que j'allais côtoyer quotidiennement pendant ce long mois, avant de sursauter, étouffant un cri de stupeur dans ma gorge.

À ma droite, un jeune homme aux yeux sombre me scrutait, la capuche de son sweat noir rabattue sur ses cheveux ébènes. Il était assis sur le matelas du bas du lit superposé de droite, sa valise à ses pieds. Il ne bougeait pas et était plus bas que moi, pourtant, je sentis tout mon être s'écraser sous son aura sombre. Je baissais immédiatement le regard, me tournant pour m'installer sur le lit de gauche.

Je sortis Pilo de sa sacoche, le déposant sur le bureau qui constituait la partie gauche de l'îlot centrale, étant au plus proche de la fenêtre. J'arrangeais un peu ses feuilles en batailles à cause du trajet, glissant un peu d'eau dans la terre seiche de ses racines.

Ce n'est que lorsque je sentis le poids d'un regard sur ma personne que je me souvins de la présence du garçon tout en noir. Je me retournais, mon regard croisant celui de charbon de mon colocataire.

- Euuu... B-bonjour. Fis-je en m'inclinant légèrement, mon corps entier se glaçant.

Mais l'autre ne dit rien, se contentant de me fixer intensément, augmentant la gêne qui m'habitait. Je pinçais mes lèvres entre elles, avant de me diriger vers ma valise, commençant à la vider en essayant de faire abstraction du regard pesant qui était constamment dirigé vers moi.

Soudain, la porte s'ouvrit. Je me retournais précipitamment, la silhouette d'un jeune homme se découpant dans l'encadrement de la porte. Il s'avança, et lorsqu'il entra dans la chambre, la lumière l'éclaira.

Il s'agissait d'un jeune homme au visage fin d'à peu près mon age. Ses cheveux sombres retombaient au-dessus de ses yeux, tandis que quelques longues mèches apparaissaient derrière sa nuque, tombant sur la base de ses épaules. Il portait un large t-shirt rayé qui laissait ses clavicules découvertes cachés seulement par les lanières qui venaient accrocher le pan avant de sa salopette en jean bleu claire. Ses longues jambes se finissaient par une paire de converses azurés, leurs lacets plus très blancs noués à la va-vite sur le devant. Ses poignet étaient ornés de bracelets en tous genres, tandis qu'une longue boucle d'oreille sombre tombait de son oreille droite. Enfin, un grand sourire étirait ses lèvre légèrement pulpeuses, faisant se plisser ses yeux bruns aux paupières joliment fardés.

- Bonjour ! S'exclama-t-il en poussant sa lourde valise devant lui. Où est-ce que je peux me mettre ? Questionna-t-il en s'approchant du garçon tout en noir qui lui lança un regard aussi sombre que l'orage. Oula, pas là à ce que je vois ! Sourit-il en reculant, portant ses mains au niveau de ses oreilles en signe de paix.

Il se retourna, et son regard s'illumina lorsqu'il aperçut le lit à hauteur vide.

- Oh, je me mets en haut ! S'exclama-t-il en abandonnant sa valise, sautant sur le lit au-dessus du mien. Ouuuu... Les matelas laissent à désirer...

𝐈𝐧 𝐦𝐲 𝐡𝐞𝐚𝐝 ° Jeongin 🔚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant