16- what does it mean ?

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Point de vue Paul Lahote.

Nous voici donc lundi, le quatorze octobre. Ces derniers temps, les températures avaient commencés à chuter doucement pour nous plonger dans le froid, et la nostalgie de l'automne.

Honnêtement, avec nos capacités lupines, les gars et moi ne ressentions aucunement le froid, mais Amaya, elle, oui, et elle s'en plaignait relativement souvent, par ailleurs. Comme elle le disait, elle était une fille solaire, il lui fallait de la chaleur, du chaud. Elle préférait largement l'été à l'hiver.

En parlant d'elle, et bien, je devais avouer que je m'étais pas mal rapproché de m'le récemment. Je me suis rendu compte que c'était une personne vraiment intéressante, et même plutôt amusante. Tout comme Sam, elle était elle-même et ne se prenait pas la tête. Elle était simple, naturelle. Elle ne faisait pas de manières, elle rigolait de tout, surtout d'elle-même.

Malgré tout, je restais sur mes positions, je ne voulais pas d'âme-sœur. Ce n'était vraiment pas pour moi, je considérais que je n'en méritais pas. Je n'avais pas connu l'amour de ma propre mère, qu'est-ce que je ferais de celui d'Amaya ?

Bref, après un week-end plutôt calme, en compagnie des gars, et mon père, qui n'était présent que le samedi et dimanche matin, je retournais en cours. Je n'aimais pas spécialement cela, j'étais un élève plutôt distrait, j'étais bavard, pas vraiment attentif aux profs, mais malgré tout, je ne m'en sortais pas trop mal, même si j'avais dû redoubler ma terminale. À cause de la transformation. Je l'avais vraiment très mal vécue.

Les cours de la matinée s'étaient bien passés, sans encombre, on avait regardé un film en espagnol , pour nous aider avec la VO et la prononciation des mots, puis en sciences où nous avions fais une expérience quelconque, puis l'anglais et du sport. Rien de compliqué. Tout se passait comme d'habitude, rien qui ne sortait du lot.

À part au moment du déjeuner. Usuellement, Amaya mangeait avec ses nouveaux amis, James et compagnie, et restait avec nous le reste du temps. Même si récemment, elle restait de plus en plus avec eux, comme samedi où elle est allée au cinéma avec eux au lieu de rester avec nous. Enfin, finalement aujourd'hui elle a décidé de rester manger avec nous. Tant mieux, je préférais la savoir avec moi plutôt qu'avec cet abruti de James. Pas que je ne l'aimais pas mais... ouais, si en fait, je ne l'aimais absolument pas.

Elle riait, elle plaisantait, elle agissait comme elle le faisait d'ordinaire, mais quelque chose en elle avait changé et je ne saurais dire quoi exactement. Déjà pour commencer elle ne portait pas de maquillage, c'était une nouveauté depuis que je la connaissais. Elle n'était jamais sans mascara ou anti-cernes et correcteur mais aujourd'hui, rien du tout.

Je pouvais apercevoir ses quelques taches de rousseurs qui ressortaient avec le soleil, en temps ordinaire. Ses cernes me paraissaient profondes, et noires. Ses cheveux étaient attachés sur le haut de sa tête en une queue-de-cheval, et elle était habillée en un ensemble de jogging, qui lui allait vraiment bien. Elle souriait, mais je voyais bien que c'était légèrement forcé, sauf quand Jared racontait une anecdote amusante.

Mais je la voyais perdre son doux sourire quand James faisait irruption devant notre table, en compagnie de son débile de pote, et de celle qui avait voulu sortir avec moi. Je ne me rappelais plus son nom, mais c'était quelque chose dans le genre de Vicky, Vichy. Bref. Je m'en foutais complètement, pour dire.

Je croisais mes bras sur mon torse en les voyant se tenir tous les trois devant ma petite brune. Enfin, la brune, pas la mienne. Elle ne le serait pas. Je les écoutais vaguement lui demander pourquoi elle était partie samedi, ce dont aucun d'entre nous n'était au courant, et pourquoi elle n'était pas venue manger avec eux. Elle leur disait qu'elle ne voulait plus être amie avec eux, j'ai cru entendre parler de pari, et de moqueries. Bref, elle avait apparemment compris quel genre de personne ils étaient. Et bien, tant mieux, ça lui évitera d'être blessée et des pleurs inutiles pour des personnes qui n'en valent pas la peine.

𝐐𝐮𝐢𝐥𝐞𝐮𝐭𝐞𝐬 [Pᴀᴜʟ Lᴀʜᴏᴛᴇ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant