𝓢𝓲𝓷𝓰 𝓯𝓸𝓻 𝔂𝓸𝓾 [ˡᵉᵉ ʰᵉᵉˢᵉᵘⁿᵍ]

𝒞нαριтяє 6 : ρєяℓєѕ ∂'єαυ

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 Samedi, 14H. Retrouver Haneul dans le parc n'était rien d'autre qu'un cache-cache aléatoire. Sans pouvoir la contacter par message et sans ayant discuté pour le reste de la semaine, elle m'avait laissé sans plus d'information.

Pour être honnête, ça me laissa un peu stressé, pour ne pas dire très stressé. Je n'avais rien mangé depuis hier midi. Je me sentais à moitié capable pour cette relation avec elle mais que pouvais-je faire ? L'ignorer, rester froid, la repousser comme dans mes autres relations ? Non, c'est ce comportement qui les avait terminées. Je ne pouvais pas réitérer. J'étais forcé de sortir du cercle vicieux.

Je suivis donc le chemin qui traversait le parc, habillé en gros pull et en jean. J'étais à l'aise comme elle me l'avait demandé mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi ce 'dress code'.

Le soleil peinait à percer les nuages gris. Une légère brise soulevait les feuilles d'automne à mes pieds. Je scrutai les grande étendues d'herbe de part et d'autre du chemin jusqu'à apercevoir au loin une silhouette familière accroupie. Je commençai à m'approcher avant de voir une autre forme à côté d'elle : un chien ?

Haneul se releva et me vit arriver – je ne sais pas trop comment. Elle m'adressa un grand sourire, puis lança un bâton fin vers moi de toute ses forces. Le chien partit à fond pour le rattraper. Il avait l'air d'un husky miniature adorable, et... à l'aide ! il me fonçait dessus sans ralentir ! Je m'écartai de son chemin juste avant qu'il n'attrape le bâton en vol. Puis il revint en courant vers Haneul sans m'accorder une once d'attention. Celle-ci s'approcha de moi en riant, sans quitter le chien des yeux.

- Viens, ma belle, viens dire bonjour à Heeseung ! Lança-t-elle d'une voix aiguë en pointant le doigt vers moi.

La chienne comprit immédiatement, comme si elle venait de remarquer ma présence. Je m'accroupis à son arrivée vers moi et ébouriffa ses longs poils fauves. Une fourrure blanche comme neige recouvrait son ventre, ses pattes et son museau. Ses petits yeux bleu clairs me regardaient avec sympathie et elle haletait tranquillement, sa gueule formant un drôle de sourire.

- J'espère que ça te dérange pas, me dit Haneul. Il n'y avait personne à la maison pour la surveiller et elle voulait se défouler.

- Non, non, t'inquiète !

Les animaux ne me dérangeaient pas mais je ne savais pas trop comment agir avec eux. Ma famille ne les aimait pas, on n'en avait jamais eu.

- Elle s'appelle comment ? Demandai-je, la tête levée vers Haneul tout en caressant le dos de la chienne.

- Bae. C'est une pomsky.

Elle s'accroupit à son tour et grattouilla ses oreilles.

- C'est ma bestie. Hein, t'es ma bestie ?

Bae posa ses pattes sur le genoux de Haneul et lui lécha le menton, ce qui me fit rire.

- Moi aussi je t'aime. Allez, va-t-en, ouste !

Même si la chienne ne l'écoutait pas, elle se releva et balaya les poils tombés sur ses vêtements avec sa main. D'ailleurs, elle n'avait pas du tout respecté le 'dress code' qu'on avait dit... Avec sa jupe courte en laine et un haut bleu en forme de papillon qui laissait voir ses épaules et son ventre, je me demandais comment elle pouvait se sentir à l'aise.

- Je croyais qu'on s'habillait confortable aujourd'hui, lui fis-je remarquer sous un ton qui, j'espérais, était humoristique.

- Bien sûr ! Je suis à l'aise, assura-t-elle en faisant un tour sur elle-même.