𝓢𝓲𝓷𝓰 𝓯𝓸𝓻 𝔂𝓸𝓾 [ˡᵉᵉ ʰᵉᵉˢᵉᵘⁿᵍ]

𝒞нαριтяє 11 : iηcαραвℓe

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- Dites-moi. Y a-t-il quoi que ce soit dont vous voulez me parler ?

Je pinçais la matière de mon pantalon. J'étais incapable de le regarder dans les yeux. Pourtant Dr. Hwang semblait vraiment attentionné et prêt à m'écouter. Mais j'avais oublié tout ce que je voulais dire.

J'avais de plus en plus chaud. J'étais crispé. Je ne savais plus quoi dire.

- Je suis sûr que vous n'êtes pas venu pour rien, ajouta Dr. Hwang d'une voix rassurante.

« Pourquoi je suis là ? »

Pour parler de ma terrible vie sociale, me rappela une pensée réflexe. Mais ça semblait ridicule et je voulais sortir de cette pièce. M'enfuir. Encore et toujours.

- Ce n'est pas grave, vous savez. C'est un premier rendez-vous mais je ne vous forcerai pas à parler.

- J'ai..., le coupai-je presque.

« Je suis pas venu ici pour rien. Je peux pas partir, ça l'énerverait. Il me jugerait et en parlerait à ses collègues à la pause café, en rigolant.

Enfin il me jugerait, peu importe ce que je fais. »

- J'ai des amis. Mais je me sens quand même seul. Je me sens pas à ma place.

« Est-ce que je le dérange en disant ça ? Est-ce ridicule ? »

Dr. Hwang hocha la tête.

- Pourriez-vous me parler de vos amis ? Comment sont-ils ?

« Voilà. Il va croire que c'est de leur faute. »

La culpabilité commença a me ronger la poitrine, et en même temps, je me sentais rassuré.

- Ils sont sympa.

« Mais hypocrites. »

- Mais on se parle pas trop.

Je me mordis la joue, détournai les yeux.

Les paroles de Jungwon revenaient dans le désordre dans mon esprit.

- Avez-vous un intérêt commun avec ces amis ?

- On fait partie du même groupe de musique.

- Est-ce que vous parlez un peu de musique, alors ?

- Non...

Dr. Hwang hocha encore la tête.

Je me sentis égoïste, tout à coup.

« Mais... Et eux ? Ils veulent me parler. Ils croient que je les ignore, que je les snob. Mais j'ai juste... j'ai juste peur de leur parler... »

- Je crois que c'est de ma faute, ajoutai-je d'une traite.

Le psychologue pencha la tête, sourcils haussés.

- Oh. Pourquoi donc ?

- Parce que je suis plus âgé et je ne sais pas comment les aborder.

- As-tu essayé ?

Les larmes grimpèrent à mes yeux. Au bout de quelques secondes de silence péniblement coupable, tout ce que je trouvai à répondre fut de secouer la tête. Je me mordis la lèvre.

« Je suis un mauvais ami. »

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Jay était mon ami depuis la troisième. Il avait beaucoup d'amis, un emploi du temps aménagé pour faire du sport deux fois par semaine et passait son temps à faire rire la galerie en classe. Je me souviens que les profs en avaient tellement marre qu'il lui avait été interdit de pratiquer le basket pendant un mois. À la place, il devait faire des devoirs supplémentaires.