Lorsque David décide de se lever, le soleil brille dehors. Il jette un rapide coup d'œil sur le lit et voit que Cate dort encore. Discrètement, il rassemble des affaires et sort de la chambre. Une porte entrouverte lui indique la salle de bain. Après un brin de toilette, il décide de descendre. Les parents de Cate sont déjà à la cuisine, en train de prendre le petit-déjeuner. David se dit tout de suite que ce repas a l'air beaucoup moins protocolaire que les autres. Il les salue. Immédiatement, Shannon et Pascal Guérin stoppent leurs occupations pour l'accueillir chaleureusement.
— Oh ! Bonjour David !
— Venez vous joindre à nous, lui propose le père.
David prend place à la table. Aussitôt, Shannon lui sert une grande tasse de café.
— Sucre ? Lait ?
— Faites comme chez vous. Servez-vous, lui dit la femme en lui tendant la tasse.
— Je vous remercie.
— Oh, mais il n'y a pas de quoi.
— Non, je vous remercie vraiment. Pour tout, votre accueil et tout.
— Mais c'est normal ! rie Pascal.
— C'est la moindre des choses que de vous remercier.
— Et bien nous sommes touchés par votre sollicitude.
— Il y a bien longtemps que je n'ai pas fréquenté des gens de votre rang.
— De notre rang ?
Cette fois, Pascal Guerin éclate de rire.
— Nous n'avons pas prétention de dire que nous avons un rang. Tout au plus une façon de vivre.
— Il est vrai que nous avons gardé certaines traditions de la famille de mon mari. Mais Pascal tend à nous imposer plus de simplicité depuis de nombreuses années.
L'homme saisit la main de son épouse qui vient de lui lancer cette pique.
— Je sais bien que tu aimerais que nous tenions plus souvent réception, mais ça ne nous ressemble pas. Souviens-toi quand nous nous sommes rencontrés. Nous vivions de choses simples, dans notre tout petit appartement parisien.
Il se tourne vers leur invité.
— Quand les enfants sont nés, nous vivions tous les cinq dans notre trois pièces sous les toits. Vous le connaissez, c'est là que vit Cate actuellement.
David acquiesce, faisant croire qu'il connaît bien les lieux alors qu'il n'a vu que la façade de l'immeuble.
— Ce n'est qu'à la mort de mes parents que nous avons hérité de cette maison et que nous sommes venus nous implanter ici. J'ai beau avoir grandis ici, je ne m'y suis jamais vraiment senti à ma place. C'est pour ça que je voudrais que ce domaine nous ressemble plus.
— Je ne vois pas où est le mal d'avoir des moyens et de les utiliser. C'est quand même très plaisant de ne pas avoir à cuisiner ou faire le ménage.
— Je sais bien ma chérie... Mais quand je repense à notre jeunesse, tout ça me manque. Moi aussi, je portais la barbe à votre âge. Peut-être pas aussi fournie par contre.
David passe immédiatement la main dans sa barbe touffue.
— Oula ! Ne m'en parlez pas ! rie l'invité. Cela fait quelque temps que j'aurai dû en prendre soin, un peu comme mes cheveux.
Le pirate arbore une longueur de cheveux raisonnable mais on voit clairement le manque d'entretien.
— Si vous voulez, je peux vous les couper ! lui propose Shannon.
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Haute voltige.
AksiFélix est une voleuse, si ne n'est la meilleure. Un jour, elle se fait miraculeusement arrêtée par la police et rapidement associée à un illustre inconnu pour une série de méfaits. Instinctivement, la jeune femme soupçonne un coup monté et décide...