Twice

EPILOGUE

Et le coeur qui ne veut plus se nourir. 

***

Elle allait bien. Elle n'allait pas bien. Mais je n'ai rien vu.

Elle allait parfaitement bien. Elle ne m'a rien montré.

Mon amour d'enfance et de ma vie s'est mutiler jusqu'aux os. Elle n'a pas crié. Je ne l'ai pas entendu hurler.

Elle a avalé trop de médicaments.

- Qu'est-ce que tu ressens? me demanda Max.

- Qu'est-ce que ressentirait un homme mort ? demandais-je à mon tour.

Nate s'accroupie près de moi.

- Mec, ça fait trois jours que tu es devant sa tombe. Tu t'es levé pour aller pisser sur une autre tombe plus loin. Tu as à peine manger et bu ... si on ne compte pas le bourdon.

- Ça fait trois jours qu'elle est morte, murmurais-je.

Je sentais les larmes dévaler mes joues ... encore.

- J'ai peur ...

Je posais ma main sur sa tombe.

- J'ai peur d'oublier sa voix ... j'ai peur d'oublier son odeur ... j'ai peur d'oublier son visage ... son rire ... la façon avec laquelle ses yeux me regarder ...

Je me tournais vers Côme.

- Et si j'oublier tout ça ... tu me le rappellera ?

- O ... oui Khaled.

Je hochais la tête. Et je me tournais vers Max.

- Max ?

- Oui ?

- Je vous aime, assurais-je. Mais elle ... elle est mon tout. Alors pour ... toute ses putains d'années d'amitié.

J'attrapais mon flingue.

***

-point de vue omniscient-

Cette âme vide tendit l'arme chargé vers son ami.

- Tue-moi sur la tombe de ma femme. Et jure-moi de m'enterrer dans ses bras. Jure moi d'ouvrir sa putain de tombe et de me coller contre elle. Pour que je sois sûr. Que même nos squelettes dans 1000 ans seront encore collé l'un contre l'autre. Comme nos âmes.

Khaled se leva et se mis à genoux devant la tombe de sa femme.

- Tire Max. Laisse-moi la rejoindre.

C'est tout ce qu'il voulait. La rejoindre.

- Je t'aime mon pote.

- Prends soin d'elle là-haut, lui demanda Nate.