Twice

Chapitre quatorze

-deux jours plus tard-

***

-Bianca-

Je rentrai enfin chez moi après de longue escale. Dans le bus jusqu'ici j'ai laissé un mec me toucher les fesses. Parce que mon corps ne m'appartient même plus. Alors à quoi bon. Ça ne m'a même pas choqué. Déranger oui. Donner envie de vomir, aussi. Mais je n'ai rien fais. Comme si je n'avais pas d'avis à donner.

J'ouvris la porte de ma maison et vis que la porte était encore cassée. Mais je souris. Car j'étais chez moi. Chez la seule femme qui m'a apporté respect et amour. Rocky me sauta dessus et aboya. Je rigolais alors que je ne rigole jamais. Enfin ... plus maintenant.

- Ça va mon ange ? lui demandais-je. Tu as mangé ?

- Je l'ai nourri, intervenu la voix bourrée de ce qui me servais de père d'accueil.

Je le regardais. Il était sur le canapé une bouteille à la main. Et je me rappelais quel jour on était. J'avais oublié.

- Je me rappelle encore son sourire, rigola-t-il. Elle était tellement belle ... elle m'avait laissé ma chance et j'avais fait une erreur. Je l'avais délaissé. Et tu sais Bianca il n'y a rien de pire dans une relation que l'ignorance de l'autre. Alors elle est partie. Elle m'a dit de refaire m'a vie. Mais elle m'a obligé à lui faire une promesse : de ne pas mourir avant d'avoir était heureux. Et là j'ai compris.

Je m'avançais encore en silence alors qu'il ne m'offrait aucun regard.

- Mon bonheur c'était elle. Mais je l'ai laissé partir. Et en attendant j'ai bossé comme un fou. Pour la mérité. J'ai tout fait. J'ai monté mon entreprise. J'ai trimé. Et trimé encore. Et quand j'ai eu ce que je voulais, j'ai payé des gens pour bosser le temps que je la récupère. Et après un an à avoir ramer derrière elle, j'ai réussi. Et bordel je n'ai jamais était aussi heureux quand elle m'a lâché ses trois putains de lettre : je t'aime. Je ne pourrais même pas expliquer ce que mon cœur à ressentis à ce moment-là. Quand elle est tombée enceinte et qu'on a perdu ... Hero ... à cause de moi. J'ai cru que je l'avais tué. Mais elle est restée. Et c'est là que j'ai su ... que en me cachant pour me faire du mal, qu'elle savait. Et que c'était ça qui l'avait enterré.

Il avaler des dizaines de goute avant de reprendre les larmes pleins les yeux.

- Bianca si un jour tu as la chance de ressentir ce sentiment puissant qu'est l'amour pour quelqu'un ... ne fout pas tout en l'air. Fait attention. Parce que l'amour, le vrai, n'existe pas deux fois. Mais surtout ... si tu le fais souffrir ... va-t'en. Même si ça te tue. Parce que les gens comme eux ... ne mérite pas des gens comme nous.

Et il éclata en sanglot en criant le prénom de maman. Il s'étala sur le sol en suppliant le ciel de la ramener. Mais je ne ressentis rien. Aussi cruelle que ça puisse paraître.

Je m'approchais.

- Bianca tue moi ... me supplie-t-il. Laisse-moi la rejoindre une fois pour toute.

- Non ...

- Tue mon corps, dit-il en me donnant une arme. Parce que mon esprit et déjà avec elle là-haut. J'ai besoin d'elle ... j'ai besoin de la voir, de la sentir, de lui parler. Et je n'ai plus rien à perdre.

Je pris l'arme. Et je visais son front.

- Pardon ... m'excusais-je.

Je retenais mes larmes alors qu'il me souriait enfin ... depuis sa mort il ne m'avait jamais souri.

- Je t'aime ma fille.

- Moi aussi papa ... moi aussi ...

Un seul tir.

Une seule inspiration.

- Faut que je t'apprenne à cacher un corps maintenant ? fit une voix rauque et masculine derrière moi.