Chapitre vingt-un

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Il m'a sauvé


***

-Bianca-


C'est un ....

Je vous laisse finir.

Je m'assis à table et une serveuse cette fois-ci nous demanda ce qu'on veut manger.

Nate demanda des pâtes à la je ne-sais-pas-trop-quoi. West un croque-monsieur ce qui me fot sourire. Ce plat me rappeler beaucoup de chose. Autant de chose que les crêpes aussi. Et en signe du passé je pris pareil. West me regarda de façon étrange et je secouer la tête. J'aime les Croque-Monsieur où est le problème ?

- Je suis désolé pour tout à l'heure, m'excusais-je sans en penser un mot.

Je sentis la main de West sur ma cuisse.

Oh merde !

- Je comprends. J'essaie juste de comprendre.

Je soufflais. Si je lui disais quelque truc il serait satisfait et il me laisserait tranquille non ?

- J'ai été dans 8 familles d'accueil différente.

- Huit ? répéta-t-il effrayer.

Je sais que ça fait peur. Il doit se dire que je n'ai jamais eu une vraie famille.

- Oui. Ils m'ont bien traité. Mais j'étais trop dure alors ils m'ont tous rendu. Ma dernière famille d'accueil était super. Au début. Ma mère était super et elle m'apprenait pleins de truc. Mon père aussi, hein. Mais quand elle est morte il a commencé à boire et on ne se parlais plus. Il faisait juste acte de présence.

C'est un mensonge ...

- Et pourquoi tu n'es pas partit ?

- Parce que c'est la seule famille qui ne m'a pas jeté dehors, dis-je.

Il hocha la tête. Je bu une gorgé de mon alcool fort en sentant la main de West sur ma braguette.

- Mais tu n'as pas souffert ? Hein ? Tu as eu une belle enfance malgré les problèmes de familles ?

Non. J'ai voulu mourir. J'ai supplié Dieu à genoux de m'emmener avec lui.

- Oui. J'avais des amis.

J'avais Côme et lui. Mais personne d'autres.

- Je suis content pour toi.

Je déglutis et je sentis la main de West se retirer. Je lui lancer un rapide coup d'œil mais il ne laissait rien paraitre.

- J'ai ... j'ai cherché des informations sur nos ... nos parents biologiques.

Non. Je ne veux pas parler de ce sujet !

- Ils sont encore en vie. Notre père ... s'appelle Adam Wood et notre mère Isabella Williams. Adam est boxer en France. Il est très doué apparemment. Isabella est bibliothécaire au Japon. Elle a une fille de 15 ans. Je ... je ...

- Je, je , je, quoi Nate ? Tu veux reparler à la femme qui t'as laissé sur un trottoir avec ta jumelle.

Je sens le regard brulant du connard à côté de moi mais je n'y prête pas intention. C'est ça faute. C'est à cause de lui que je suis frustrée.

- Elle ne nous a pas laissé sur un trottoir, me corrige-t-il. Et puis on a eu une belle vie.

Laisse-moi rire.

- On n'a rien eu du tout. Tu as eu. Tu as grandi dans ta petite famille parfaite pendant que moi je devais bosser comme une dingue pour qu'une famille m'accueil deux semaines avant de me rendre comme un article trop grand à Zara.

C'est sorti tout seul. Mais bordel c'est tellement vrai !

- Je suis désolé ... je pensais juste qu'on pourrait apprendre à la connaitre. C'est notre sœur et elle n'y est pour rien.

Encore heureux.

- Pourquoi ? Parce qu'elle est née après ? Tu veux que je lui montre comment escalader une fenêtre quand elle ne voudra pas rester au foyer pour la nuit ... Ah ! Bah non elle n'a pas connu ça ... la chance.

Il leva les yeux aux ciels et je sentis le genou de West taper dans le mien. Connard.

- Bella Bianca Williams, prononce-t-il. Elle s'appelle comme toi. Isabella ne t'a pas oublié.

J'avale difficilement ma salive. Pas de peine. De dégout.

- Rien que le faite que tu l'appelles par son prénom rappelle qu'elle ne signifie rien pour moi. Et puis c'est quoi ça ? T'es dans un mood retrouvaille là ?

Il ne répondit rien.

- Et puis « bella » ! Elle est pas allé chercher bien loin Isabella.

Il rigola en attrapant son verre.

- C'est vrai. Elle a juste enlevé les trois premières lettres de son propre prénom.

Qu'est-ce qu'une jumelle devrait dire ?

Lance toi.

- Comment c'était toi ? demandais-je.

- J'ai été chez une famille au top ! Ils ont hâte de te rencontrer d'ailleurs.

- Non merci.

Il sourit sans rien ajouter. Je le vis articuler un « merci » sur ses lèvres à l'intention de West. Je ne me vexe pas. Parce que s'il ne m'avait pas promis un orgasme je ne serai pas là.

- Où as-tu rencontré Côme ?

Il hésitait sur le prénom alors je hochais la tête pour confirmer.

- On était dans la même famille d'accueil. Il m'a sauvé plus d'une fois. Je lui dois tout.










 

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