-Il faut donc que vous remplissiez cette feuille pour le 4 mai ou vous ne pourrez pas partir a New-York! nous prévint la prof en agitant les papiers d'autorisation dans ses mains.
Seule au fond de la classe,je regardais le moindre mouvement que mes camarades pouvaient faire. Je suis quelqu'un de très timide et discrète,mais je remarque presque tous.. Personne ne me parle ici,on me voit tous pour la folle qui a un ami imaginaire.. Si seulement ils savaient. D'ailleurs,Calum était là. Il est toujours là. En y réfléchissant bien,à chaque fois où j'étais mal,seule,ou que j'avais besoin de quelqu'un à qui me confier,il était là. C'était comme ci il avait un détecteur dans sa tête pour savoir quand j'avais besoin de lui. Toujours vêtus de son gros pull plus noir que noir et d'un skinny Jean de la même couleur. Le noir de ses vêtements est indescriptible,c'est la couleur du néant,du vide,de la tristesse,de l'obscurité la plus total. Je n'avais jamais vu des vêtements de la sorte auparavant.. Elle dégageait tellement d'idées obscures et mauvaises que j'en eus presque un frisson dans le dos. Calum me regardait,plus ennuyé et seul que jamais. Je me demande quelle genre d'étape il a pus traverser dans sa vie pour évoquer autant de tristesse. Ses cheveux noirs ébouriffés tombaient encore et toujours sur son côté droit dans lesquels il passait régulièrement sa main dedans. Ses yeux regardaient la table devant lui,l'esprit divaguant ailleurs,réfléchissant à je ne sais quoi.. Il semblait tellement tellement déchiré de l'intérieur.. Il ne me faisait pas pitié,mais j'avais vraiment envie de comprendre ce qui a pus lui arriver.. Il dévia son regard vers moi,relevant lentement la tete en ma direction. Il eut légèrement un sourire au coin de ses lèvres, voulant sûrement me rassurer de son état.
-Calum..,murmurais-je
Il esquissa un sourire pour réponse et avança en ma direction,prenant tous son temps pendant qu'il se faufilait entre les tables. Il avançait,traînant légèrement des pieds,les mains dans les poches de son skinny Jean noir. Je ne pus m'empêcher de sourire en remarquant sa beauté.
Pendant un court instant,je crus presque que nous étions seul dans la salle de classe. Son corps semblait dégager une lueur jaunâtre/blanche,m'aveuglant presque. Il ressemblait presque à un ange descendant du paradis,venant rejoindre une personne sur terre. Sa peau semblait presque être recouverte de diamant,brillant sous l'effet de la lumière que son corps projetait. Son visage angélique semblait perdu entre la ligne de la tristesse et de l'angoisse. Ses yeux noir rencontrèrent les miens,faisant fortement accélérer les battements de mon cœur. Sa bouche légèrement entrouverte,je pus apercevoir sa langue passer sur sa lèvre inférieur pendant qu'il baissait la tête tout en continuant d'avancer. Je jurerai presque avoir vu des petites plumes tomber dans son dos,se retrouvant au sol. Quelque chose semblait pousser derrière lui,des ailes je suppose,faisant tomber quelques plumes d'une taille de plus en plus imposante. Ses ailes semblaient se débattre dans son dos,mais je n'en étais pas sûre,la lumière m'aveuglait trop. Son visage devenait de plus en plus joyeux à chaque pas qu'il faisait,s'approchant de plus en plus de moi.
J'allais m'apprêtais à dire quelque chose mais ma prof m'arrêta dans mon élan,me coupant la parole.
-Mademoiselle Parkenson,ce n'est pas le moment de rêvasser! s'exclame-t-el en faisant claquer ses talons au sol.
La lumière que Calum dégageait commençait peu à peu à disparaître,ne lui laissant seulement ses ailes blanches qui commençaient à devenir.. Grises? Je fus surprise lorsqu'elle se furent complètement noires,s'accouplant parfaitement avec le noir profond de ses vêtements. Son visage était à présent énormément triste et dégageait tellement de sentiments d'un coup.. C'était presque comme si il était tellement triste qu'il s'apprêtait à faire quelque chose d'irrévocable. Le son des chaussures de ma prof frappant le sol me sortirent de mes pensées,sa main transplantant le corps de Calum qui partit soudainement comme de la fumée,comme une fumée de cigarette qu'on venait tous juste de recracher. La bouche légèrement ouverte,je la regardais,plutôt perdue et déstabilisée d'avoir vu Calum dans cet état.
-Vous resterez ici en fin de cours,j'ai besoin de vous parler,crache-t-elle avant de repartir à son bureau,me laissant plus seule que seule au fond de la salle.
Je ne pris pas la peine de répondre,je n'avais pas vraiment le choix de toute façon. Tous les regards étaient sur moi,plus jugeant les uns des autres. Certains semblaient éprouver de la pitié,d'autre se moquaient,quand d'autres semblaient troublés par mon cas. Particulièrement le mec assit 3 tables devant moi. Il avait les cheveux teint en rouge,ses racines décolorés m'indiquaient que sa couleur naturel était le blond virant presque au châtain foncés. Il me regardait,essayant de comprendre la situation. Les mains dans sa veste en jean,il cherchait mon regard,qui lui,le fuyait. Je me sentais terriblement gênée. Peu à peu,ils se retournèrent tous,retournant à leurs occupations. Mais le mec là,Michael,ne s'arrêta pas de me regarder pour autant. Il semblait troublé. Lorsqu'il remarqua que je le regardais moi aussi,il esquissa un léger sourire avant de se retourner à son tour. Michael est parfaitement le genre de type que je déteste. Sa vie c'est : les soirées,le sexe,la drogue,les emmerdes,... Je ne comprends pas comment quelqu'un peut aimer mener ce genre de vie? Coucher avec une fille chaque soirée,fumer en pensant que c'est stylé alors qu'en faite t'es complètement en train de te niquer les poumons,perdre la tête avec l'héroïne et toutes ces merdes de ce genre.. Je comprends pas. Enfin bon,je me permets de juger mais je suis pas mieux.. Après tous je suis quand même la folle de ce lycée.. Je ne comprends pas ce qu'il y a de mal.. Je veux dire,et même si Calum était le fruit de mon imagination,est-ce qu'il y a quelque de mal à chercher quelqu'un pour se réconforter? Je veux dire,la plupart des gens s'exprime à leur meilleur ami,leur racontant tous leur problèmes et ennuies. Moi c'est exactement pareil,avec Calum. Je suis persuadée que ce n'est pas un ami imaginaire,Calum doit certainement être un.. Esprit? Ou un fantôme? Et si c'était tous simplement l'esprit de mon père sous la forme d'une autre personne? Cette théorie n'est pas à éloigner,après tout,Calum a commencé à apparaître quand mon père est mort non? Je ne sais pas,je divague sûrement.. Je pense que en attendant de trouver une personne qui nous fera oublier tous nos problèmes,on rêve de cette personne en attendant qu'elle fasse éruption et change notre vie. On s'attache tellement à ce rêve,on y croit tellement qu'il finit par devenir réel. Et si c'était ce qu'il s'est passé avec Calum?
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-Dis moi,est-ce que t'es un fantôme? demandais-je en regardant Calum qui était assis à côté de moi sur un matelas installé sur le toit du Grenier,admirant le ciel.
Je sentis Calum pousser un petit soupire amusé,trouvant certainement ma question idiote.
-Non je ne suis pas un fantôme,répondit-il en souriant.
Les yeux rivés vers les étoiles,je les contemplais,admirant leur beauté. C'est vrai qu'on ne s'en rend pas vraiment compte,mais des étoiles c'est vraiment beau! Certaines rayonnaient plus que d'autres,ce démarquant de celles-ci. Si on regroupait quelques étoiles,ça faisait quelques figures plus futiles les unes des autres. Quand il fait tellement nuit qu'on ne peut pratiquement rien voir,les étoiles sont là pour éclairer notre chemin. Je crois que Calum est mon étoile,dans mes plus noirs moments,il est là pour m'éclairer.
-Alors tu es quoi? fis-je en tournant la tête en sa direction.
Je le vis,les mains derrières sont cou,les jambes entrelacés,admirant le ciel lui aussi,son visage légèrement relevé
-Je suis dans ta tete Léna,finit-t-il par dire,imposant un silence plutôt lourd et pesant,me claquant la réalité en pleine face..
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An angel?
FanfictionLorsque j'ai perdu mon père à mes 7ans,j'ai commencé à voir cette personne.. Il était complètement vêtu de noir,ses cheveux tombaient sur son côté droit et semblait tellement doux et soyeux que j'hésitais presque à passer ma main dedans. Son visage...