An angel?

05.

Je me dégage le plus rapidement de ses bras,me relevant aussitôt.

-Bordel mais t'es complètement cinglée ou quoi? hurla Michael en se relevant,tapotant ses vêtements au passage.

Je me contente simplement de baisser la tête,encore sous le choque de ce qu'il venait de se passer.

-Pourquoi tu t'es jetée sur cette putain de bagnole? Et puis pourquoi t'es ici? s'exclame-t-il.
-J..j'en sais rien,répondais-je gênée.

Il eut un léger blanc pendant qu'il remettait ses vêtements en place. Je n'osais pas affronter son regard. Pourquoi ne m'a-t-il pas tout simplement laissé me faire renverser par cette voiture? Ça aurait été un soulagement pour tous le monde non? La folle morte,houra!

-Merci,le remerciais-je avant de lui tourner les talons et me mettre à avancer avec l'idée de trouver un arrêt de bus pour retourner chez moi. Il faisait complètement nuit et j'avais froid. Je ne sais pas ça fait combien de temps que j'ai marché,mais mes jambes ne vont pas tenir encore très longtemps. Je marchais,craintive et pas très sûre de moi. Ces rues sont plus que pourries et complètement désertes,le peu de gens que je rencontre sont complètement bourré ou bizarre. Je dois vous avouer que j'avais vraiment très peur et que je n'étais pas du tous rassurée. Mes yeux commençaient à me piquer,m'indiquant que j'allais bientôt pleurer,sûrement à cause de la fatigue. Les battements de mon cœur accélérés fortement lorsque je me rendais compte que j'étais perdue et qu'aucun arrêt de bus était présent dans les coins. Mes pieds me brûlaient et mes jambes n'arrêtaient pas de trembler,rendant ma marche encore plus difficile. Mon sac habituellement léger semblait peser des tonnes sur mon épaules. Mes petits doigts gelés et tremblant attrapèrent mon portable dans la poche de mon gilet,le sortant pour appeler ma mère. Je compris rapidement que j'étais dans la merde lorsque je vis qu'il ne s'allumait pas. Je prenais sur moi pour ne pas l'exploser au sol et de continuer ma marche. J'étais complètement terrorisée et les gens ici me regardaient comme si j'étais un morceau de viande qui attirait toutes les mouches. J'avançais un peu plus vite,même un peu trop vite pour mes jambes visiblement vu que je perdais de nombreuses fois l'équilibre. Des filles avec des robes ras aux fesses me regardait en me proposant toutes sortes de choses plus degueulasse les unes que d'autres. Des mecs puants l'odeur de l'alcool et de cigarette essayait de m'accoster pendant que je les ignorais en continuant de marcher de plus en plus rapidement. Je n'ai jamais eus aussi peur de toute ma vie. Mes mains étaient moites et complètement gelée. Mon cerveau s'imaginait toutes sortes de choses plus horribles les unes des autres. Mon cœur s'arrêta lorsqu'une main froide vint attraper fortement mon poignet,me retournant avec une force presque surhumaine. J'étais à présent face à un type d'une vingtaine d'années,blond aux yeux bleu. Je l'aurais trouvé plutôt mignon si il était pas défoncé et qu'il m'aurait pas attrapé le poignet de cette façon. Morte de peur,je pleurais presque en le suppliant de me laisser partir. Il lâcha mon poignet et plaça aussitôt ses mains sur mon visage,le tenant tellement fort que je ne pouvais plus bouger. Je pleurais,je tremblais,je ne tenais pratiquement pas debout,je le suppliais de me laisser partir,mais il continuait de me regarder en souriant,murmurant des choses inaudible à mes oreilles tellement le brouhaha dans ma tete était fort. Ses amis semblaient s'approcher de nous,l'encourageant en gueulant. Je ne les voyais pas très bien,mais il semblait presque nous encercler.

-S'il vous plaît,laissez moi partir..,pleurais-je pendant qu'il caressait mes joues avec ses pouces.
-Allez viens chérie,je vais m'occuper de toi,dit-il en souriant,ses yeux complètement rouges fixant ma poitrine que je tentais de cacher un peu plus avec ma veste.

Je tapais sur son torse pour partir,tentais de lui mettre des coups dans les parties intimes,mais mes jambes à présent trop faible ne me le permettait pas. Il se retourna subitement,comme si quelqu'un l'avait taper dans le dos et fini aussitôt au sol,la chaleur de ses paumes quittant mes joues congelées. Je pleurais comme jamais,j'aperçu seulement la chevelure rouge de Michael,secouant ses phalanges après le coup qu'il avait visiblement donné.

-Tommy,Tommy,Tommy.. Combien de fois je t'ai dis de ne pas toucher ce qui m'appartient?

Le fameux Tommy s'excusait une dizaine de fois,regrettant ce qu'il avait fait,restant allongé au sol. J'étais trop fatiguée pour comprendre,je voulais juste rentrer chez moi et retrouver mon Iit.

-Fais passer le message à tous les autres de ton groupe,crache-t-il avant de me regarder,confiant. Allez viens,je te ramène chez toi.

Pas besoin de le dire deux fois,je le suivis aussitôt,laissant ces psychopathes derrière nous. Je marchais au côté de Michael,mon cerveau complètement endormi. Je n'arrivais pas à parler et essayais de me concentrer pour marcher correctement.

-PDV DE MICHAEL-

Léna semblait complètement exténuée et luttait contre la tentation de rejoindre les bras de Morphée. Ses jambes faisaient des zig-zag,la faisant marcher de travers. Si je ne la connaissais pas,je l'aurais presque pris pour une droguée. Ses cernes faisaient presque des lunettes de mouche pendant que son teint était pratiquement blafard. J'allais lui gueuler dessus lorsqu'elle s'était arrêtée mais ne le fis pas vu que je la vis tomber au sol. Et merde. Merde. Merde. Merde. Je passe délicatement une main sous ses genoux,l'autre dans son dos pour la relever et la porter jusqu'à ma voiture. J'en profitais en même temps pour la regarder. Son visage semblait être complètement serein et complètement.. Je ne sais pas. Lorsqu'elle est éveillée,son visage passe par toutes les expressions possible en une journée,alors que là,elle semble si paisible.. Comment a-t-elle pu se fourrer dans une telle merde? Ses longs cheveux bruns bougeaient à chaque pas que je faisais,me chatouillant les avant bras. Son petit corps de crevette était encore plus léger que ce que je m'imaginais auparavant. Je marchais tout en faisant attention à ne pas lui faire mal,sous les regards de tous les gens présent dans cette ville pommé. Tous était surpris,Michael Clifford s'occupant d'une fille. Ouais,ouais étonnant. Mais ils tournèrent tous rapidement leur regard,craignant que je leur pète la gueule sûrement. À présent,ils savent tous que cette fille m'appartient et que personne ne pourra la toucher à part moi. La nouvelle se reprendra au coin des mafieux et plus personne ne s'attaquera à elle en ma présence. Du moins,pas ceux qui me craignent. Comment j'allais pourvoir lui dire maintenant qu'elle devait partir avec moi loin d'ici,quitter le pays? Quelle merde! C'est vrai que la vérité risquerait de ne pas lui plaire.. Mais elle n'a pas le choix,elle doit venir avec moi.