An angel?

21.

On est arrivé à Saint Antonio ce matin. Le centre ville est presque semblable à celui de New-York et plus on s'y éloigne,plus les végétaux apparaissent et laisse installer une ambiance vachement sereine.

-Je vais en ville,fit Michael en me regardant,debout dans le couloir d'entrée. Tu veux venir?

Je pivote légèrement ma tête pour l'apercevoir mettre sa veste en jean qu'il a tant l'habitude de mettre.

-Non merci,je vais aller dormir,répondais-je.

Il ne dit rien d'autre,mais agita la tête,me disant du regard que je peux l'appeler si ça va pas.

J'entendis la porte claquer,signalant son départ,et monte dans la chambre que nous occupions. Nous avons rencontré une vieille femme à l'aube qui a accepté de nous héberger quelques jours. Je referme la porte derrière moi et retire mes chaussures avant de m'asseoir sur le rebord du lit,tenant le journal entre mes mains.

-Tous ce que j'ai fais,c'est pour te protéger,lisais-je à voix basse.

Papa qu'est-ce que t'as fait? J'avais déjà une petite idée certes,mais je ne voulais pas y croire,je ne devais pas y croire. Surtout que ça semblait plutôt fou.

-Calum,tu crois que c'est possible?

Je le sentis se déplacer dans la pièce,ses converses faisant du bruit sur le sol.

-Rien est impossible,me répond-t-il.

J'étais perdue. J'étais brusquée. J'étais dévastée et choquée.

C'est pour te protéger.

Pourquoi papa? Pourquoi avoir fait ça?

Je fus interrompu par le bruit de la poignée de la porte d'entrée qui grinçait,m'indiquant que quelqu'un entrait. Michael? Il venait tout juste de sortir! Notre hôte? Elle était dans la cuisine,elle m'aurait prévenu si elle sortait. Quelqu'un est dans la maison. Je me lève et positionne ma main dans mon dos,mes doigts frôlant mon pistolet,prête à le sortir. Je mis ensuite ma paume sur la poignée de la porte couleur dorée de ma chambre,la tournant très lentement pour ne pas faire de bruit.

-Qui êtes-vous? s'exclama la vieille dame,affolée.

Et merde,merde,merde,merde! Je sortis mon arme et la tins fermement tout en marchant lentement dans le couloir. En chaussettes,le planché grinçait déjà moins que si je portais mes doc Martens.

-Courez Laura! Ils sont là pour vous! hurla notre hôte avant qu'un coup de feu se fit entendre.

Oh mon dieu. Oh mon dieu. Qu'est-ce que je vais faire?

-Allez viens ma jolie,fit une voix masculine très profonde. Si tu descends maintenant,il y aura moins de dégâts,promis.

J'ai quelques secondes pour réfléchir. Ils étaient plusieurs,leurs pas se déplaçaient partout au rez de chaussé. Je devais réfléchir et vite,très vite. Je pus différencier quatre façons de marcher différente. Ils sont donc quatre. Comment allais-je faire.

Réfléchis Léna,réfléchis.

Un deux était déjà percevable,ce baladant dans le salon,fouillant partout pour me trouver.

-Nick,monte en haut,cette salope n'a pas l'air de vouloir se montrer.

je dois agir,et maintenant.