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Je sentais ma tignasse lourde basculer de gauche à droite au rythme auquel je courais. Mes bras basculaient d'avant en arrière,un simple réflexe que je n'ai jamais pus corriger. Chaque pas que je faisais me donnait plus d'impulsion et repoussée mon envie de m'arrêter. Les cailloux s'écrasaient sous ma semelle souples,ne me faisant en aucun cas ressentir la gêne que j'aurais pus avoir si je n'avais pas mis des chaussures de sport. Mes écouteurs pendouillaient pendant que la musique à fond dans mes oreilles m'emmenait dans un autre monde. Je voulais partir. Encore. Je voulais m'enfuir.

Je veux que tout s'arrête.

Ma poitrine se relevait dans ma brassière à chaque pas que je faisais,me produisant un léger sentiment d'énervement que j'eus rapidement oublié. J'expirais à présent l'air entrant dans mes poumons par ma bouche,mon corps demandant plus d'oxygène. Je continuais de courir,entrant dans la forêt.  Le paysage autour de moi s'assombrit par les arbres me cachant de la lumière de soleil,mais laissant tout de même les rayons de la planète jaune passer entre les feuilles,laissant mon passage suffisamment éclairé pour que je puisse voir.

Je vis soudainement Calum,adossé contre un arbre,me regardant. Ses bras croisé contre son torse,ses bras contractés le rendant légèrement serré dans son t-shirt noir qui musclait bien ses muscles,il me fixait. Je m'arrête alors de courir,le regardant à mon tour. Il ne dit rien,il me fixait seulement,ne laissant aucune parole échapper de sa bouche.

Je continue alors la course,sachant pertinemment qu'il n'allait pas parler. Mes écouteurs pendaient devant moi,reliés à mon téléphone que j'avais coincé entre mon short de sport et ma culotte. Entendant un bruit bizarre,je retire une oreille tout en regardant autour de moi,arrêtant tous mes mouvements. J'entendis ensuite une branche d'arbre craquer au sol,comme si quelqu'un avait marché dessus.

Je ne suis pas seule.

Je regarde partout autour de moi,cherchant qui était là. Ça ne pouvait être une personne bienveillante,qui traînerait dans un bois à une heure si tardive?

Je ne suis pas une personne bienveillante.

Sur la défensive,j'attendais d'entendre ces bruits qui avaient cessés. Je vis alors Michael apparaître entre les arbres,sont visages froid et impassible. Sa mâchoire contractée,il baissa la tête.

-Michael? m'étonnais-je.

J'entendis des branches craquer au sol,mes bras se firent attraper par quelque chose de puissant,je regardais Michael,je ne comprenais pas. Des hommes m'emmenaient,Michael ne faisaient rien,je me débattais,j'hurlais,je tentais de me défendre,en vain.

-Michael! hurlais-je à son égard.

Il se contenta simplement de me regarder d'un air désolé,murmurant du bout de ses lèvres rosées "désolé". Je n'avais pas eus le temps de réagir,le coup que je venais de recevoir sur la tête m'avait complètement assommé,me laissant pour dernière chose à voir,Michael au loin dans la forêt.

**************

Une douleurs pénible me réveilla,mes doigts passant fortement dessus,mes paupières s'ouvrant. Mes esprits retrouvés,je fus surprise de me retrouvée dans un lieu inconnu. Une genre de prison je dirais. Le sol était poussiéreux,les murs gris complètement degueulasse,et pour seule lumière,la petite fenêtre rectangulaire à barreaux. Mes vêtements pleins de poussières,je passe rapidement ma main dessus en toussant légèrement. Cette cellule n'était pas très grande,mais suffisamment grande pour que je puisse faire à peu près 6 grands pas avec mes petites jambes. Il y a une cage d'aération au plafond,une autre sur le mur côté droit et face à moi une porte en fer qui possédait un genre de passage dedans pour que les personnes m'ayant enfermés ici puisse me voir,ou me nourrir sûrement.
C'est ce qui se passa,un homme entra,prenant soin de refermer la porte derrière lui. Ne sentant plus le poids de mon arme dans mon dos,je dus me faire à l'idée que ma seule défense à présent était les coups que je pouvais donner avec mon corps.

L'homme mesurait environ un mètre quatre-vingt. Il portait une veste en cuir noire au dessus d'un t-shirt gris et d'un skinny jeans noir avec des bottines de la même couleur. Des cheveux bruns relevé ainsi que des yeux verts. Trente ans,pas plus. C'est l'âge que je lui donne.

-Quelles retrouvailles! sourit-il.

Je l'avais donc déjà vu.

La porte s'ouvrit et Michael entra dans la pièce ainsi qu'une blonde et un garde,je présume. Je me contenais pour ne montrer aucune émotion,mais je me sentais trahis,horriblement trahis. Je me doutais à présent que la fille a ses côtés est Maya,ma sœur jumelle. Il est vrai qu'elle me ressemblait comme deux gouttes d'eau,on pourrait avoir du mal à nous différencier si on aurait eu la même coupe de cheveux,étant donné que j'ai les cheveux noir désormais. Chacun de ses traits du visage étaient identiques aux miens,le même regard venimeux et dangereux,ainsi que la petite raie des cheveux placée au milieu du crâne,au même endroit que moi. Ses pommettes rosées,ses petits bras menus plaqués contre son corps,elle me regarda avec insistance. Elle était mon sosie parfait,mon double,mon reflet humain. Mais avait-elle la même psychologie que moi? Seul le temps nous le dira.

-Tu attends les explications,mh,fit l'homme.

Je le regarde,ne prenant pas la peine de répondre. Je sentais mon sang chauffer,une vague de chaleurs traversant l'ensemble de mon corps. Il m'a trahis. Il m'a livré à eux.

L'homme fit signe à Michael qu'il pouvait parler,pendant que celui-ci ce mis en retrait pour avoir une vue d'ensemble. Je regarde Michael,attendant ce qu'il avait à dire.

-J'ai fais ma mission première,sauver ta sœur,fit-il.
-En m'envoyant ici,répondais-je froidement.
-Ma mission première était de venir chercher ta sœur,en échange de toi.

Je le regard crispée, la haine au cœur. Je devais choisir les bons mots à dire,je n'aurais peut-être plus la chance de le voir dans d'aussi bon termes que maintenant.

-Tous les hommes qu'on a tué jusqu'ici n'était que des amateurs qui voulaient ma peau,tu m'en as débarrassés.

Ma bouche entre-ouverte,je tentais du mieux que je puisse de ne rien tenter contre lui. Il m'a utilisé. Il m'a mentis. Il m'a fait faire le sale boulot à sa place.

L'homme les fis à présent sortir et main dans la main,ils quittèrent les lieux. J'avais une boule dans la gorge,les yeux qui me brûlaient,et ma respiration instable. Quel enfoiré.

-Douce trahison,soupira l'homme. J'aurais espéré un peu plus d'action

Je le regarde,le regard aussi noir que le sol degueulasse sous mes pieds.

-Pourquoi je suis la,crachais-je froidement.

Il eut un sourire aux coins des lèvres qui partit aussitôt. La seconde d'après je finis au sol,m'ayant pris un coup d'arme blanche sur le crâne,encore une fois.

An angel?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant