Chapitre 13:

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«Quand tu seras calmée, je te lâcherais!» crie cette personne à son tour.

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Thomas.

Encore lui.

Le fait que ça soit lui qui m'ai attrapé de la sorte, qui m'ai empêché d'étriper l'autre pétasse de Brittany, et qui me retient prisonnière dans ses bras qui m'avait l'air beaucoup mois costauds que ça à vue d'oeil, ça n'énerve encore plus!

J'essaye de me dégager de son emprise en me débattant de toutes mes forces, mais il resserre ses bras autour de ma taille, bloquant au passage mes bras.

Il me coupe aussi la respiration bordel!

«Lâche moi! Tu me fais mal!» crie-je, hors de moi.

J'ai chaud, je ne peux pas voir la tête que j'ai, mais j'en n'ai pas envie non plus, ça doit être un véritable film d'horreur.

«Non.» me dit-il simplement.

Comme ça non?! Mais il va me lâcher a la fin!

Pour toute réponse, je me mets à grogner en gigotant.

Puis il se met à avancer vers les toilettes, en me jetant sur son épaule, et toujours en me tenant fermement.

J'ai beau lui crier de me lâcher, rien n'y fait.

Je peux apercevoir l'autre pimbêche de Brittany se relever dans le couloir au loin, en essayant de remettre ses cheveux en ordre, toute tremblante et secouée de sanglots.

Bien fait! Mais j'aurais bien aimé finir le travail! Je voudrais qu'elle n'ai même plus la force de pleurer... C'est du sadisme pur dans ma tête. Je me vois déjà lui faire les pires horreurs.

Bref' voila pourquoi il ne faut pas m'énerver. Avec moi, le milieu n'existe pas, je passe de froid à chaud. De chaud à froid. Enfin vous m'avez compris.

Quand je m'énerve, je le fais vraiment, je ne rigole pas.

J'atterris brutalement sur les fesses, Sangster vient de me jeter par terre.

Je laisse échapper un petit sifflement de douleur, c'est assez douloureux de tomber de la sorte en fait.

Mais je me relève très vite. Un léger tournis me prend, je m'accroche au lavabo. Puis je lève le regard vers le miroir au dessus de moi.

Mes cheveux sont en bataille. Mes yeux rouges, ainsi que mon visage. C'est surement à cause de la colère.

J'essaye de réguler ma respiration qui est actuellement saccadée. Mes mains tremblent d'elles mêmes. J'ai les nerfs putain.

Ma vision commence à se troubler. Non, il ne faut pas que je pleure. Ça m'arrive souvent après une crise de nerfs comme celle la, mais la il ne faut absolument pas que je pleure devant lui.

Ça lui ferait certainement trop plaisir.

Après quelques secondes, je me tourne vers lui, le regard plein de rage.

«Qu'est ce qui t'as prit?! Pourquoi tu t'es interposé?» crache je méchamment.

«T'allais la tuer la, tu te rends compte que t'étais entrain de l'étrangler? Elle a viré du teint rose au... bleu la fille!» s'écrie t-il.

«Et alors? C'est ce qu'elle méritait!» me défends je.

«Ah bon? Et imagine tu l'as tue?» dit-il.

J'hausse simplement les épaules en détournant le regard.

«Tu serais allé en prison hein! Du coup j'ai été obligé d'intervenir.» dit-il.

Je retourne une nouvelle fois mon regard vers lui, intriguée. Y'a quelque chose qui cloche. Pourquoi il se préoccuperait de moi et de mon avenir? Lui...?

«Et pourquoi?» demande je.

«Parce que sinon, j'aurais pas mes cours du soir et sans toi, je pense que je m'ennuierais beaucoup ici.»

Que c'est mignon, Thomas ne veut pas perdre son souffre douleur, son bouc émissaire, son jouet, sa proie favorite... Bon, ok j'arrête. Mais en gros c'est ça!

Il me désespère...

Je sors en trombe du lycée sans rajouter un mot de plus, Thomas à mes trousses.

Quand il arrive enfin à me rattraper, il me fit m'arrêter. C'est quoi cette manie d'arrêter les gens quand ils sont entrain de marcher?!

«Tu dois venir chez moi ce soir.» me dit il avec un sourire sadique.

«Oui, et?» dis je en soupirant pour montrer mon agacement.

«Bah monte dans ma voiture.» répond t-il fermement.

«Non, je prends le bus.» souffle je en continuant ma route en direction de l'arrêt de bus le plus proche.

«Hm.. C'est un ordre?» tente t-il.

Je me met à ricaner.

«50 nuances de Sangster?» dis je en rigolant.

Il soupire en laissant tout de même échapper un petit rire.

«Je peux très bien refaire la même chose que ce matin.» dit-il.

«Et sinon t'es garé ou?» m'écrie je.

Il se met à rire.

Je ne tiens pas à me faire remarquer comme ce matin... Donc bon.

Je le suis jusqu'a sa voiture, et on roule dans un silence assez pesant jusqu'a notre immeuble commun.

Bad Thomas Sangster.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant