Bad Thomas Sangster.

Chapitre 39:

PDV Léa:

Arrivée devant l'hôpital, je paye le chauffeur sans même récupérer la monnaie tellement je suis pressée, puis je sors en trombe de l'auto.

Je cours jusqu'à la porte d'entrée, que j'ouvre à la volée.

Le mec de la sécurité me regarde passer en courant dans les couloirs sans pour autant m'arrêter, il doit avoir l'habitude de recevoir des gens affolés, tel que je le suis moi à cet instant.

Une femme de l'accueil m'interpelle.

«Bonsoir, vous venez pour quoi?» me demande t-elle, en reposant le téléphone fixe qu'elle tient à la main.

«Thomas...Thomas Sangster.» halète-je, à bout de souffle.

«Ah oui, c'est à la chambre 35, je vous y...» commence t-elle, en se levant.

Mais elle est coupée par l'arrivée d'un blessé de la route, et accourt avec les autres infirmiers, me laissant seule.

Je grogne en avançant dans les couloirs, tant pis, je le trouverais seule!

«31...33...35!» marmonne-je, en observant les portes.

Je saute littéralement sur la porte blanche, en l'ouvrant à la volée.

-

Il est la, allongé dans un petit lit d'hôpital, les machines bipées, et une ambiance bizarre et pesante régne dans la pièce.

Pourquoi il ne bouge pas? Pourquoi il à les yeux fermés? Il dort? Ne me dites pas qu'il est dans le coma...

Je m'approche, alors que mes yeux commencent à s'embouer de larmes à la vue de Thomas dans cet état la.

Je m'assois sur la chaise, près de lui, en inspirant en grand coup.

Je commence à sangloter sans vraiment le vouloir.

Il est surement dans le coma...

«Je te jure que si tu meurs maintenant Thomas, je trouverais le moyen de te ressusciter pour te tuer de mes propres mains....» grogne-je, en essuyant mes larmes de mes joues qui coulent maintenant à flots.

Aucune réponse de sa part, pas un seul frémissement. Il ne bouge pas.

«Réveille toi s'te plait..» gémis-je, en lui secouant timidement la main.

Ma respiration est saccadée par mes pleurs, et ma tête tourne. Je ne veux pas le perdre.

C'est maintenant, la, à cet instant précis ou je risque de le perdre pour de bon que je sais.

Je sais que je l'aime, ce putain d'abruti.

«Thomas, réveille toi... Je t'aime.» pleure-je, en prenant ma tête dans mes mains.

Mes sanglots sont coupés par.... Un rire.

J'ouvre les yeux, pour voir un Thomas mort de rire, littéralement.

What the fuck?

«Si t'aurais vu ta tête..» glousse t-il, avant de repartir dans son fou rire.

Je vais le tuer pour de bon.

Je me lève de la chaise, la bouche grande ouverte.

«Thomas, t'es qu'un putain d'abruti...» crache-je.

Je suis vraiment énervée, il s'est foutu de ma gueule! Quel con!

Je suis sur le point de partir, mais il m'attrape la main, et me tire si fort que je tombe sur lui.

«J'rigolais, t'es mignonne quand t'es désespérée.» me murmure t-il, avec un clin d'oeil.

«T'es vraiment con.» soupire-je, en laissant retomber ma tête sur son torse, en fermant fortement les yeux.

Je suis crevée, il est 3h du matin, et demain j'ai cours en plus.

Je le sens m'embrasser le haut du crâne.

«J'ai juste une petite blessure de presque rien du tout à la jambe, ils vont me garder 2-3jours, puis je pourrais revenir en cours.» me dit-il.

Je relève vivement la tête, en plongeant mes yeux dans les siens.

«Ah..ah bon?» balbutie-je, en paniquant légèrement.

Je panique parce que je ne sais pas ce qu'il avait à la jambe, souffre-il?

Je panique aussi car il va me laisser 3jours seule au lycée, certes j'ai Mia, mais lui, il est mon pilier. Il est la barrière entre moi et la timidité qui me gâche la vie.

«Oui. T'inquiètes pas, ça passera vite.» me répond t-il, comme si il avait lu dans me pensées.

J'hoche lentement la tête, en soupirant.

«Je vais y aller...» chuchote-je.

C'est à son tour d'hocher la tête.

Alors que je m'apprête à me dégager de son emprise, il me rattrape en me re tirant vers lui, avant de plaquer ses lèvres contre les miennes.

J'ouvre grand les yeux de surprise. Je m'y attendais pas la.

«Jt'aime bien aussi...» ricane t-il, en s'écartant.

Je lui donne une petite tape dans l'épaule, en souriant.

«A demain Sangster.» dis-je, arrivée à la porte.

«A demain Léa.» me lance t-il.

Je sors de l'hôpital, en rentrant chez moi en taxi, puis retourne me coucher.

J'aurais peut être du être stressée, triste, et tout pleins de choses pessimistes comme ça.

Mais je m'endors heureuse.

Il m'a dit qu'il m'aime... A ça façon à lui certes, mais il m'aime quand même, je le sais.

Et ça me rends putain d'heureuse.

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