Chapitre 19:

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PDV Léa:

J'entre en vitesse chez moi, et claque la porte d'entrée avant de me laisser glisser dos contre celle ci.

Omg.

Qu'est ce qui vient de se passer la?

Ok faut que je calme, faut que je respire. Respirer... Comment on fait ça déjà?

Inspire, expire, inspire, expire... C'est pas compliqué pourtant Léa! Me crie ma conscience.

Trop de questions se bousculent dans ma tête, elles s'entrechoquent, se battent presque entres elles. C'est l'horreur, la troisième guerre mondiale se déroule dans ma cervelle.

Et ça me fait un mal de chien, oui, une grosse migraine comme on les aime. C'est ironique bien sur, je ne suis pas masochiste hein.

Enfin, on peut avoir des doutes sur ça, parce que trainer avec Sangster, c'est un peu masochiste quand même.

Mais pourquoi il m'a embrassé bon sang?!

Pour me rejeter après en plus... Alors la, c'est vraiment incompréhensible.

Et puis, il m'a parlé comme si il s'adressait à un chien! Je crois que même à un chien, on ne lui parle pas comme il a fait. Je n'ai même pas réagi, tout ce que j'ai fais, c'est sortir. Je ne lui ai rien répondu sur le coup, et fait chier.

J'aurais du l'envoyer bouler comme il le fait avec moi, maintenant ça me ronge.

Une colère sourde monte en moi à cause de lui, j'ai envie d'aller l'insulter, voir le frapper. Il n'a pas le droit de me parler comme il l'a fait, il n'a pas le droit de me jeter dehors comme ça, et il n'a surtout pas le droit de me rejeter de la manière qu'il l'a fait alors que c'est lui qui m'a embrassé!

Voila, je suis énervée maintenant. J'espère qu'il est content ce morveux.

Je regarde l'heure sur mon portable, celui ci indique 21h. Il est tard, mais j'en ai rien à foutre, il faut que je sorte prendre l'air, marcher, courir, n'importe quoi.

J'enfile un sweat gris à capuche, prends mes écouteurs, et sors de l'appartement.

PDV Thomas:

Merde. Qu'est ce que j'ai fais.

Fallait pas que je l'embrasse comme ça, et surtout pas que je la repousse. En faite fallait pas tout simplement que je m'attache à elle.

Je soupire, et sors une cigarette avant de l'allumer.

En plus je lui ai mal parlé après, elle à du mal le prendre. Logique.

Merde merde merde.

J'ai merdé. Sur toute la ligne.

Faut que je m'éloigne d'elle, c'est mieux je pense. De toute façon elle doit me détester à l'heure qui l'est, et peut être que si je m'éloigne... Je n'aurais plus de sentiments pour elle?

Un bruit de pas dans le couloir me sortit de mes pensées. Je vais vers la porte d'entrée, et l'ouvre.

C'est elle, comme je m'en doutais. On est pas nombreux à cet étage. Elle porte un sweat et a ramené la capuche sur sa tête. En me voyant, son regard s'assombrit, puis elle se retourne pour fixer les portes de l'ascenseur, comme si je n'étais pas la.

Elle sort dehors? Maintenant? Seule? Dans Londres? À 21h passé? Mais elle est folle!

«Tu sors dehors à cette heure ci?» demande je, ahuri.

Oui, je sais, j'ai dis à l'instant que j'allais m'éloigner d'elle, mais la, c'est plutôt important non? Imaginez elle se fait agresser dehors. En même temps, une jolie fille seule comme ça, ça attire les regards, même avec une capuche sur la tête, croyez moi.

Et avec tout les ivrognes, dealers, drogués, ou même juste des petites racailles des bac à sable qui a dans les rues, elle va pas faire long feu.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, et elle ne prend même pas la peine de me répondre. Elle rentre dedans.

J'hésite entre la suivre, ou la laisser...

PDV Léa:

Pfff! Il me dégoûte, il ose encore m'adresser la parole en plus!

Mais quel abruti! Quel con! Il est si pathétique!... Oui je suis énervée.

Arrivée en bas de la rue, j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles, mes mains dans mes poches, puis je commence à marcher en remontant toute l'allée.

Je tourne un peu en rond depuis plusieurs minutes c'est vrai, mais des que je vois un groupe de gens au loin, je passe par des petites traverses, pour les éviter. On sait jamais.

Voila 20min que je marche comme ça dans les rues près de chez moi, la musique à fond dans mes oreilles.

Au moment ou je tourne dans un virage pour aller dans une petite traverse, pour rejoindre mon appartement, je tombe nez à nez avec un groupe de mecs.

Ok demi tour.

Je change de direction, mais ils se mettent à rire, et a me suivre.

J'accélère le pas, mais un d'eux m'attrape le poignet.

Je me dégage.

«Qu'est ce que vous voulez?!» crache je, en retirant mes écouteurs de mes oreilles.

Ça pu le shit ici. Ils sont tous défoncés, ça se voit à leur manière de rire, et à leurs yeux aussi.

Quand le premier qui se situe en face de moi prit la parole, j'éloignr mon visage avec une grimace, ça pu l'alcool aussi.

«Qu'est ce que tu fais ici? Une aussi... Belle fille que toi... Dois pas trainer seule!» dit il en rigolant.

Hm, bon, je pense que je vais prendre mes jambes à mon coup.

Ouais voila, je vais faire ça hein.

J'aime pas vraiment courir, mais quand faut y aller, bah faut y aller.

Je me mets donc à courir aussi vite que je peux, mais a un moment, je sens quelque chose m'attraper les jambes et je tombe de tout mon long.

Outch.

Ça fait mal.

Ma tête heurte violemment le sol.

Il est sérieux ce mec, un placage?

La seule chose que j'ai réussi à voir avant de sombrer, c'est quelqu'un m'enlever l'ivrogne de mes jambes et me porter. Je n'ai pas vu qui c'était car il avait une capuche.

Puis c'est le trou noir.

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Bad Thomas Sangster.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant