Ma vie, ma foi et toi... (Tome 2) (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)

Chapitre 93

Alaina

Noah est en cuisine et je dois dire que c'est un régal pour les yeux. Je suis sur le canapé, un bouquin en main, mais je dois avouer que mes yeux dévient facilement sur la petite cuisine ouverte où mon homme prépare le repas. Il y est concentré, mais comme il avait froid sans rien sous le tablier, je l'ai autorisé à enfiler un short.
Il porte un tablier rouge de Noël bien gnangnan avec la phrase « c'est moi le chef ».

-Qu'est-ce que tu lis ?

-Oh.. euh..

Je retourne mon bouquin pour rapidement lire le résumé au dos. Je ne suis plus concentré depuis des heures.

Il rit en s'essuyant les mains.

-Tu es trop concentré à me mater.

-Je dois l'avouer. Souriais-je.

Je pose mon bouquin avant de me lever doucement pour éviter d'avoir des vertiges. Lorsqu'il est rentré de ces courses, j'avais réussi à effacer toute trace d'angoisse et de pleur.

Je le rejoins dans la cuisine en me postant à ses côtés. Il est nettement plus grand et plus imposant. Il place des tranches de saumons fumés sur des tartines beurrées.

-Quel est le menue ?

-Mademoiselle, depuis quand dérange-t-on le chef ?

Je glousse en le suivant du regard. Il ouvre le four une forte odeur de viande en sauce s'échappe dans l'air.

-Alors ? Demandais-je impatiente.

-En entrée, toast de saumon, vu que madame raffole de ce poisson plein de mercure et de déchets des océans.

-Eh ! Pestais-je en bouchant mes oreilles. Tu n'as pas le droit.

Il rit avant de poursuivre.

-En plat, du riz avec un rôti ficelé par mes soins et une sauce avec des champignons, courgettes, oignons.

-Oh ! Et le désert ?

-Vous êtes gourmande, hein ?

Je ris en roulant des yeux.

-Fondant au chocolat avec sa boule de glace vanille et son lit de chantilly.

-Ça donne l'eau à la bouche. Où tu as appris à cuisiner ?

Il hausse les épaules en rangeant le plateau de toasts dans le réfrigérateur.

-Seul, comme tout le monde je suppose.. mais je cuisine rarement. Ça me détend quelquefois, mais..

-Tout est question de détente ? D'apaisement ?

Ma question le surprend et il vérifie la cuisson du riz avant de m'offrir ses yeux foncés et brillants.

-Je crois.. sans ça, je suppose que j'aurais pété une durite depuis bien longtemps.

-C'est fou.. tu es si colérique avec les autres. Tu envoies balader tout le monde, tu te fiches du regard des gens. Tu te fiches si personne ne t'apprécie. Tu fais peur à beaucoup de monde, mais avec moi.. tu me coiffes les cheveux. Riais-je.

Il roule des yeux en remuant le riz.

-Va savoir.. l'amour fait faire des trucs idiots.

-Donc, tu m'aimes ?

Je le taquine en pinçant son biceps musclé. Ses yeux s'illuminent il me mord l'épaule avant de chuchoter.

-Je t'aime de telle sorte que mon coeur s'embrase à chaque fois que tu es avec moi ou dans mes pensées..