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/!\ À lire! /!\
Alors voilà suite à une suggestion qu'on m'a faite, je vous conseille d'arrêter votre lecture à la fin de ce chapitre, pour vous laisser imaginer un peu la suite tout seul et terminer en beauté cette histoire ! Après j'ai continué d'écrire, vous choisissez si vous voulez continuer de lire ou pas! Mais je vous conseille vivement de vous arrêter là!
-PDV Karine-

La voilà enfin, la falaise. Je me rapproche du bord et respire avec force les embruns salés. Je sors de ma poche un papier et le déplie. C'est mon dessin d'Ethan, merveilleusement bien réussi, avec les couleurs que j'avais mis. Surtout ses yeux et ses cheveux.En parlant de cheveux, les miens continuent de blondir, et je sens que ce n'est pas bon signe. J'imagine aussi que mes yeux doivent hésiter entre le bleu et le vert. Je sens que mon coeur bat la chamade, prêt à exploser, la sueur dégoulinant dans mon dos. Mais ne perdons pas de temps; je m'approche du bord prête à sauter. Finalement, je recule et prends mon élan, je coure à toute vitesse malgré ma cheville douloureuse et... je trébuche et me casse la figure. A trois centimètres du tombant. Grrr, mauvais karma. J'essaie de me relever, mais je m'aperçois que j'en suis incapable.
-Karine ?!
Je lève les yeux au ciel et je tourne ma tête, toujours ridiculement affalée par terre. Et là, se dresse devant moi une scène stupéfiante. A gauche surgissent Ethan et son frère, à droite père et Chris. Mais, ils sont pas sensées être enfermés ceux là ? Ingénieux vampires. Papa se jette sur Julian et là commence un duel acharné. Je ne veux pas voir ça. Je sais que je suis extrêmement égoïste, et je veux être moi même jusqu'au bout. Je me lève avec beaucoup de difficulté et re-manque de tomber.
-Karine!! Implorent encore une fois deux voix.
Je ferme les yeux et soupire. Les voix de Chris et Ethan ont fusé en même temps. La supplique dans leur voix est lacérante à mes oreilles. Je me retourne pour voir Chris fusiller du regard Ethan. Celui-ci  dégouline de sueur, et ses yeux sont braqués sur les miens. Je frémis. Toujours aussi beau, même avec cette lueur de terreur. Attends... Aurais-tu peur, peur de me perdre, mon cher Ethan ? Tu ne serais donc pas dégoûté par moi ? A moins... A moins que tu ne sois venu ici pour me tuer. Mon coeur se serre. Mes genoux tremblent, je regarde par terre et me mords la lèvre inférieure. Comment ai-je pu espérer une seconde qu'il ne soit pas terrifié par moi ?! Profite de tes dernières heures Ethan... car je vais bientôt te chercher, et ce ne sera pas pour te faire des baisers. Je me coupe du monde en fermant les yeux et m'apprête à franchir les portes de la mort. Une vague douleur me traverse, et je me sens tomber. Papa, ressuscite-moi, une toute dernière fois...
--PDV Ethan--
-Chris, ce n'est pas ce que tu penses. Je ne suis pas avec Julian ! Et je sais comment libérer Karine.
Karine... Je ne peux nier cette adoration, cet amour sans fin que je ressens pour toi. Dès que je te vois mon coeur soupire,dès que j'entends ton nom, il s'emballe. Mon sang pulse avec fort dans mes veines comme s'il voulait s'écouler, et ma tête tourne, tourne, comme si j'étais ivre d'amour. Je ne sais pas d'où vient cette dévotion, mais je sais que je ne peux, je ne veux pas m'en séparer.
-Comment je pourrais te croire? Siffle-t-il.
Je baisse les yeux.
-Parce que... Je murmure. Parce que je ne pourrais jamais lui faire le moindre mal, et....que je l'aime.
Une lueur s'allume dans ses yeux. Il m'écoute attentivement. Peut-être sent-il qu'il peut me faire confiance car je suis juste fou amoureux d'elle et que je pourrais lui offrir mon coeur sur un plateau d'argent ?
-Avec du diamant, tu pourras couper le bracelet.
À peine ai-je fini ma phrase qu'il disparaît.
- NOON! TRAÎTRE! Crie Julian avant de se faire frapper par l'homme qui est arrivé avec Chris.
Je me retourne vers Karine juste à temps pour la voir basculer.
-NOOOOON !!! J'hurle de désespoir et de chagrin.
Je traverse les deux mètres qui nous séparent et arrive à lui attraper sa main. Mes genoux s'écorchent sur le sol et les cailloux et son poids manque de me faire basculer à mon tour. Je sens mon sang dégouliner le long de mes plaies. Surprise, elle lève la tête. Ses yeux sont remplis de larmes. Ma prise se resserre, mais je sens mes forces m'abandonner. Pourquoi? Est-ce ce regard, emplit de sentiments que je ne lui avais jamais vu avant? Ou est-ce ces larmes qui perlent ses yeux? Cette adoration que je ressens lorsque je la vois s'amplifie avec ce masque de douleur.
-Que fais-tu, Ethan ? Dit-elle d'une voix douce.Tu vas tomber ! Lâche moi.
Ma vue se brouille et je sens des larmes perler sur mes joues.
-JAMAIS ! Je crie. Chris est parti chercher de quoi couper le bracelet! Je t'aime! Ne meurs pas!
Elle sourit faiblement.
-Ça ne sert à rien, Ethan, je suis condamnée. Je crois que, dans un sens, j'ai appris la leçon de la vie. J'ai trop joué avec elle, et maintenant, elle est venu me quitter. Pour de bon cette fois. Je crois... que je me suis fait trop d'illusions. Il est temps pour moi de partir. Vraiment cette fois-ci.
Sa main glisse un peu de la mienne. Mon front se perle de sueur. J'entends encore Julian et le père de Karine se battre. Je vois les yeux de Karine, dont l'un est entièrement vert, et l'autre au trois quarts vert. Cette vision d'elle si vulnérable m'est insupportable. Je ne peux pas la lâcher, je ne veux pas.
-Tu sais, Ethan, je ne me l'avouerai pour rien au monde, mais je crois que je t'aime.
Et elle sourit tristement.
-Moi aussi je t'aime, Karine! C'est pour ça que tu ne peux pas me laisser. On pourrait construire tellement de choses ensemble. Ne me laisse pas! Cette fois, c'est moi qui fais mon égoïste! Je te veux rien qu'à moi! À personne d'autre! À mes côtés.
Elle secoue doucement la tête. Je sens ma prise se relâcher au fur et à mesure. Je tends mon autre main avec désespoir. Il ne faut pas que je la lâche!
-Attrape mon autre main, Karine ! Je l'implore.
Elle me sourit, et mon coeur est frappé en plein fouet par le message qu'elle me fait passer.
-Non.
Et elle lâche ma main, qui peine énormément à soutenir son poids. Mes yeux s'agrandissent. Je vois son visage, si triste, je vois ses lèvres se muer en un sourire si doux. Je ne peux pas y croire. Elle m'abandonne.
-Tu sais, chuchote-t-elle si bas que j'ai du mal à entendre. Ce que tu éprouves maintenant, cet amour, cette admiration, cette douleur qui te ronge n'est que mensonge. Quand je pense à ces bons moments que j'ai passé avec toi... Je ne peux m'empêcher que, jusqu'au bout, je n'aurai jamais été honnête avec toi. Ne t'inquiètes pas, je te libère de ce fardeau.
Et là, je vois ses larmes contenues dans ses yeux, ses beaux yeux verts, ses larmes couler. Quelque chose se brise en moi. Et je lâche prise.
-- PDV Karine--
Je me rends compte à quel point je fais souffrir les gens jusqu'à la fin. C'est pour ça que je mets fin à ma vie, pour ne plus en causer. Bien sûr, je ne sais pas quels seront mes châtiments à ma mort, mais je suis prête à les affronter maintenant. Je lui souris, afin qu'il n'ai pas une trop mauvaise dernière image de moi vivante. Mais je sens des larmes dévaler mes joues. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas déversé ma peine ainsi ! Et ça fait terriblement du bien. Il est trop tard à présent pour revenir en arrière. Mon heure est venue.J'accepte mon sort, et ferme les yeux, attendant la mort comme une vieille amie, ce qui est, en quelque sorte, un peu le cas.

AliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant