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Hey chers lecteurs! Voilà un bon mois que je n'ai pas publié, mais voilà: je ne savais pas comment finir cette histoire. Bien? Mal? Franchement, c'est vraiment dur. Même là, tandis sue j'écris, je n'ai pas encore décidé. Bref, je fais de mon mieux ! Bonne lecture mes chéris 💞
---PDV Ethan---
Non. C'est impossible. Pas elle. Je sens une douleur s'insinuer en moi, comme un poignard empoisonné. Il transperce mon coeur et je défaille. La douleur se propage doucement d'abord, puis comme une vague fulgurante en pleine tempête. Elle déchire tout sur son passage et laisse des plaies qui ne pourront jamais se fermer. Je ne savais pas à quel point l'amour faisait aussi mal. Je ne savais même pas que j'étais amoureux. Avant la falaise. Comment a-t-elle pu compter pour moi en si peu de temps? C'est impossible. Et pourtant, la douleur est telle que je tombe à genoux, devant son corps. Son corps. La vie l'a quittée, la mort la prise. Elles m'ont laissé une chance encore, une chance de la tenir vivante dans mes bras, et je ne l'ai pas saisie.Les médecins respectent mon chagrin, mais je sens Chris me tapoter l'épaule, compatissant. Etrangement, l'adoration que je ressentais pour elle, cette vénération est partie. Mais pas mon amour, oh que non. Il est toujours là, plus puissant que jamais. Et c'en est tellement douloureux.
-Ethan... Je suis désolé.
Je le regarde à travers mes larmes (tiens? Je pleure? Mais, après tout, qu'est-ce que les larmes ? Juste un témoignage de la souffrance intérieure qui décharne mon corps et mon esprit) et je vois aussi la peine sur son visage crispé. Ses yeux brillent. Les vampires pleurent ? Les vampires existent ? Pour de vrai ? C'est à ce moment précis que je me rends compte de l'énormité de la situation. Les vampires existent. Et mon frère les tue. Tout comme elle tuait les humains. Mais, au fond, je me dis que même si elle a pu être cruelle dans le passé, jamais elle ne l'a été un seul instant avec moi. Jamais je n'ai connu cette Karine mauvaise. Le chagrin me prend une nouvelle fois et me noue doucement la gorge, comme un serpent étouffe sa proie.
Tout à coup, des policiers arrivent dans le bloc opératoire. L'un d'eux s'avance, il a une moustache.
- Cette jeune fille est bien mademoiselle Karine Asheim?
Chris et moi nous regardons et nous acquiesçons, le visage fermé. Le policier sort alors un papier de sa poche et dit:
- Dans ce cas, je suis là pour l'arrestation de cette jeune fille pour meurtre envers une femme et son fils.
Quoi?! Interloqué je regarde Chris mais il baisse les yeux. Puis je me retourne vers le moustachu et lui dit fermement:
-Non.
Il manque de s'étouffer.
-Je vous demande pardon?
-ELLE EST MORTE. Je lui crie. ÇA NE SE VOIT DONC PAS?! VOUS NE POUVEZ PAS L'ARRÊTER!
Les larmes dévalent mes joues comme un torrent. Dieu, qu'est-ce que ça fait du bien de faire sortir son mal-être ! Le policier se recule, l'air mal à l'aise. Puis il dit d'un ton prudent:
-Dans ce cas, j'emporte le corps...
-NON! Je proteste encore. JE NE VEUX PAS!
Et je cours à son lit et m'effondre sur celui-ci. Je lui prend tendrement les mains et les embrasse. Mes larmes me brouillent la vue. Je lui caresse tendrement la joue et l'embrasse doucement. Elle ne réagit pas. C'est normal, elle est morte. Je sens une main se poser sur mon épaule. C'est Chris.
- Ne t'en fais pas pour le corps. Elle est partie, et garder son enveloppe corporelle n'y changera rien. En attendant...Je... Je vais te montrer quelque chose.
Et il tend sa main vers moi. Je tends la mienne, tremblante. Il arrive à me mettre sur mes pieds puis nous marchons vers sa voiture. Sa voiture. Je sens encore plus la douleur qui déchire mon coeur, mais je tient bon. Je m'assois au côté passager et nous roulons quelques minutes jusqu'à une immense bâtisse. Sa maison. Et elle n'est pas du tout près de chez moi. Je souris tristement. Que de mensonges, ma Karine! Je t'intriguais tellement? Moi, le misérable et étrange humain aux cheveux bleus ?
Il ouvre la porte et je remarque distraitement qu'il a l'air de se sentir chez lui, et qu'il a ses propres clés. Tout est magnifique, à l'intérieur, à l'image de Karine. Nous montons à l'étage et allons dans une pièce qui semble être un bureau. Et là, j'ouvre grands mes yeux tellement je suis émerveillé par ce que je vois.
-Je te laisse ici, dit Chris.
Il marque une pause.
-Elle se faisait peindre de temps en temps. Les peintures pouvaient être séparée d'un siècle, comme de cinquante ans ou encore de dix ans. Comme pour ne pas... Oublier. Ne pas oublier qui elle était au tout début.
-Et qui était-elle au début? Je demande, les yeux rivés sur les tableaux, puis vers Chris.
Il sourit tristement.
-Une jeune fille innocente... battue et violée par son père. Une jeune fille qui a perdu son innocence lorsque celui-ci l'a poignardée, elle et sa mère, un soir. L'habit ne fait pas le moine, tout le monde porte un masque, et celui-ci tombe toujours lorsque nous partons... Le Moyen-Age était une période extrêmement dure pour les filles comme elle. Mais elle est forte. Plus que nous tous ici.
Ma Karine... Tu as vécu tellement de choses qu'une fille comme toi ne méritait de vivre. Tu n'avais pas une belle existence, même humaine.La tristesse est là, présente. Au final, je te connaissais si peu... Pourquoi donc je ressens quand même ce manque ? Ce vide ? Comme si je n'étais pas entier...
-Son père? Je m'étonne. Mais... Je pensais que...
-Son père biologique, s'explique Chris. Le compte l'a sauvée alors qu'elle était à deux doigts de mourir.
Un silence s'installe.
- Pourquoi? Je demande.
Il lève un sourcil.
- Pourquoi quoi? Répond-il.
- Pourquoi je continue de ressentir cette douleur dévorante qui me ronge les tripes? Elle... Elle m'a dit qu'elle me débarrasserait du fardeau de la peine, je dis amèrement.
Il ouvre grand les yeux, étonné.
- Ca alors, murmure-t-il. Elle a usé du Charisme sur toi.
Il ferme les yeux et inspire profondément, chose curieuse pour un vampire.
- Elle t'a en quelque sorte envouté quand vous vous êtes rencontrés. Tu ressentais une forte attirance pour elle que tu ne pouvais pas t'expliquer. Elle a voulu t'en libérer, dans une dernier élan... D'amour. Tu en as de la chance. Ça n'a pas l'air eu d'avoir d'effet tout simplement parce que tu as finis par tomber amoureux toi-même... Comme quoi...
Il ferme la porte derrière lui, et je lève mes yeux vers les centaines de tableaux. Tellement belle. Je peux voir la fille pure qu'elle était avant. Puis je la vois à la fin, diabolique comme Satan. Mais mes sentiments ne changent pas. Quelque soit sa façon d'être, quelque soit la personnalité, la méchanceté dont elle a pu faire preuve, je l'aime toujours autant. Pourquoi? L'amour devrait être interdit. Je venais juste de l'avoir tout à moi, et on me l'a arrachée. J'éclate en sanglot et m'effondre.
-JE NE PEUX PAS!! C'EST TROP DUR!! POURQUOI M'EN DEMANDER AUTANT?!
Et je pleure, pleure. Je ne sais pas combien de temps je reste dans cette pièce, mais cela me semble être des siècles. Mais un corps a ses limites. Mes larmes se tarissent. Je jette encore un coup d'œil aux tableaux, et j'en aperçois un, à l'écart, que je n'avais pas remarqué. Ce que je vois me coupe le souffle. Elle est exactement comme quand je l'avais surprise, avec ses cheveux longs et sa jolie robe. Tu venais donc de là ce soir là ma Karine?
Le tableau la représente en entier, parfaite, comme si elle avait été prise en photo. Sauf que ce tableau-ci est différent... Le visage de Karine est un masque de douleur et de tristesse, on voit des larmes contenues dans ses yeux. On dirait qu'elle tente de s'enfuir. On pourrait croire qu'elle va tuer tout sur son passage aussi. Sa main est tendue vers l'arrière et dans le fond on voit un lustre, un corps et du sang. Elle est en position défensive, et on peut voir aussi à l'arrière plan deux hommes qui ont la tête tournés vers elle. L'un a le visage marqué d'incompréhension, l'autre de remords. Il y a tellement de... Sentiments sur cette toile. Ma Karine...
La colère vient, brûlante comme jamais. Tout cela est la faute de Julian. Il doit payer. Il est certes mon frère, mais il m'a enlevé ma raison de vivre. La haine. Il n'y a que de la haine pour toi cher frère, et tu vas payer. Payer sa mort. Je sors en courant de la salle, de la maison. Je démarre la voiture de Karine avec les clés qui étaient restées à l'intérieur et je fonce chez moi. Les voitures défilent, klaxonnent. Les gens crient à mon passage, mais plus rien n'a d'importance. Juste ma vengeance. Je ne vois rien à travers mes larmes, et ce qui devait arriver, arriva. Je percute un poteau. Je sens la vitre voler en éclats sur moi et une douleur sourde me traverser de tout part, et je perds connaissance .
---PDV Omniscient---
La voiture est complètement explosée contre le poteau. Littéralement. On voit des flammèches dévorer peu à peu la voiture. Des voitures s'arrêtent aux alentour. Des gens appellent les secours. Mais, avant que ceux ci n'arrivent, la voiture... Explose. Les gens sont projetés en arrière, et des morceaux de voiture volent en éclat. Il n'y plus aucune chance pour Ethan.
---PDV Ethan---
La chaleur m'embrase, m'enveloppe. Je ne ressens plus de douleur. Au contraire, c'est comme une caresse, réchauffante et bienveillante. Je vois mes derniers souvenirs avec Karine défiler devant moi. La première fois que je l'ai vue, quand elle est entrée en salle polyvalente. Elle était belle, et elle le savait. Puis ses yeux s'étaient pointés sur moi, ses yeux s'étaient agrandis, comme si elle était surprise de me voir. Comme si elle m'avait déjà vu. Puis elle s'était assise à côté de moi et avait glandé pendant une demi-heure avant de m'envoyer un mot. Ensuite, la dernière fois, c'était sur ce lit d'hôpital, le visage aussi pâle que la mort mais pourtant serein.
Elle était tellement sûre d'elle! Je sens mon esprit se déconnecter et je lâche prise.
-Pourquoi?
J'ouvre les yeux. Je ne suis plus sur les lieux de l'accident, mais dans un grand jardin avec des milliers de fleurs de toutes les couleurs. Et au milieu de ces fleurs, Karine. Je sens mon coeur bondir dans ma poitrine. Elle est là! Comment se fait-il que...? Elle est habillée de la même robe que sur l'un des tableaux, une robe rose avec de la dentelle blanche, ainsi qu'un collier de perles. Ses longs cheveux blonds lui tombent au bas du dos. Je suis comme hypnotisé. Et pourtant, je me retiens de courir vers elle et de l'embrasser.
-Pourquoi quoi? Je demande.
Elle soupire.
- Pourquoi t'es tu laissé mourir? Je n'en valais pas la peine tu sais.
Je m'approche d'elle doucement, et lui caresse tendrement la joue. Ses yeux verts scrutent les miens, ils sont emplis de larmes.
-Pourquoi pleures-tu? Je m'étonne.
-Tu n'as même pas profité de ta vie. Et c'est de ma faute.
Elle baisse les yeux et les larmes coulent sur ses joues.
- Hé...
Je lui lève le menton pour l'obliger à me regarder.
- Ce n'est pas de ta faute. C'était un accident.
Elle lève brusquement la tête.
- Un accident?!
Elle semble surprise. Puis me gronde:
- C'est tout de même de ta faute et de la mienne! Comment as-tu pu être aussi inconscient?!
C'est à mon tour de baisser la tête. Je l'avoue, je n'avais vu que ma vengeance. Elle continue sur sa lancée:
- Et tu crois que ça allait changer quelque chose que tu t'en prenne à Julian?? Père l'a hypnotisé! Il ne se souvient de rien concernant les vampires!
-Hein?
J'avoue que ma réponse n'est franchement pas adéquate. Elle soupire.
- Il n'empêche que ce qui est fait est fait.
Elle regarde au loin, comme à la recherche de quelque chose... Ou quelqu'un.
- Karine? Quel est cet endroit? Je demande.
Elle me fait un clin d'œil.
-À ma grande surprise, je n'ai pas atterri aux Enfers, dit elle, le regard dans le vague.Avec tous les crimes que j'ai commis, j'imagine tout simplement qu'il n'existe pas. Ce lieu est conçu pour évaporer les sentiments négatifs, ne laissant que le positif. Et aussi pour retrouver les choses, où les gens qu'on aime.
Elle tourne la tête et fait signe à quelqu'un en souriant. Je me retourne à mon tour et ce que je vois me laisse bouche bée. Un homme brun et une femme blonde apparaissent et s'avancent vers nous. Ils sont habillés en robe, chemise et pantalon en lin, comme des paysans du Moyen-Age.Je réalise avec stupéfaction que ce sont les parents de Karine. Elle cours vers eux et les enlace avec amour.
Je secoue la tête, amusé. Elle pousse un petit cri de joie, ce qui m'enchante. Elle n'a jamais eu l'air aussi... Sereine. Heureuse. Un bout de papier vole devant moi et je l'attrape. J'en ai le souffle coupé. C'est un portrait de moi, en couleur. Le dessin est signé de la main de Karine. Celle-ci se retourne vers moi et me rejoint. Elle saute dans mes bras et je la serre fort contre moi. C'était donc ça le paradis? Un monde où l'on reste avec ceux qu'on aime ? Si c'est le cas, je suis prêt. Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse tendrement, caressant son corps contre moi. Le bonheur peut commencer...
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/!\ À NE PAS SAUTER/!\
FINI! C'EST LA FIN CHERS LECTEURS! Omg, j'ai réussi à bien la finir. J'espère qu'elle ne vous a pas trop déçus. Bref, est-ce que vous voulez encore un chapitre qui décrit ce que devient Chris et les autres ou j'arrête? Dites moi en com's svp! Tous ceux qui ont suivi mon histoire, qui l'ont aimée, je vous en prie, commentez. C'est ce qui compte le plus pour moi, et franchement, ça me ferait énormément plaisir. Je remercie aussi ceux qui m'ont soutenue durant tout le long, qui m'ont encouragée, qui ont cru en moi. Je remercie également ceux qui m'ont corrigés mes fautes, car il m'arrive d'être distraite, c'est vrai! Bref, merci BEAUCOUP à ceux qui sont restés jusqu'à la Fin! Merci, je vous aimes! Le chapitre suivant est juste un bonus, voila voila bisous!

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