Chapitre 30 : 17 ans

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Coucouuu, voici un chapitre important qui explique pas mal de choses! Ce qui est aussi hyper important pour les deux. J'espère que vous allez aimer, c'est un peu différent de d'habitude. 

Je vous conseille une petite musique d'écoute : https://www.youtube.com/watch?v=RwdDUayYCqY (pov: you're a heartbroken God) 

C'est celle que j'ai écouté pour écrire!

Bonne lecture:)

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Rooster dû prendre sur lui pour ne pas trop réagir, pour rester assis et ne pas se jeter sur elle. Pour ne pas lui dire de se taire, qu'elle lui raconterait une autre fois et qu'il la pardonnait. Il se fit violence pour la laisser continuer, parce qu'il savait que c'était nécessaire pour elle, pour avancer, mais aussi pour eux deux.

Elle n'essuya pas ses yeux, restant fidèle à elle-même. « J'avais une mère, jusqu'à mes 17 ans. Je l'adorais du plus profond de mon cœur, c'était une mère formidable, qui m'aimait et me donnait le monde. Elle me donna aussi sa vie. » June baissa les yeux vers le sol, « On... marchait. Pour le jour de mes 17 ans, elle m'avait emmené à un endroit que j'appréciais beaucoup. Ce jour-là, parmi tous les autres, ce fameux endroit se fit attaquer. La Russie était en désaccord avec ce pays et il s'avérait qu'un homme politique important s'y trouvait. Ils ont ordonné une attaque. Ils ont tué cet homme politique, mais aussi tous les innocents sur place. Ma mère en faisait partie. » Elle prit une pause de quelques secondes, avant de recommencer. « Pourquoi avoir tué tous les innocents, les citoyens et touristes, sans aucune raison? Peut-être par peur d'avoir des témoins, par cruauté. À dire vrai... les autres, je m'en fou. Mais ma mère faisait partie de ces gens. Quand les cris et les tirs fusèrent, elle resta affreusement calme. Elle n'a pas crié, elle n'a pas couru. Elle m'a protégé. Elle m'a prise dans ses bras, elle s'est faite tirée dessus. » June se redressa légèrement, ayant du mal à raconter ça, surtout que ce fut la première fois qu'elle en disait autant. « Ma mère... m'a demandé de vivre, de survivre pour elle. Elle tomba avec moi, contre le sol et se servit de son corps pour me recouvrir. Elle m'ordonna de ne pas bouger, de faire la morte et de ne rouvrir les yeux que lorsque quelqu'un viendrait m'aider. Je l'ai écouté. Je me suis retenue de pleurer, de crier ou de bouger. J'ai fermé les yeux... Je ne sais pas combien de temps. Mais ce fut assez long pour que lorsque quelqu'un ne vienne enfin m'aider, la corps de ma mère fut déjà raide et froid. » June se frotta les doigts nerveusement. « 4 tirs. On lui avait tiré dessus 4 fois. On m'empêcha de la regarder une dernière fois, me bouchant la vue pour que je ne puisse pas voir toute la scène, tous les corps, dont celui de ma mère. Mais... je me suis débattue. »

« C'est ma mère! » hurla l'adolescente. « Laissez-moi voir ma mère! »

Un policier parla dans une langue qu'elle ne connaissait pas, mais la main sur ses yeux ne bougea pas, l'empêchant de voir, même si elle hurlait, même si pleurait ou suppliait.

June se débattit et arriva à sortir des bras de l'homme de l'ordre, tombant au sol, à genoux. Elle releva la tête, son expression se décomposant la seconde suivante. Le monde tournait comme au ralenti. Il y avait tellement de corps, couchés, là, au sol.

Des gens criaient, peut-être ceux qui avaient perdus, comme elle, un être cher. Les policiers aussi, criaient. Parmi les trainées de sang, elle vit sa mère, couchée sur le ventre. Elle était morte les yeux ouverts, alerte du moindre mouvement pour protéger sa fille. June se mit à vomir, sur le sol, devant elle. Elle vit ses mains. Rouges.

Pas seulement ses mains.

Elle avait été sous sa mère, le sang lui avait coulé dessus pendant de longues minutes.

Top Gun : GhostOù les histoires vivent. Découvrez maintenant