La pièce était gigantesque, elle recouvrait la totalité de la surface au sol de la maison et aurait pu abriter une dizaine de pièces.
Le soleil, déjà haut dans le ciel, jetait ses rayons sur le parquet de bois brut à travers les grandes fenêtres qui perçaient les murs de part et d'autre.
On pouvait voir la poussière en suspension, danser dans ses rayons comme une myriade de particules argentées, balayées par un vent inconnu.
Un immense œil de bœuf, à hauteur d'homme, constitué d'un vitrail de couleurs morcelées, semblait veiller sur cette pièce.
Sa charpente de troncs noueux et sa hauteur de plafond le faisait ressembler plus à une cathédrale qu'à un simple grenier.
Des malles de voyage, en cuir vieilli par les années, jonchaient le sol au milieu de meubles recouverts de draps.
Yoongi s'avança dans la pièce, subjugué.
Il avait l'impression d'avoir franchi les portes du temps. Il crut même apercevoir un bref instant, dans la psyché devant lui, une image de lui vêtu d'une redingote bleue, ses cheveux longs attachés d'un catogan noir.
La vision se dissipa aussi vite qu'elle était apparue et il continua d'avancer dans la pièce, ses pas laissant des empreintes dans la poussière.
Il entendait Taehyung et Jungkook échanger dans son dos, parlant d'un ton bas comme ils l'auraient fait en pénétrant dans le cœur d'une église.
- C'est quoi tout ça ? demanda l'écrivain.
Il perçut vaguement la réponse du régisseur, qui semblait aussi surpris qu'eux par leur découverte.
- Je n'en ai aucune idée ! On dirait que quelqu'un a stocké ici des générations de souvenirs.
Yoongi s'avança plus loin dans la pièce et s'accroupit près de l'une des malles recouvertes de poussière. D'un geste de la main, il en caressa la surface, dévoilant sous celle-ci, une plaque de bronze frappée des initiales de son propriétaire.
- P.J, murmura-t-il pour lui-même.
- Tu as trouvé quelque chose, Hyung ? demanda Taehyung qui venait de le rejoindre et qui regardait par-dessus son épaule.
- P.J, lut Jungkook, qui s'était approché à son tour. Park Jimin ?
Yoongi se releva et sortit de la pièce pour aller récupérer le trousseau qu'il avait laissé à l'étage inférieur.
À son retour, il s'accroupit à nouveau et inséra l'une des clés les plus petites qu'il avait en sa possession et entendit le déclic que produisit la serrure qui se libérait après des années de silence.
Il souleva le lourd couvercle de cuir à l'aide des lanières qui couraient de chaque côté et laissa retomber celui-ci en arrière dans un bruit sourd.
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ℝ𝕚𝕧𝕖𝕣 𝕊𝕒𝕟𝕕
أدب الهواةLa Louisiane est connue pour son histoire, mais aussi pour ses fantômes. Cette terre de mystères a bâti ses murs sur les ruines d'une civilisation aujourd'hui disparue, mais aussi, sur les mares de sang qui y ont été versées au cours des différentes...