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La jeune femme venait d'arriver devant l'immeuble du bel italien. Elle gravit les marches qui la séparait de l'appartement d'Aurelio, avec toujours ce même assaut dans la poitrine. Ce frémissement incontrôlable qui la prenait dès lors qu'elle songeait à cet amour oublié.

Aurelio l'invita à le rejoindre dans le salon comme lors de leur premier entretien. Il portait une chemise noire ajustée révélant son torse musclé qu'il avait assortie à un pantalon beige.

Il était superbe.

Et la belle Alice eut du mal à calmer cette chaleur qui se répandait rapidement dans tout son corps comme une trainée de poudre.

La jeune femme retira sa paire de chaussures avant de s'avancer vers le
salon pour s'y installer.

— Puis-je vous proposer quelques choses à boire? Demanda Aurelio après l'avoir débarrassé de son imperméable noir. 

— Je veux bien de l'eau. Osa répondre Alice la gorge sèche.

— La température? S'enquit-il en lui adressant un sourire dont il avait le secret.

— Pardon? S'empourpra l'architecte totalement confuse.

— La température de l'eau... Fraiche ou température ambiante?

— Oh... Peu m'importe. Je veux juste de l'eau.

Aurelio s'effaça jusqu'à la cuisine avec toujours ce même sourire amusé. Il adorait savoir qu'il la troublait.

Si seulement elle pouvait savoir à quel point elle le troublait elle aussi.
Sa force de caractère lui permettait de rester impassible mais si Alice avait pu percevoir les pulsions du coeur du beau brun, elle aurai décelé l'effet qu'elle lui faisait.

Et indéniablement, Aurelio était loin d'être indifférent.

A la première seconde ou il l'avait revu son coeur avait battu de la même façon qu'il y a dix ans.

Alice n'avait pas été qu'une simple amourette de jeunesse. Elle avait été plus que ça : elle demeurait son premier amour.
La première fille à qui il avait dit « Je t'aime », l'unique fille à laquelle il avait ouvert son coeur avec sincérité.
Et il gardait un souvenir amère de leur rupture.

Aurelio n'avait pas apprécié la façon dont Alice avait mis fin à leur histoire d'amour qu'il avait réellement considéré comme quelque chose de sérieux. Il avait même envisagé poursuivre ses études universitaires en France pour rester à ses cotés mais la jolie rouquine avait mis fin à tout ça.
Fin à ses espoirs.

Voila pourquoi Aurelio ne désirait pas lui révéler qu'il l'avait reconnu à la première seconde.
Son égo avait été touché. Et en italien fier et rancunier sur les bords, il préférait attendre qu'elle crève l'abcès.

Aurelio savait pertinemment qu'elle l'avait reconnu, les rougeurs sur son doux visage trahissaient chacune de ses émotions comme à l'époque.

L'homme d'affaires s'impatientait qu'elle ose enfin lui parler du passé. Et son intuition lui laissait croire que ce moment n'allait pas tarder à arriver.

Aurelio réapparut dans le salon avec deux bouteilles d'eau plate ; l'une était fraiche et l'autre tiède. Il déposa un grand verre devant Alice et il se chargea de le remplir avec un peu des deux eaux.

— Mer-ci. Bafouilla Alice totalement conquise par cette attention.

Aurelio ne répondit pas et se contenta de s'asseoir à côté d'elle.
La jolie jeune femme vida le verre d'un seul trait, laissant des bruits de gorge s'entendre dans la pièce.

Un amour presque oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant